EADS-BAE : ce que prévoit le projet de fusion
En dépit d'un accueil mitigé, le projet de fusion d'EADS et BAE est déjà parvenu à un stade avancé, en accord avec les principaux actionnaires et les gouvernements français, allemand et britannique. Le point en quelques questions.
Le projet de fusion entre EADS et BAE soulève de nombreux doutes
Par Alain Ruello, Bruno Trevidic et Jean-Philippe Lacour | 13/09 | 20:25 | mis à jour à 20:35
Les actions des deux groupes ont plongé en Bourse. Les investisseurs s'interrogent sur la possible opposition de Washington, les valorisations retenues, ou encore les obstacles politiques en Europe.
Passé la surprise, le projet de fusion entre EADS et BAE Systems a soulevé ce jeudi une vague de scepticisme. Après avoir pris 11% mercredi soir, l'action du groupe de défense britannique a dévissé de 7,3 % à Londres. Celle de la maison mère d'Airbus a abandonné 10,2 % . En cause, une série d'interrogations sur l'attitude de Washington, les valorisations retenues et les obstacles politiques en Europe. Et pourtant, souligne-t-on de source proche, les cours n'ont fait que s'aligner sur les parités annoncées : 60 % pour les actionnaires d'EADS, 40 % pour ceux de BAE.
« Le projet va être difficile à mener à bout du point de vue politique[...] Il s'agit de l'un de ces projets de méga fusion poussé par la direction, mais je ne suis pas certain que l'actionnaire y gagne », a réagi Mark Slater, responsable de l'investissement de la société éponyme et actionnaire de BAE, cité par Bloomberg. Interrogé par « Les Echos », un analyste financier français avouait sa perplexité devant ce qu'il a perçu comme une méfiance des investisseurs, estimant que le rapprochement faisait sens du point de vue industriel. A ses yeux, BAE présente une profitabilité bien supérieure à celle d'EADS, malgré un environnement difficile pour les groupes militaires, tandis que la maison mère d'Airbus sort de cinq années difficiles. « La valorisation retenue pour BAE est historiquement faible », ajoute-t-il. En clair, BAE vaut beaucoup plus que les 40 % de la future entité. Enfin, le projet amène son lot d'incertitudes.
Quel accueil à Washington ?
La première d'entre elle porte sur l'accueil que Washington va réserver à l'opération. BAE s'est hissé dans le top 10 des fournisseurs du Pentagone à coup de rachats. Que deviendront tous les contrats correspondants, une fois les Etats français et allemand actionnaires du futur groupe ? Directeur général délégué en charge de la stratégie, Marwan Lahoud, se montre confiant. « Le risque a été identifié » et« les premiers contacts avec Washington sont plutôt positifs », a-t-il assuré au « Monde ». Au mieux, le comité chargé de statuer sur les investissements étrangers aux Etats-Unis demandera à BAE de céder quelques activités ou de mieux isoler certains actifs sensibles.
De ce côté-ci de l'Atlantique, les positions qu'adopteront Paris et Berlin suscitent aussi des interrogations. Le gouvernement français est resté très en retrait, en se contentant pour l'instant de prendre acte de l'opération. L'Etat possède 15 % d'EADS et, selon le schéma envisagé, disposera d'une action préférentielle (lire ci-contre). Lagardère, l'actionnaire industriel français de référence, avec 7,5 % du capital, est resté prudent, réservant son accord final (lire ci-contre).
Londres s'est contenté d'un commentaire laconique, un porte-parole de David Cameron assurant que le gouvernement britannique discute avec les deux groupes pour préserver les intérêts nationaux. « On est en train d'étudier cela », a déclaré pour sa part Angela Merkel à des journalistes lors d'un déplacement à Köthen, dans l'est de l'Allemagne. Selon l'agence DPA, le gouvernement allemand a de fortes réserves, Berlin craignant de perdre une partie de son influence, tandis qu'une coordination avec Paris est prévue.
Dans cet océan de scepticisme, seul Fitch a apporté une note positive. Pour l'agence de notation, une fusion aurait un impact positif sur les notes d'EADS et de BAE. Pour autant, la probabilité d'un échec apparaît très élevée, compte tenu de la divergence d'intérêts entre les grands actionnaires et les principaux pays clients. Tom Enders, le patron du groupe aéronautique a évoqué une « opportunité unique », dans une lettre aux employés dévoilée par l'AFP. « Le groupe ainsi constitué serait nettement plus fort face aux mouvements et exigences des marchés internationaux », assure-t-il.
Le gendarme de la Bourse britannique a donné à EADS et BAE jusqu'au 10 octobre pour surmonter tous ces obstacles. Soit moins d'un mois pour entériner ou non le plus important rapprochement aéronautique depuis la création d'EADS. C'était il y a douze ans.
Alain Ruello, Bruno trevidic, et Jean-Philippe Lacour, à Francfort
EADS-BAE : les dessous d'un mariage de raison
Par Bruno Trevidic | 13/09 | 13:40 | mis à jour à 15:04
Le rapprochement des deux groupes permettrait à EADS d'atteindre d'un coup de baguette magique tous les objectifs de son plan stratégique à l'horizon 2020, qui semblait devenu totalement inatteignable.
Une fusion avec BAE, « c'est le plan Vision 2020 en 2013 », déclarait mercredi soir Marwan Lahoud, le directeur de la stratégie d'EADS, pour résumer les bénéfices attendus d'un mariage avec le groupe de défense britannique. Autant dire le Graal pour EADS, où l'on avait enterré depuis longtemps les objectifs du plan de Louis Gallois.
De quoi s'agit-il ? En décembre 2007, l'ancien président exécutif d'EADS, qui cherche à donner un nouvel élan à la maison-mère d'Airbus après les déboires de l'A380, dévoile un ambitieux plan stratégique, pompeusement baptisé Vision 2020, dont l'objectif global n'est plus ni moins que d'égaler Boeing à l'horizon 2020, avec un chiffre d'affaires de 80 milliards d'euros.
Pour y parvenir, EADS veut notamment porter la part des activités de défense à la hauteur des activités civiles et la part du non-Airbus au niveau de celle de l'avionneur, qui représente pourtant 70% du chiffre d'affaires du groupe. Dans le même registre, EADS, dont la quasi-totalité de la production et des emplois est encore en Europe -alors que la majorité de ses ventes sont à l'export -annonce viser 40% de production et 20% des emplois hors d'Europe en 2020. Enfin, le groupe d'aéronautique et de défense, qui se débat à l'époque dans les pires difficultés, promet d'atteindre 10% de marge brute, comme son concurrent américain.
Doubler Boeing
Autant d'objectifs que les dirigeants d'EADS avaient fini par juger eux-mêmes inatteignables et qui pourraient être d'un seul coup réalisés à la faveur d'un mariage avec BAE. En additionnant les chiffres d'affaires d'EADS (49,1 milliars d'euros) et ceux de BAE (19 milliards de livres), le nouvel ensemble passerait effectivement devant Boeing (68,7 milliards de dollars), avec 73 à 74 milliards d'euros, tout près de 80 milliards du plan Vision 2020. L'essentiel du chiffre d'affaires de BAE étant réalisé dans la défense et la sécurité, l'équilibre serait également atteint avec les activités civiles, qui représentent 70% du chiffre d'affaires d'EADS, ainsi qu'entre la production industrielle et les activités de services. Bien que nettement plus rentables que les activités industrielles, les services ne pèsent que 15% du chiffre d'affaires d'EADS, contre 25% chez Boeing et 35% chez BAE.
L'objectif de répartition géographique sera également atteint, BAE réalisant 45% de son activité aux Etats-Unis. L'objectif du plan 2020 de réaliser au moins 10 milliards de chiffre d'affaires aux Etats-Unis sera même dépassé. Et au-delà des chiffres, l'image du groupe en sortirait aussi renforcer. BAE figure en effet parmi les principaux fournisseurs du Pentagone, où il est traité avec les mêmes égards que les groupes américains, ce qui est loin d'être le cas d'EADS. L'appel d'offre des avions-ravitailleurs de l'armée américaine, remporté par EADS puis annulé par l'administration américaine, pour être finalement attribué à Boeing, est là pour le rappeler. De même que le rejet de la candidature d'adhésion d'EADS par l'association de l'industrie aéronautique américaine, qui avait pourtant accepté sans sourciller celle de BAE.
Le renfort de BAE permettrait également de réduire considérablement l'exposition d'EADS aux fluctuations du change euro-dollar, en amenant également à parité la part des recettes en euro et en autres devises. Pour l'heure, EADS réalise encore 70% de sa production en zone euro, mais la plupart de ses produits, dont les avions d'Airbus, se vendent en dollars. Quand le billet vert baisse face à l'euro, c'est donc tout bénéfice pour Boeing et des centaines de millions d'euros de profits en moins pour EADS.
La fin du pacte d'actionnaires en prime
Mais il est également un avantage attendu d'une fusion avec BAE qui n'était pas évoqué dans le plan 2020 : la fin du pacte d'actionnaire d'EADS et avec lui, le retrait des Etats français et allemands des affaires du groupe. Non seulement l'arrivée des représentants de BAE obligerait les actionnaires fondateurs que sont Daimler, Lagardère et l'Etat français, à renoncer à leurs privilèges, mais encore, la perspective d'une dilution de leurs participations et la possibilité d'instaurer des « golden shares » pour préserver les intérêts des Etats, les conduiront probablement à se retirer du capital.
Le nouvel ensemble y gagnera non seulement en autonomie et en réactivité, mais également en crédibilité sur les marchés où la présence d'un actionnaire étatique est regardé d'un sale oeil, comme aux Etats-Unis. En revanche, le tandem EADS-BAE pourra toujours compter sur Paris, Berlin et Londres pour défendre ses intérêts et appuyer ses campagnes commerciales.
BRUNO TRÉVIDIC
La fusion EADS-BAE offrirait une porte de sortie à Lagardère
Le groupe qui détient 7,5 % d'EADS veut étudier « toutes les conséquences du rapprochement ». Il pourrait trouver l'opportunité de sortir plus tôt que prévu du capital pour focaliser sur les médias.
Lagardère, qui détient 7,5 % dans EADS au travers de la Sogeade, entend défendre ses intérêts. Soulignant que le projet de rapprochement entre les deux géants de la défense « n'a pas été soumis à l'approbation du conseil d'administration » de Sogeade et d'EADS, le groupe a indiqué, dans un communiqué publié ce jeudi matin, vouloir étudier « toutes les conséquences » du rapprochement » avec BAE Systems avant de donner son assentiment.
Président du conseil d'administration mais vendeur de ses parts dans le géant européen de l'aéronautique, Arnaud Lagardère trouve toutefois, avec ce scénario l'occasion rêvée de négocier l'aménagement de sa sortie. Dès le milieu des années 2000, le gérant commandité de Lagardère SCA a en effet acquis la conviction qu'il devait se recentrer sur les médias.
En avril 2006, le coup d'envoi est ainsi donné à la cession d'une première tranche de 7,5 % du capital d'EADS, ce qui lui rapporte autour de 2 milliards d'euros.
Annoncée de longue date, la cession des 61,1 millions d'actions qu'il détient encore était programmée après la mise en exploitation de l'A350 prévue pour la fin 2013. Le calendrier pourrait donc être in fine beaucoup plus rapide.
Avec à la clef pour le propriétaire d'Europe 1, « Elle » et Hachette Livre, l'opportunité de récupérer des marges de manoeuvre nouvelles. Au cours actuel d'EADS, la vente de ses parts rapporterait au groupe Lagardère autour de 1,6 milliard d'euros. En réalité, si l'opération se concrétise, il récupérera sans doute davantage compte tenu de la prime prévisible dans les parités de fusion entre EADS et BAE Systems.
Un dividende exceptionnel ?
Quel usage Arnaud Lagardère décidera-t-il de faire de cette manne ? Devant les analystes financiers, le gérant commandité de Lagardère SCA a régulièrement fait état d'une philosophie : le produit de la cession d'actifs « coeur de métier » doit être ré-investi dans les quatre branches d'activité. En revanche, l'argent récupéré de la vente des participations minoritaires comme les 7,5 % dans EADS ou les 20 % dans Canal+ France -doit permettre au groupe de verser un dividende exceptionnel aux actionnaires, ou de procéder à un rachat d'actions. Ce dont Arnaud Lagardère, actionnaire et très endetté sur le plan personnel, serait le premier bénéficiaire. A cela, pourrait s'ajouter la décision d'alléger la dette, estimée à 1,6 milliard d'euros en fin d'année, « même si ce n'est pas la priorité des dirigeants » selon Christophe Cherblanc analyste média à la Société Générale .
En cédant ses 7,5 % dans EADS, le groupe Lagardère sortirait enfin de son statut de conglomérat « ce qui devrait être apprécié par les marchés » ajoute le financier. Avec toutefois le risque de perdre un lien privilégié avec l'exécutif ainsi que la relative protection que lui conférait sa position d'actionnaire de référence d'un groupe stratégique.
Recentré à 100 % sur les médias, le groupe, privé des dividendes que lui versait EADS, devra gérer son exposition à des secteurs sensibles à la conjoncture. Au premier semestre 2012, le résultat opérationnel de l'ensemble des activités médias (édition, presse, distribution et sport) a chuté de 33 %, à 112 millions d'euros. Pour Arnaud Lagardère, restera à régler le sujet de la vente de ses 20 % dans Canal + France. Un désengagement qu'il a qualifié de « prioritaire » fin août assurant vouloir relancer le processus de mise en bourse interrompu début 2011.
NATHALIE SILBERT
EADS relève ses prévisions 2012
Source : AOF
27/07/2012 à 08:54 / Mis à jour le 27/07/2012 à 08:54
Cours | 29,71 € |
Variation | - 0,32% |
Clôture veille | 29,81 € |
Ouverture | 30,10 € |
+ Haut jour | 30,31 € |
+ Bas jour | 29,66 € |
Titres échangés | 602 555 |
Montants échangés | 18 M.€ |
% Capital échangé | + 0,07% |
Nb total de titres | 820 482 291 |
Capitalisation | 24 454 475 k€ |
(AOF) - Fort de ses bons résultats semestriels, EADS (EAD29.74 -0.23%) a relevé ses prévisions de résultats 2012. Le groupe aéronautique et de défense vise désormais un résultat opérationnel (Ebit) avant éléments exceptionnels de 2,7 milliards d'euros, soit 200 millions d'euros de plus que précédemment. Sa principale division, Airbus, prévoit également de livrer 10 appareils de plus que prévu, soit 580 appareils, dont un objectif confirmé de 30 A380. Du côté des mauvaises nouvelles, le groupe a indiqué que la mise en service de l'A350 XWB avait été reportée au second semestre 2014.
Ce report reflète essentiellement le temps nécessaire à la mise en place de l'automatisation du perçage pour les ailes. Une charge de 124 millions d'euros a été enregistrée au deuxième trimestre, reflétant un retard constaté de trois mois environ.
Ce qui n'a pas empêché EADS d'afficher un résultat net en progression de 445% à 594 millions d'euros au premier semestre. Son résultat opérationnel (Ebit) avant éléments exceptionnels a progressé de 89% à 1,4 milliard d'euros grâce notamment à Airbus, dont le résultat opérationnel est passé de 330 millions d'euros au premier semestre 2011 à 830 millions d'euros.
Le chiffre d'affaires du groupe a progressé de 14% à 24,9 milliards d'euros, soutenu par la croissance de 13% à 17,246 milliards d'euros des ventes d'Airbus.
AOF - EN SAVOIR PLUS
- Les pays émergents qui représentent désormais 47% de l'activité du groupe. Les très dynamiques compagnies aériennes de ces pays représentent par ailleurs 55% du carnet de commandes d'Airbus. La très forte internationalisation de sa clientèle et son exposition aux pays émergents protègent donc EADS du difficile contexte européen et américain ;
- Le succès commercial de l'A380 est manifeste et permet à Airbus de vendre désormais l'appareil 25% au-dessus de son prix de lancement ;
- Malgré l'échec sur le contrat des avions ravitailleurs américains, EADS est désormais un acteur que le Pentagone ne peut ignorer. Le groupe devrait en tirer les fruits à court terme (nouveaux contrats, procédure d'acquisition d'un groupe américain facilitée...) ;
- Grâce à des avances sur commandes significatives, le groupe dispose d'une trésorerie importante, lui permettant d'absorber les à-coups du marché et d'envisager des acquisitions ;
- Le groupe a renoué avec sa politique de distribution de dividendes ce qui est interprété comme un signe de confiance dans l'avenir.
- Le succès commercial de l'A380 est manifeste et permet à Airbus de vendre désormais l'appareil 25% au-dessus de son prix de lancement ;
- Malgré l'échec sur le contrat des avions ravitailleurs américains, EADS est désormais un acteur que le Pentagone ne peut ignorer. Le groupe devrait en tirer les fruits à court terme (nouveaux contrats, procédure d'acquisition d'un groupe américain facilitée...) ;
- Grâce à des avances sur commandes significatives, le groupe dispose d'une trésorerie importante, lui permettant d'absorber les à-coups du marché et d'envisager des acquisitions ;
- Le groupe a renoué avec sa politique de distribution de dividendes ce qui est interprété comme un signe de confiance dans l'avenir.
Les points faibles de la valeur
- EADS souffre encore d'un déficit de confiance auprès des investisseurs après une succession de difficultés pour exécuter ses grands programmes dans le passé. Les principales incertitudes restent toujours focalisées sur ces risques en particulier sur le programme A350 XWB ;
- Plus généralement, Airbus éprouve quelques difficultés depuis 2006 à traduire ces succès commerciaux internationaux en de solides et réguliers profits. Une tendance qui pourrait désormais s'inverser ;
- L'exposition du groupe aux fluctuations de l'euro/dollar continue de fragiliser régulièrement ses perspectives d'activité et de profitabilité ;
- Le durcissement des conditions de crédit est un facteur pénalisant pour le secteur du transport aérien. Le financement reste en effet un rouage majeur dans le mécanisme de préservation de la visibilité en termes de livraisons chez Airbus ;
- Les activités Défense restent exposées à des pressions supplémentaires des gouvernements dans un environnement budgétaire contraint ;
- Alors que la Chine affiche son intention de compter parmi les grandes nations aéronautiques au 21ème siècle, la pression s'accroît sur Airbus et en particulier sur sa gamme court/moyen-courrier directement menacée par le projet d'avions chinois C919 dont le premier vol commercial est attendu en 2016. Airbus a néanmoins opté pour une remotorisation de sa gamme A320 à horizon 2016.
Comment suivre la valeur
- L'évolution des résultats d'EADS demeure largement dépendante de ceux d'Airbus dont l'amélioration significative de la profitabilité attendue dès cette année compensera la stagnation anticipée, ces deux prochaines années, des résultats des autres activités ;
- Les performances de l'entreprise sont étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires. La bonne santé du secteur aérien dépend, elle, de la situation géopolitique et économique mondiale, influant sur le tourisme et les voyages d'affaires, mais aussi du prix de baril de pétrole. Les prévisions de livraisons d'avions représentent un indicateur à étudier de près ;
- Les salons aéronautiques, notamment ceux dans les pays émergents, sont à suivre : de nouvelles commandes y sont très souvent annoncées. Celui organisé en Chine a lieu en septembre et celui de Dubaï, en novembre ;
- Le groupe cherche à limiter l'impact des fluctuations du cours du dollar par rapport à l'euro en développant sa production aux Etats-Unis pour étendre sa base de coûts en dollars. Cela lui permettrait d'accroître sa compétitivité par rapport à son concurrent Boeing ;
- EADS souhaite renforcer significativement son exposition aux activités de défense au cours des années à venir ;
- Le tour de table d'EADS et l'évolution du Directoire sont à suivre. Ni Daimler ni Lagardère n'a vocation à rester actionnaire du groupe, leurs activités respectives étant très éloignées de celles d'EADS. Lagardère qui contrôle 7,5% du capital ne semble pas pressé de vendre sa participation avant le lancement de l'A350 fin 2013. A l'inverse de Daimler cherche une porte de sortie plus rapide.
- Les performances de l'entreprise sont étroitement liées à la santé des compagnies aériennes, en raison de l'importance de l'aviation civile dans son chiffre d'affaires. La bonne santé du secteur aérien dépend, elle, de la situation géopolitique et économique mondiale, influant sur le tourisme et les voyages d'affaires, mais aussi du prix de baril de pétrole. Les prévisions de livraisons d'avions représentent un indicateur à étudier de près ;
- Les salons aéronautiques, notamment ceux dans les pays émergents, sont à suivre : de nouvelles commandes y sont très souvent annoncées. Celui organisé en Chine a lieu en septembre et celui de Dubaï, en novembre ;
- Le groupe cherche à limiter l'impact des fluctuations du cours du dollar par rapport à l'euro en développant sa production aux Etats-Unis pour étendre sa base de coûts en dollars. Cela lui permettrait d'accroître sa compétitivité par rapport à son concurrent Boeing ;
- EADS souhaite renforcer significativement son exposition aux activités de défense au cours des années à venir ;
- Le tour de table d'EADS et l'évolution du Directoire sont à suivre. Ni Daimler ni Lagardère n'a vocation à rester actionnaire du groupe, leurs activités respectives étant très éloignées de celles d'EADS. Lagardère qui contrôle 7,5% du capital ne semble pas pressé de vendre sa participation avant le lancement de l'A350 fin 2013. A l'inverse de Daimler cherche une porte de sortie plus rapide.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Aéronautique - Défense
Selon une étude menée par Euler Hermes, les avionneurs pourraient battre de nouveaux records de livraisons cette année. Les livraisons d'appareils commerciaux pourraient progresser de 12% par rapport à 2011. Déjà l'an passé, les commandes nettes ont doublé, tirées par la demande en provenance des compagnies low-cost, des transporteurs asiatiques et du Moyen-Orient. Les besoins de l'Asie-Pacifique offrent de réelles opportunités pour le secteur. La zone est devenue le premier marché du transport aérien mondial en 2010, avec 33% du trafic total de passagers. Cette part devrait monter à 37% en 2015, selon les prévisions de l'Association du transport aérien international. Airbus estime que la flotte indienne triplera d'ici à 2020. Le trafic aérien augmente plus vite en Inde (+7,5%) qu'en Asie en moyenne (+5,9%). Dans les vingt prochaines années, le besoin des compagnies locales devrait s'élever à 1 040 appareils, soit 145 MdUSD. Actuellement, le marché indien des avions neufs se classe au quatrième rang mondial.
DERNIERE RECOMMANDATION SUR LA VALEUR
Goldman Sachs a relevé son objectif de cours sur EADS de 31,5 à 42 euros et sa recommandation à Achat. La « Firme » a salué la fiabilité du cycle de production d'avions. L'accroissement productif prévu à l'horizon 2015-2016 est soutenu par un important carnet de commandes, une croissance structurelle dans les pays émergents et une demande liée au renouvellement des flottes d'appareils.
CONSENSUS DES PROFESSIONNELS
D'après le consensus de marché calculé à la date du 25/07/2012, les analystes conseillent d'acheter le titre EADS. En effet, sur un total de 9 bureaux d'études ayant fourni des estimations, 9 sont à l'achat. L'indice de recommandation AOF, reflétant l'avis moyen des analystes et s'étendant de -100% à +100%, est de 100%. Enfin, l'objectif de cours moyen est de 36,3 EUR. Le consensus précédent conseillait d'acheter la valeur .
EADS (EAD)
26,495 EUR
-0,49% | -0,13
28/06/2012 12:18
(Boursier.com) -- Eurocopter a livré à la police allemande deux nouveaux EC155 B1, les derniers d'une commande de 20 appareils bi-moteurs multirôle qui trouve son origine en 1999. Ils seront utilisés pour la surveillance des frontières, le transport et des missions de sauvetage et de recherche. La police allemande exploite actuellement 87 appareils, tous fournis par le groupe européen filiale d'EADS.
L'EC155, mieux connu sous le nom de sa famille, "Dauphin", est un hélicoptère de moyen tonnage, dans la classe des 5 tonnes, équipé de deux moteurs Turbomeca Arriel 2C2 développant chacun une poussée de 935 chevaux.
Eurocopter remet les clés du 20e EC155 B1 à la police fédérale allemande
Eurocopter a remis aujourd’hui à la police fédérale allemande les clés de deux nouveaux hélicoptères EC155 B1. Cette livraison clôture un important programme de modernisation de la flotte visant à fournir à la police fédérale vingt exemplaires de cet hélicoptère bi-moteurs multirôle, depuis le lancement du programme en 1999. Les appareils déployés sur différentes bases aériennes allemandes sont utilisés dans de multiples missions, qui inclut la surveillance des frontières, le transport de personnel et de forces spéciales, et diverses missions de recherche et de sauvetage.
Blumberg, 27 juin 2012
Eurocopter remet les clés du 20e EC155 B1 à la police fédérale allemande (© Copyright Bundespolizei).
Avec ces deux appareils, la police fédérale allemande exploite aujourd’hui une flotte de 87 hélicoptères, tous fabriqués par Eurocopter. Il est ainsi le plus important client européen de l’hélicoptériste dans le secteur civil et parapublic. Une cérémonie marquant l’entrée en service officielle de ces deux derniers venus au sein de la flotte s’est tenue ce jour à Blumberg, dans l’Etat de Brandebourg, en présence de Klaus Dieter Fritsche, Secrétaire d’Etat au Ministère fédéral de l’Intérieur; Matthias Seeger, Président de la police fédérale allemande, et Lutz Bertling, PDG d’Eurocopter. Participaient également à cet événement de nombreux représentants de haut rang du gouvernement, de l’industrie et de la police.
«Leader industriel dans le domaine de l’innovation, Eurocopter travaille étroitement avec les plus grands opérateurs dont la Police Fédérale allemande. Leurs avis très expérimentés nous permettent d’améliorer de manière continue nos productions, déclare Lutz Bertling. «Grâce à cet échange, Eurocopter peut aujourd’hui se féliciter d’être numéro 1 mondial sur le marché des hélicoptères dédiés à la police et aux services publics » ajoute-t-il.
Les gardes-frontière fédéraux allemands ont été le client de lancement de l’EC155 B1, en mettant en service en 1999 les trois premiers modèles de cet hélicoptère. Depuis, les capacités de cet appareil ont été constamment améliorées, la dernière version en date étant l’EC155 B1 naval utilisé pour des missions de surveillance et de sauvetage en mer.
Matthias Seeger, Président de la police fédérale allemande, se montre très satisfait des résultats de cet important programme : « La police fédérale peut être fière d’exploiter une flotte d’hélicoptères sans équivalent en Europe en termes d’équipements, d’efficacité et de nombre d’appareils. »
L’EC155 est un hélicoptère de moyen tonnage, dans la classe des 5 tonnes, qui fait partie de la gamme Dauphin d’Eurocopter. Il est équipé de deux moteurs Turbomeca Arriel 2C2 développant chacun une poussée de 935 chevaux. Sa conception modulaire lui permet d’être configuré en fonction d’une large palette de missions, et il est particulièrement apprécié pour ses performances exceptionnelles. Sa cabine spacieuse peut accueillir jusqu’à 13 passagers, outre les deux pilotes. En configuration cargo, l’appareil peut transporter jusqu’à 2 tonnes d’équipements. Le cockpit numérique moderne, avec son avionique avancée et un pilote automatique quatre axes, permet de réduire considérablement la charge de travail de l’équipage, en lui permettant de se concentrer sur les aspects les plus exigeants de chaque mission, par exemple les opérations de recherche-sauvetage conduites de nuit. Le faible niveau de vibrations offre en outre des conditions idéales pour utiliser au mieux les équipements spécialisés qu’emploient les forces de police.
Dans le cas de l’EC155 B1, ces équipements incluent notamment des caméras jour/nuit, de puissants projecteurs et des systèmes de haut-parleurs, un treuil avec câble de 90 m, et un ensemble complet de fonctionnalités de liaison de données pour assurer la transmission d’images aériennes et de séquences vidéo.
Outre l’EC155 B1, la flotte d’hélicoptères exploitée par le groupement aérien de la police fédérale comprend de nombreux autres modèles Eurocopter. L’EC120 est utilisé pour les vols d’entraînement ; l’EC135 T2i pour les missions de routine, les catastrophes naturelles et les opérations de sauvetage ; l’AS332 L1 Super Puma pour le transport à longue distance, la surveillance aérienne, les interventions menées par l’unité des opérations spéciales GSG 9, les missions de sauvetage en mer, les missions humanitaires en Allemagne et à l’étranger, et le transport de personnalités.
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