vendredi 31 décembre 2010

le crédit à la consommation @ EU

Comment reconnaître un bon crédit à la consommation?

EMPRUNT

Depuis le 1er décembre, les règles qui régissent le crédit à la consommation ont changé. Le créancier est notamment tenu d'informer correctement le consommateur. Evitez donc les prêteurs aux pratiques douteuses.

(mon argent) - Un des derniers faits d’arme du gouvernement Leterme avant son passage en mode "démission permanente" a été la modification de la loi sur le crédit à la consommationde 1991. Le ministre de l’Économie, Vincent Van Quickenborne, a présenté la nouvelle législation comme une réponse énergique aux pratiques douteuses qui régnaient dans le monde du crédit et qui ont provoqué la crise financière. En réalité, il s’agit de la transposition en droit belge de la directive européenne 2008/48/CE relative aux contrats de crédits aux consommateurs. Une réglementation antérieure à l’apparition du terme "crédit poubelle" dans notre vocabulaire. Concrètement, quels sont les changements apportés par la loi du 13 juin 2010?

Fiche d’information

Finis les prospectus "maison". Avant de conclure un contrat de crédit, le prêteur doit vous remettre une fiche d’information standard comportant les renseignements suivants:

  • le taux débiteur: fixe et/ou variable, accompagné d’informations relatives à tous les frais compris dans le coût total du crédit;
  • le montant du crédit;
  • le taux annuel effectif;
  • la durée du contrat de crédit;
  • le prix au comptant;
  • le montant des acomptes éventuels (en cas de crédit accordé sous la forme d’un délai de paiement);
  • le montant total dû par le consommateur;
  • le montant des versements échelonnés.

Toutes ces informations doivent être reprises dans un exemple clair et concret.

La fiche standard doit permettre au consommateur de comparer les offres et l'obliger à prendre en considération un certain nombre d'informations. Mais cette obligation est-elle vraiment efficace? Dans les faits, bon nombre de prêteurs la contournent en renvoyant tout simplement à leur site web, ce qui n’est pas interdit aux termes de la loi.

Mention des montants à payer effectivement

Désormais, il ne suffit plus de mentionner un taux annuel effectif global (TAEG). Sans la mention des montants effectifs en euros (montant total dû, coût total du crédit et mensualités), la publicité pour un crédit est illégale. Après l’introduction du TAEG assorti d’un plafond légal, c’est un pas de plus vers une plus grande transparence sur le marché du crédit.

Plus de cash

Le montant prêté par le créancier ne pourra plus être mis à disposition du consommateur que par virement ou chèque bancaire. En interdisant la manipulation d'espèces, le législateur espère rendre le crédit moins attrayant pour les acheteurs impulsifs.

Prolongement du délai de réflexion

Le délai de réflexion a été allongé de 7 à 14 jours civils. Celui qui est entré à la banque sur un coup de tête pour s’offrir une superbe voiture de sport a donc une semaine supplémentaire pour se rendre compte que ce n’était peut-être pas la meilleure idée. Il suffit d’envoyer au prêteur une lettre recommandée pour mettre un terme au contrat de crédit unilatéralement. Sans donner de motif.

"Crédit à la consommation" jusqu’à 75.000 euros

La loi s’applique désormais aux contrats de crédit constatés par un acte authentique portant sur des montants allant jusqu’à 75.000 euros. De ce fait, la plupart des crédits à la consommation tombent sous le coup de la loi. L’augmentation du plafond, autrefois limité à 20.000 euros, est également prévue par la directive européenne.

Adaptation possible à votre avantage

Le consommateur et le prêteur peuvent prolonger de commun accord le délai de paiement. Jusqu’à présent, les consommateurs rencontrant des difficultés financières devaient faire appel à un juge de paix.

Avertissement obligatoire "Attention, emprunter de l’argent coûte de l’argent"

A l'instar de celle pour le tabac, la publicité pour le crédit doit désormais s’accompagner d’un avertissement sans équivoque. Avec la mention "Attention, emprunter de l’argent coûte de l’argent", le législateur entend sensibiliser les personnes qui ne savent pas ou préfèrent ignorer qu’un crédit est toujours difficile et coûteux.

Pas de publicité ciblée sur les mauvais payeurs

Toute publicité pour le regroupement de plusieurs crédits en un "prêt global" est désormais interdite. Le crédit groupé est en effet rarement avantageux pour le consommateur. Ces publicités visent en outre une fois de plus les personnes en difficultés financières que le législateur tient précisément à protéger. D’où l’interdiction de toute référence dans la publicité à des billets de banque ou à un prêt en espèces.

Les messages du genre "Vous avez déjà un crédit ailleurs?", les allusions à la facilité et la rapidité avec laquelle un crédit peut se conclure sont désormais bannis. Idem pour les publicités arguant qu’un contrat de crédit peut être conclu sans que le prêteur ne doive se renseigner sur la situation financière du consommateur (la consultation de la Centrale de crédits aux particuliersest obligatoire).

Pas de publicité pour les formes de crédit mixtes

Certains prêteurs ont essayé de prendre la loi de vitesse en couplant le crédit à la consommation au crédit hypothécaire. Les crédits au logement sont soumis à d’autres règles. Désormais, la publicité pour ces "formes de crédit mixtes" doivent respecter les mêmes règles que tout autre crédit à la consommation.

Renforcement des sanctions

Le créancier qui prête à des consommateurs alors qu'il aurait raisonnablement dû se douter qu’ils ne pourraient pas rembourser doit s’attendre à de fortes sanctions. Si l’Inspection économique peut prouver qu’un prêteur accorde de manière répétée et intentionnelle des crédits à de mauvais payeurs, il risque des sanctions pouvant aller jusqu’à un an de prison et 100.000 euros d’amende.

jeudi 30 décembre 2010

pneus "hiver" ? or not ...

Acheter des pneus "hiver", est-ce rentable?

AUTO

Comme chaque année à pareille époque, les pneus hiver font parler d’eux. Qu’entend-on exactement par pneu hiver? Y a-t-il vraiment une différence? Où peut-on ou doit-on les utiliser? Mon Argent répond à toutes ces questions.

(mon argent) - Pour introduire le sujet, voici les résultats surprenants d’une enquête réalisée récemment par Goodyear Dunlop auprès de ses clients européens. Quelque 43% des automobilistes estiment que les pneus été conviennent parfaitement pour rouler sur les routes enneigées. "Un constat inquiétant", dit Tom Deforge, responsable de la communication chez Goodyear.

En effet, à 80 km/h, la distance de freinage d’un pneu été s’allonge de 40 m. Concrètement, cela signifie qu’une voiture équipée de pneus hiver a besoin de 70 m pour s’arrêter, contre 110 m pour le même véhicule doté de pneus été.

Le pneu neige présente de nombreux avantages sur routes enneigées comme par temps froid et humide. La règle est simple: quand la température descend en dessous de 7°C, il est temps de passer aux pneus hiver.

Qu’est-ce qu’un pneu hiver?

Les pneus hiver sont fabriqués dans une gomme plus tendre. Par temps froid, ils restent plus souples que les pneus d’été qui se rigidifient et se durcissent sous l’effet du froid. Ils présentent en outre plus de sillons et d’entailles ce qui permet de mieux évacuer l’eau et de réduire les risques d’aquaplanage. Les pneus neige présentent dans leur profil des lamelles qui s’ouvrent juste avant d’entrer en contact avec le neige et l'absorbent avant de se refermer. Après le contact avec la route, elles s’ouvrent et libèrent la neige. Résultat, une meilleure adhérence, un risque plus réduit de glisser ou de patiner.

Obligations hivernales

En Belgique, l’utilisation de pneus neige n’est pas obligatoire. Elle l’est par contre en Allemagne lors de conditions hivernales. En cas de non-respect de cette règle, vous devrez payer une amende plafonnée à 40 euros. L’absence de pneus hiver peut aussi vous pénaliser lors de l’évaluation des responsabilités en cas d’accident. En Autriche, en Finlande, en Suède, en Norvège, en France, en Suisse et en Italie, le "véhicule doit être adapté aux conditions atmosphériques".

Chers, les pneus neige?

Un jeu de pneus neige coûte entre 450 et 500 euros. Mais pendant que vous roulez avec vos pneus hiver, vous n’usez pas vos pneus été, ce qui relativise la dépense. Il faut toutefois tenir compte des coûts d’entreposage des pneus et de montage.

Solution intermédiaire

Certains optent pour les pneumatiques "M+S", c’est-à-dire mud and snow, boue et neige. Il s’agit de pneus de la même catégorie de prix que les pneus hiver mais utilisables toute l’année. Les pneus "M+S" n’ont pas les qualités caractéristiques des pneus été et malgré leurs sillons plus profonds, ils n’ont pas les mêmes profils que les pneus hiver. Ils n'offrent donc la solution idéale ni en été ni en hiver. Et comme ils s’utilisent toute l’année, ils s’usent plus vite. À long terme, cette solution s’avère donc aussi coûteuse que l’achat de deux trains de pneus différents...

DE TOUTE URGENCE AU MAGASIN DE PNEUS?

Quand tombent les premiers flocons, les automobilistes belges se précipitent vers les centrales de pneus. Résultat: de longues files d’attente et l’épuisement temporaire des stocks. Prendre contact avec une centrale de pneus relève d'ailleurs de la gageure actuellement.

Les pneus hiver sont vivement recommandés dès que le thermomètre descend en dessous de 7°C. Alors pourquoi attendre les premières offensives hivernales? Faites monter vos pneus suffisamment tôt.

Enfin, adaptez votre conduite. Ce n’est pas parce que vous avez des pneus hiver qu’il ne peut rien vous arriver.

Pour un maximum de plaisirs d’hiver

Les pneus neige offrent de réels avantages en hiver mais des mesures plus draconiennes peuvent parfois s’avérer nécessaires.

  • Les pneus à clous il s’agit de pneus hiver dont la bande de roulement est parsemée de "clous" métalliques. Ils peuvent s’utiliser du 1er novembre au 31 mars en cas de neige ou de verglas, à condition de limiter votre vitesse à 90 km/h sur autoroute et à 60 km/h sur le reste du réseau routier.
  • Les chaînes, elles, ne peuvent s’utiliser qu’en cas de neige ou de verglas pour autant qu’elles n’abîment pas le revêtement routier. Dans certaines régions, elles sont obligatoires, dans d’autres, interdites. Les chaînes ne sont vraiment utiles que dans une neige profonde. La vitesse maximale d’un véhicule équipé de chaînes est de l’ordre de 50 km/h.

fraude à l'assurance

Les cas les plus courants de fraude à l'assurance

ASSURANCES

Chaque année, vous pourriez économiser 150 euros sur vos assurances. Malheureusement, la fraude à un coût et c'est vous qui en payez le prix.

(mon argent) - Sur l'ensemble des primes d'assurance payées annuellement par un ménage, 150 euros en moyenne sont destinés à couvrir les cas de fraude, au nom du "risque collectif". Selon Datassur, la fraude à l’assurance en Belgique serait évaluée à 250 millions d'euros par an. Voici un tour d'horizon, des fraudes les plus courantes.

Les biens "meubles"

Les bagages, les marchandises et les GSM sont très prisés par les fraudeurs. Une simple déclaration de sinistre suffit parfois à obtenir un dédommagement. Mais les assureurs demandent désormais aussi une déclaration devant la police pour limiter les risques. Quant aux stocks de marchandises, ils sont souvent la proie des flammes: un stratagème utilisé pour se débarasser de biens qui ont perdu de la valeur ou qui ne sont plus commercialisables.

Le vol de voiture

Au total, 696 carjackings et 14.441 vols de voitures ont été déclarés l'an passé en Belgique. Selon Assuralia, l'Union professionnelle des entreprises d'assurance, un quart de ces déclarations sont des tentatives de fraude à l'assurance. Les cas de voitures jetées dans un fleuve ou un canal se multiplient car c'est l'arnaque la plus efficace... sauf lorsque la voiture est repêchée.

"On dira que..."

Les ententes frauduleuses sont monnaie courante. Un ami ou un proche vous propose de participer, de témoigner ou même de vous rendre responsable d'un sinistre contre rémunération. Mais souvent, les inspecteurs des assurances démasquent ces pratiques à cause des versions qui diffèrent entre la supposée victime et son complice.

Ce que risquent les fraudeurs

  • Poursuites judiciaires et comparution devant un tribunal correctionnel. Lorsque l'assureur se rend compte de la fraude, il transmet le dossier aux autorités judiciaires. Il peut également porter plainte pour tentative d'escroquerie, faux et usage de faux. Le code pénal prévoit des peines allant d'un mois à cinq ans de prison ainsi qu'une amende qui peut attendre 15.000 €.
  • Fichage dans le dossier RSR: Le fichier RSR ("risques spéciaux", "speciale risico’s") contient les risques spéciaux en assurances IARD (Incendie, Accidents et Risques Divers, en ce compris les assurances auto). Un risque est considéré comme "spécial" lorsqu’il se démarque trop fortement de la moyenne de risque statistiquement calculée pour une catégorie ou un groupe de risque donné. Ce fichier est consulté par les assureurs pour contrôler les informations qui doivent légalement leurs être communiquées par les preneurs d’assurance.

Anvers et Bruxelles en tête

Anvers, Bruxelles, Liège et Charleroi sont des villes où de nombreux cas de fraude via des accidents causés volontairement ont été constatés. La technique consiste à provoquer, avec une vieille voiture, un accident dans lequel l'autre usager sera en tort. Les dégâts ne sont ensuite pas réparés, ou réparés par le conducteur lui-même, ce qui permet à ce dernier d'empocher l'argent de l'assurance.

6 FACTEURS AGRAVANTS

Lorsqu’une fraude à l’assurance peut être démontrée, 6 raisons peuvent donner lieu à un enregistrement au fichier RSR sous le couvert des "risques alourdis":

  • lorsqu’il apparaît, en cours de gestion du contrat ou après un sinistre, que la déclaration à la souscription ne correspondait pas à la réalité;
  • lorsque la déclaration de sinistre ne correspond pas à la réalité (falsification de certains éléments des circonstances du sinistre);
  • lorsqu’il y a cumul de couvertures: un objet est assuré simultanément auprès de plusieurs assureurs différents;
  • lorsque l’assuré est impliqué dans une fraude et qu'il a facilité, encouragé ou organisé une fraude à l’assurance;
  • lorsque l’assuré commet un fait volontaire créant ou aggravant le dommage;
  • lorsque le sinistre déclaré est antérieur à la souscription du contrat d’assurance.