Carrefour : toutes les précisions sur l'opération Dia !
(Boursier.com) -- Suite à l'approbation de la distribution des actions Dia par l'Assemblée générale ordinaire et extraordinaire de Carrefour du 21 juin 2011, les actionnaires de Carrefour vont recevoir, le 5 juillet 2011, un dividende exceptionnel en nature prenant la forme d'actions Dia à raison de 1 action Dia pour 1 action Carrefour.
Les ayants droit à l'attribution des actions Dia seront les actionnaires de Carrefour dont les actions auront fait l'objet d'un enregistrement comptable à leur nom à l'issue de la journée comptable du 4 juillet 2011, soit la veille de la date de détachement et de livraison des actions Dia. Les ordres d'achat d'actions Carrefour exécutés pendant la journée du 4 juillet 2011 donneront donc droit aux actions Dia distribuées le lendemain, quand bien même le règlement-livraison des actions Carrefour n'interviendra que postérieurement à la date de détachement et de livraison des actions Dia.
Les actions Dia seront admises aux négociations uniquement sur les Bourses espagnoles à compter du 5 juillet 2011, sous réserve du visa de l'autorité de marché espagnole (CNMV) sur le prospectus de Dia.
Compte tenu de l'absence de cotation des actions Dia sur NYSE Euronext à Paris, une procédure facultative de cession des actions Dia sera mise en oeuvre par Carrefour afin de permettre aux actionnaires de Carrefour qui le souhaiteraient de céder sans frais de vente leurs actions Dia sur les Bourses espagnoles. La participation des actionnaires de Carrefour à cette procédure est purement facultative.
Les actionnaires de Carrefour désirant céder leurs actions Dia dans le cadre de la procédure facultative de cession devront adresser, à leur choix pendant l'une des deux périodes de la procédure, leurs instructions de vente à leur intermédiaire financier qui les fera parvenir à Caceis Corporate Trust en qualité d'agent centralisateur mandaté par Carrefour.
La première période de la procédure se déroulera du mardi 5 juillet au lundi 18 juillet 2011 inclus et la seconde période de la procédure se déroulera du jeudi 1er septembre au mercredi 14 septembre 2011 inclus.
Seuls les actionnaires de Carrefour, ayants droit de l'attribution des actions Dia, pourront participer à la procédure facultative de cession. Les actions Dia acquises sur les Bourses espagnoles après l'attribution ne seront donc pas éligibles à la procédure facultative de cession.
A l'issue de chacune des Périodes de la Procédure, après centralisation par l'Agent Centralisateur des actions DIA présentées à la procédure, celui-ci passera l'ordre de vente global de ces actions DIA auprès de Banco Santander, membre de marché mandaté par Carrefour pour réaliser la cession des actions Dia sur les Bourses espagnoles.
L'attention des titulaires d'actions Carrefour ayant apporté des actions Dia à la procédure facultative de cession est attirée sur le fait que la cession des actions DIA sera réalisée par le Membre de Marché pour leur compte aux conditions de marché prévalant au moment de la cession, avec le minimum de transactions possibles, en tenant compte de la liquidité et en limitant l'impact sur le cours de Bourse.
Pour chaque Période de la Procédure, à l'issue de la cession de la totalité des actions Dia apportées, l'Agent Centralisateur calculera un prix moyen de cession desdites actions et dès réception du produit de la vente, le répartira aux intermédiaires financiers pour crédit aux actionnaires cédants au prorata de la quantité des actions apportées à la procédure par chacun d'entre eux.
Les actionnaires peuvent s'adresser à leur intermédiaire financier pour toute information complémentaire.
Dia : l'Aldi espagnol
Depuis peu, les actionnaires de Carrefour détiennent aussi des actions de Dia, la filiale de hard discount du distributeur français, récemment introduite en Bourse de Madrid.
L'action est chère.
VENDEZ.
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Numéro trois du hard discountAvec un chiffre d'affaires de presque 10 milliards d'euros en 2010, Dia est le numéro trois mondial des hard discounters et le numéro un de ce secteur dans les pays émergents. Le groupe a vu le jour en Espagne en 1979 et a été absorbé par Carrefour en l'an 2000. Dia compte actuellement 6 400 magasins (en partie franchisés et sous l'enseigne Ed en France), répartis en deux formules et présents dans 7 pays : l'Espagne, le Portugal, la France, le Brésil, l'Argentine, la Turquie et la Chine.
Stratégie et objectifsDia peut s'appuyer sur une structure de coûts efficace, une organisation logistique bien huilée (totalement intégrée), un système informatique performant et une part importante et en croissance de marques propres. Il cherche à renforcer sa position de leader, principalement par une expansion plus rapide dans les pays émergents. Il est aussi à la recherche d'autres régions ou pays prometteurs. Le groupe cherche en outre à se focaliser davantage sur les produits frais et à étendre son programme de fidélité. Pour ces trois prochaines années, il table sur une hausse moyenne annuelle du chiffre d'affaires de 7 %. D'ici fin 2013, il compte disposer de 8 000 magasins (dont 40 % franchisés, contre 32 % fin 2010) et tirer des pays émergents 30 % de son chiffre d'affaires (contre 22 % actuellement).
Nous tablons quant à nous sur un bénéfice par action de 0,13 EUR en 2011 et de 0,20 EUR en 2012.
Nous tablons quant à nous sur un bénéfice par action de 0,13 EUR en 2011 et de 0,20 EUR en 2012.
N'achetez pasCertes, le groupe est actif dans une niche intéressante et en croissance et il peut tirer parti de développements démographiques favorables (population en croissance, surtout dans les villes et les pays émergents) ainsi que de conditions socio-économiques avantageuses (consommateur de plus en plus intéressé par un bon rapport qualité/prix). Nous ne sommes pas pour autant très chauds pour son action. Car le groupe a assez bien de dettes. Et, comparée à celle de certains acteurs du secteur, sa rentabilité n'est pas mirobolante.
Carrefour: feu vert des actionnaires à la scission contestée de Dia
publié le 21/06/2011 à 07:50, mis à jour le 21/06/2011 à 19:16
PARIS - Les actionnaires de Carrefour ont validé dans une ambiance houleuse mardi la scission totale de Dia, l'enseigne discount du distributeur français, dénoncée par les syndicats qui crient au "démantèlement" du groupe dont la stratégie inquiète également certains petits porteurs.
Le feu vert à l'opération a été donné lors d'une assemblée générale à Paris. Environ 77% des actionnaires présents ou représentés, totalisant 68% des droits de vote, ont approuvé la scission en vue d'une cotation de Dia à Madrid à partir du 5 juillet.
Chaque actionnaire se verra remettre une action Dia par titre Carrefour détenu. Selon le groupe, l'opération pourrait valoriser Dia à quatre milliards d'euros, avec une dette de 800 millions d'euros.
Plusieurs centaines de salariés de Carrefour ont bruyamment manifesté leur opposition à la scission, rassemblés sur la place du Palais-Royal proche du Carrousel du Louvre où se tenait la réunion des actionnaires.
Les salariés détiennent environ 1% du capital du groupe et 1,76% des droits de vote. Michel Engelz, délégué Force ouvrière, qui a représenté le personnel lors du vote de l'assemblée générale, a accusé Carrefour d'avoir perdu la confiance de ses salariés, clients, petits actionnaires et fournisseurs.
Les critiques se sont cristallisées sur les deux principaux actionnaires, le fonds Colony Capital et l'homme d'affaires Bernard Arnault (14% du capital et 20% des droits de vote à eux deux) considérés comme les promoteurs de la scission de Dia, mais aussi de la foncière Carrefour Property, pour l'instant suspendue, pour compenser une moins-value sur leur investissement.
Depuis leur entrée au capital du numéro deux mondial de la distribution en mars 2007, le cours de Carrefour a fondu de moitié.
"Ils se sont trompés, ils sont entrée au mauvais moment", a estimé Fabrice Remon, directeur général du cabinet de conseil aux actionnaires Deminor, qualifiant la scission de "vente des bijoux de famille".
Plusieurs actionnaires ont pris à partie les dirigeants sur l'intérêt de céder Dia si l'activité est aussi prometteuse qu'ils affirment, ou sur l'intérêt de le coter au lieu de le vendre pour encaisser l'argent.
De la manifestation à l'extérieur, Dejan Terglav, syndicaliste FO, a fustigé les "projets de court terme" des administrateurs et "une politique au profit du plus petit nombre". "Le constat qu'on fait, c'est que l'action est passée de 53 euros (en mars 2007, NDLR) à 27 aujourd'hui. On n'a plus du tout confiance", a renchéri Bruno Damet pour la CGT.
Le conseil d'administration, réuni à l'issue de l'assemblée, a promu le suédois Lars Olofsson, directeur général de Carrefour depuis 2009, au rang de PDG, sur proposition d'Amaury de Sèze, jusque-là président qui devient "administrateur référent".
Anticipé par M. de Sèze devant les actionnaires, ce changement survient au moment où l'on dit M. Olofsson fragilisé après une accumulation de mauvaises nouvelles.
"A côté du lancement très encourageant" des hypermarchés rénovés Planet, les actionnaires ont récemment entendu parler du "changement de patron en France, de tensions sociales", de la suspension du projet de cotation de Carrefour Property, tandis que l'action baisse, a lui-même détaillé Lars Olofsson devant les actionnaires. "Tout comme vous, je n'en suis pas satisfait", a-t-il dit, comprenant que cela suscite "de la perplexité et même des doutes".
Carrefour "est sur le bon chemin et avance dans la bonne direction", a-t-il assuré, tandis qu'Amaury de Sèze faisait valoir que le groupe est engagé dans un plan de redressement à trois ans.
M. Olofsson s'est refusé à commenter "les rumeurs" sur son intérêt au Brésil pour le groupe CBD, partenaire local de son concurrent Casino.
Par AFP
Carrefour va scinder Dia et 25% de Carrefour Property
PARIS (Reuters) - Carrefour a annoncé mardi son intention de scinder 25% de sa filiale immobilière Carrefour Property et l'intégralité de son enseigne de hard discount Dia qui seront ensuite cotées en Bourse, confirmant des informations obtenues par Reuters.
Auteur de deux "profit warnings" successifs, le numéro deux mondial de la distribution est depuis plusieurs mois sous la pression de ses principaux actionnaires, le fonds Colony et le groupe Arnault pour améliorer la performance opérationnelle du groupe et la valorisation de ses actifs.
Carrefour explique ainsi dans un communiqué que l'opération va lui permettre de "se concentrer pleinement sur le développement du potentiel de la marque Carrefour et sur son coeur de métier".
Pour procéder à la scission de son enseigne de hard discount, Carrefour prévoit de distribuer la totalité de ses titres Dia sous la forme d'un dividende exceptionnel.
"Si le projet était mis à exécution, chaque actionnaire de Carrefour se verrait remettre un nombre d'actions Dia égal au nombre d'actions Carrefour qu'il détient", précise encore le groupe français.
Carrefour indique aussi qu'il sera mis un terme à sa politique de rachat d'actions.
A terme, il est prévu que les actions Dia soient introduites à la Bourse de Madrid tandis que les titres Carrefour Property resteraient cotés sur Euronext Paris.
Dia, héritée de la fusion avec Promodes en 1999, est le troisième acteur mondial du hard discount derrière Aldi et Lidl.
Comptant pour 11% des ventes du groupe et 7% de son résultat opérationnel, l'enseigne ne constitue pas un actif stratégique pour Carrefour. Très rentable en Espagne, elle rencontre des difficultés en France.
Le groupe de distribution doit présenter jeudi en avant-Bourse les résultats de son exercice 2010.
Matthieu Protard, édité par Jean-Michel Bélot
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