Immo: est-ce grave, docteur?
Le marché immobilier va-t-il chuter?
Voilà quatre ans qu’on nous prédit un krach immobilier. Et voilà quatre ans que les prix plient mais ne rompent pas. Pourquoi? La moitié de ces critères sont en fait des hypothèses. Et donc le fameux krach, une hypothèse d’hypothèses.
Voilà quatre ans qu’on nous prédit un krach immobilier. Et voilà quatre ans que les prix plient mais ne rompent pas. Le prix de la "maison ordinaire" du SPF Economie est passé de 181.940 euros en 2008 à 204.699 euros au deuxième trimestre de 2012, soit une hausse (nominale) de 12,5%.
Certes, le raisonnement des Cassandre de la brique se tient. Intellectuellement, il est même plutôt séduisant: resserrement des critères d’octroi des crédits hypothécaires, plafonnement des revenus des candidats acheteurs, remontée des taux et révision à la baisse des avantages fiscaux favorisant l’achat d’un bien.
Certes, le raisonnement des Cassandre de la brique se tient. Intellectuellement, il est même plutôt séduisant: resserrement des critères d’octroi des crédits hypothécaires, plafonnement des revenus des candidats acheteurs, remontée des taux et révision à la baisse des avantages fiscaux favorisant l’achat d’un bien.
Mais c’est peut-être précisément là que le bât blesse: la moitié de ces critères sont en fait des hypothèses. Et donc le fameux krach, une hypothèse d’hypothèses.
Oui, les taux remonteront. On ne peut d’ailleurs que l’espérer car cela signifierait une économie en meilleure santé, enfin.
Et oui, la fin de la déductibilité fiscale des prêts, qui coûte 1,5 milliard d’euros par an à l’État, plongerait le marché dans une très grosse déprime. Mais quel homme politique prendra cette décision dans un pays qui compte 75% d’habitants-propriétaires? Sans compter que cette compétence sera régionalisée en 2014. Or la Région bruxelloise, pour ne citer qu’elle, tire 500 millions d’euros de recettes par an des droits d’enregistrement sur les transactions immobilières. Pas sûr, même si l’austérité s’installe durablement dans les budgets publics, qu’une chute des prix et des transactions soit implicitement encouragée par les autorités… Prédire un krach dans trois ans revient nécessairement à prédire l’inflation, les taux, le pouvoir d’achat et la fiscalité à cet horizon. Il faut pour cela être particulièrement clairvoyant.
Et si, malgré tout, les prix baissaient vraiment de 15 ou 20%? Dans les années 1980, l’inflation avait poussé les investisseurs à fuir la brique. S’en était suivi une longue et déprimante glissade des prix. Sans aucun doute une mauvaise nouvelle pour les professionnels de l’immobilier. Mais une parenthèse à l’échelle d’une vie d’habitant-propriétaire.
Les prix de l'immobilier ont à nouveau grimpé en 2010
BELGA
Mis en ligne le 14/04/2011
les prix ont augmenté pour tous les biens et sur l'ensemble du territoire.
Alors que les prix de l'immobilier avaient connu un repli en 2009, principalement pour le segment des villas haut de gamme, ils sont repartis à la hausse l'an dernier, avec une augmentation de l'ordre de 5 à 7 pc pour les maisons et appartements, indique jeudi la Direction générale Statistique et Information économique du SPF Economie.
Par rapport à 2009, l'an dernier les prix des maisons d'habitation ordinaires ont augmenté de 5 pc, ceux des villas, bungalows et maisons de campagne de 6 pc et ceux des appartements de 6,7 pc. Les prix des terrains à bâtir ont eux bondi de 9 pc.
Le prix moyen d'une maison d'habitation ordinaire était de 180.877 euros, pour 319.426 euros pour les villas et 189.636 euros pour les appartements. Pour les terrains, le candidat acheteur devait débourser en moyenne 103 euro/m2. Une maison d'habitation coûte en moyenne 139.638 euros en Région wallonne et 192.179 euros en Région flamande.
En Région wallonne, la Province la moins chère est le Hainaut (119.923 euros) et la plus chère le Brabant wallon (224.425 euros). La commune la plus chère est Lasne (334.849 euros) et la moins chère Colfontaine (86.273 euros).
En Flandre, la Province la moins chère est le Limbourg (171.632 euros) et la plus chère est le Brabant flamand (222.922 euros). La commune la moins chère est Renaix (114.294 euros) et la plus chère Crainhem (366.613 euros).
L'an dernier, les prix de vente moyens en Région bruxelloise étaient de 336.070 euros pour une maison d'habitation ordinaire, 896.024 euros pour une villa, 201.243 euros pour un appartement et 374,4 euros/m2 pour un terrain (+53,4 pc par rapport à 2009). Woluwe-Saint-Pierre arrive d'ailleurs en tête des communes les plus chères de Belgique pour les maisons d'habitation (prix moyen de 477.145 euros).
SOCIETE
Qui peut encore s'offrir une maison ?
Le prix de l'immobilier ne cesse de grimper. En vingt-cinq ans, les maisons ont plus que quintuplé ! Mais qui peut encore s'offrir une maison ?
Le Belge est réputé pour son amour de la brique. À moins qu'il ne convienne de parler de briques. Celles dont il a, toujours plus, besoin pour s'offrir l'accès à la propriété. Car les prix des maisons, terrains, appartements et villas ne cessent de flamber. Exception faite du petit répit lié à la crise en 2009. Depuis 1985, à titre d'exemple, les terrains ont sextuplé. Reste dès lors une question : qui peut encore s'offrir un toit ?
1. Les chiffres Une maison ordinaire coûtait au premier semestre 2010, selon les chiffres issus du SPF Économie, 177 775 euros. Il s'agit du prix moyen pour la Belgique. Les Wallons ne paient « que » 135 774 euros, contre 188 630 en Flandre et 339 811 à Bruxelles. Pour rappel, il ne s'agit que d'une maison dite ordinaire. Pas d'une villa. En Belgique, un bien de ce type coûte 314 852 euros (254 026 euros en Wallonie).
2. L'inflation Les biens immobiliers ont la cote.
Et au petit jeu de l'offre et de la demande, ils sont toujours plus coûteux. Pour de multiples raisons. Les Belges sont plus nombreux. Les familles recomposées aussi. Et les banques proposent des prêts à la durée toujours plus longue. Ce qui explique la hausse exorbitante du prix des maisons. Car, si l'inflation a augmenté de 66,4 % depuis 1985 selon des chiffres fournis par le Service Public Fédéral Économie, le prix d'une maison ordinaire a plus que quintuplé : x 5,4 ! Pire encore pour les terrains : leur prix a sextuplé. Celui des villas a triplé, celui des appartements quadruplé (x 4,7). À titre d'exemple, une maison ordinaire qui se négociait en 1985 à un peu plus de 32 000 euros est facturée en 2010 à 177 000 euros. Difficile de trouver meilleur rendement.
3. Qui peut encore acheter ?
Les prix flambent mais les biens immobiliers gardent la cote. Et pas seulement auprès des nantis ou des retraités qui ont réussi, après de longues années de travail, à se constituer de confortables économies. Les jeunes continuent à acheter. Comment ? Grâce à l'aide des parents. Voire même des grands-parents comme l'explique Bart van Opstal, président de la Fédération des notaires. «On constate de plus en plus que ceux qui héritent de leurs parents sont déjà pensionnés. Alors ils transfèrent l'argent à leurs enfants . » Et leur offrent ainsi la possibilité de s'acheter un bien.
Et pour ceux qui ne peuvent compter sur le soutien familial, il reste la solution offerte par les banques : l'allongement de la durée de l'emprunt. Une tendance qui séduit de plus en plus les jeunes acheteurs.
Si malgré cela, l'accès à la propriété reste impossible, sachez qu'il existe des différences régionales. Le Hainaut reste meilleur marché que le Brabant wallon. « Je viens de vendre une maison à 55 000 euros » explique le notaire Yves Van Roy de Pecq. Sans oublier certaines aides de la Région.
1. Les chiffres Une maison ordinaire coûtait au premier semestre 2010, selon les chiffres issus du SPF Économie, 177 775 euros. Il s'agit du prix moyen pour la Belgique. Les Wallons ne paient « que » 135 774 euros, contre 188 630 en Flandre et 339 811 à Bruxelles. Pour rappel, il ne s'agit que d'une maison dite ordinaire. Pas d'une villa. En Belgique, un bien de ce type coûte 314 852 euros (254 026 euros en Wallonie).
2. L'inflation Les biens immobiliers ont la cote.
Et au petit jeu de l'offre et de la demande, ils sont toujours plus coûteux. Pour de multiples raisons. Les Belges sont plus nombreux. Les familles recomposées aussi. Et les banques proposent des prêts à la durée toujours plus longue. Ce qui explique la hausse exorbitante du prix des maisons. Car, si l'inflation a augmenté de 66,4 % depuis 1985 selon des chiffres fournis par le Service Public Fédéral Économie, le prix d'une maison ordinaire a plus que quintuplé : x 5,4 ! Pire encore pour les terrains : leur prix a sextuplé. Celui des villas a triplé, celui des appartements quadruplé (x 4,7). À titre d'exemple, une maison ordinaire qui se négociait en 1985 à un peu plus de 32 000 euros est facturée en 2010 à 177 000 euros. Difficile de trouver meilleur rendement.
3. Qui peut encore acheter ?
Les prix flambent mais les biens immobiliers gardent la cote. Et pas seulement auprès des nantis ou des retraités qui ont réussi, après de longues années de travail, à se constituer de confortables économies. Les jeunes continuent à acheter. Comment ? Grâce à l'aide des parents. Voire même des grands-parents comme l'explique Bart van Opstal, président de la Fédération des notaires. «On constate de plus en plus que ceux qui héritent de leurs parents sont déjà pensionnés. Alors ils transfèrent l'argent à leurs enfants . » Et leur offrent ainsi la possibilité de s'acheter un bien.
Et pour ceux qui ne peuvent compter sur le soutien familial, il reste la solution offerte par les banques : l'allongement de la durée de l'emprunt. Une tendance qui séduit de plus en plus les jeunes acheteurs.
Si malgré cela, l'accès à la propriété reste impossible, sachez qu'il existe des différences régionales. Le Hainaut reste meilleur marché que le Brabant wallon. « Je viens de vendre une maison à 55 000 euros » explique le notaire Yves Van Roy de Pecq. Sans oublier certaines aides de la Région.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire