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vendredi 1 mars 2013

about mines & oil




DJ PLUS EUROPE: LE MARCHÉ PRÉFÈRE LES MINIÈRES AUX MAJORS DU PÉTROLE - WSJ

 
Andrew Peaple,
The Wall Street Journal
 
LONDRES (Dow Jones)--Les investisseurs préfèrent manifestement les mines aux puits.
Les principales entreprises minières cotées d'Europe affichent actuellement une prime de 67% par rapport à leurs concurrentes du secteur gazier et pétrolier en termes de multiple des bénéfices attendus pour 2013. Voilà un taux bien supérieur à celui de 19% enregistré en moyenne par BHP Billiton (BLT.LN), Rio Tinto (RIO.LN), Anglo American (AAL.LN), Xstrata (XTA.LN) et Glencore (GLEN.LN) au cours des cinq dernières années par rapport à Royal Dutch Shell (RDBS.LN), BP (BP.LN), Total (FP.FR), Eni (ENI.MI) et Statoil (STL.OS), selon les données de FactSet.
 
Valorisations: le grand écart
 
L'écart s'est sensiblement creusé au cours des six derniers mois. Le ratio cours/bénéfices des valeurs minières a augmenté de 32% en moyenne, à 13,5 fois les bénéfices, contre une baisse de 2% pour les grandes valeurs pétrolières, qui affichent actuellement un multiple moyen de 8,1.
Pourquoi un tel écart? D'une part, il reflète une atténuation des perspectives de bénéfices pour le secteur minier. Les prévisions ont été abaissées de 13% en moyenne au cours des six derniers mois, dans un contexte de recul des prix des métaux, alors que les prévisions pour les majors pétrolières ont diminué de seulement 2%, les cours de l'or noir restant dans leur fourchette.
D'autre part, les entreprises minières sont plus réceptives que les pétrolières aux exigences des actionnaires, qui réclament une meilleure distribution des bénéfices.
Le groupe anglo-australien Rio Tinto et son concurrent anglo-sud-africain Anglo American ont chacun annoncé la semaine dernière une augmentation de 15% de leur dividende annuel, malgré des pertes dues à d'importantes dépréciations d'actifs. Rio Tinto ramènera ses dépenses annuelles d'investissement à 13 milliards de dollars, contre 17 milliards l'an dernier, et BHP réduira également les siennes.
 
Des majors soumises à de lourds investissements
 
Les majors pétrolières sont quant à elles privées de cette possibilité.
Confrontées à un problème typique du secteur, à savoir une diminution de la production sur les champs existants, les compagnies pétrolières doivent engager des dépenses de maintenance massives, ne serait-ce que pour rester à flot.
Les dépenses d'investissement des principales majors pétrolières européennes représenteront probablement entre 80% et 100% de leur flux de trésorerie opérationnelle sur la période 2012-2015, selon les prévisions de Citigroup. En comparaison, ce ratio ne sera plus que de 50% pour les minières d'ici à 2015, prévoit la banque.
Voilà qui devrait permettre aux entreprises du secteur minier de rémunérer davantage leurs actionnaires et de remédier à l'un de leurs points faibles: un rendement moyen du dividende de 2,7%, soit environ la moitié seulement de celui proposé par les pétrolières.
La valorisation des actions minières pourrait bien entendu diminuer lorsque les nouvelles prévisions de résultats, plus faibles, auront été intégrées par le marché. Mais pour l'heure, elles ont toujours la faveur des investisseurs.
 
-Andrew Peaple, The Wall Street Journal
(Version française Emilie Palvadeau)
 
(END) Dow Jones Newswires
February 18, 2013 07:40 ET (12:40 GMT)
Copyright (c) 2013 Dow Jones & Company, Inc.


Source:Dow Jones News  18.02.2013 13:40