Le bon sens du Mittelstand allemand
jeudi 16 août 2012 à 07h00
Pourquoi l’Allemagne s’en tire-t-elle bien, alors que d’autres pays de la zone euro tirent la langue ? Généralement, on répond à cette question en disant que l’Allemagne a des produits qui s’exportent mieux, grâce à la qualité du fameux « Made in Germany ». D’autres raisons sont également avancées comme le fait que les syndicats ont joué le jeu de la modération salariale. D’autres remontent plus loin dans le temps pour justifier le miracle allemand, comme c’est le cas d’un historien allemand professeur à la prestigieuse London School of Economics. Selon lui, le miracle allemand est dû au fait que l’Allemagne n’a jamais indemnisé les autres pays des dégâts de la Seconde Guerre mondiale. Pour ma part, je reviendrais plutôt sur le mental des patrons de PME allemands, un mental très particulier et qui explique aussi la bonne santé des entreprises allemandes.
Une enquête de l’International Herald Tribune permet de nous éclairer à ce sujet. Ainsi, Madame Dagmar Bollin-Flade, qui est à la tête d’une PME spécialisée dans les machines-outils à Francfort, a-t-elle refusé, il y a quelques années de cela, de prendre une commande d’un client. Bizarre, direz-vous. Comment peut-on refuser de prendre la commande d’un client ? La raison avancée par cette dame est qu’elle et son mari, avec lequel elle dirige son entreprise, se sont imposés une règle : aucun client ne peut jamais représenter plus de 10% du chiffre d’affaire total, même s’il faut pour cela refuser une commande.
Quand vous posez la question à ce couple allemand à la tête d’une PME florissante, ils vous répondent en chœur : si 20% de votre chiffre d’affaire disparaît, vous serez en difficulté. Mais si ce n’est que 10% seulement, ce sera désagréable mais pas dramatique !
Un raisonnement pareil vous classerait immédiatement parmi les fous aux Etats-Unis ou dans d’autres pays européens, mais pas en Allemagne.
Ce genre de raisonnement de bon sens fait que cette PME n’a pas de dettes et ne dépend donc pas de son banquier quand les choses vont mal. Cet état d’esprit prévaut dans ce que les économistes appellent le « Mittelstand » c’est à dire l’ensemble des PME allemandes qui occupent moins de 500 employés et qui ont un chiffre d’affaire inférieur à 50 millions d’euros. Elles sont pour la plupart des affaires familiales. Au total, ces PME du Mittelstand occupent 60% de la population active en Allemagne.
Ces entreprises se portent généralement bien. Non seulement parce qu’elles ont un mental de fourmis, mais aussi parce qu’elles se positionnent sur des marchés de niche, pointus, délaissés par les grandes firmes. Cela leur permet d’exporter dans le monde entier, mais toujours en gardant ce bon sens allemand comme par exemple cette règle qui veut qu’un client ne représente jamais plus de 10% du chiffre d’affaire d’une entreprise. C’est avec ce genre de mental et de recettes que les Allemands peuvent aujourd’hui donner des leçons au reste de l’Europe.
Quand vous posez la question à ce couple allemand à la tête d’une PME florissante, ils vous répondent en chœur : si 20% de votre chiffre d’affaire disparaît, vous serez en difficulté. Mais si ce n’est que 10% seulement, ce sera désagréable mais pas dramatique !
Un raisonnement pareil vous classerait immédiatement parmi les fous aux Etats-Unis ou dans d’autres pays européens, mais pas en Allemagne.
Ce genre de raisonnement de bon sens fait que cette PME n’a pas de dettes et ne dépend donc pas de son banquier quand les choses vont mal. Cet état d’esprit prévaut dans ce que les économistes appellent le « Mittelstand » c’est à dire l’ensemble des PME allemandes qui occupent moins de 500 employés et qui ont un chiffre d’affaire inférieur à 50 millions d’euros. Elles sont pour la plupart des affaires familiales. Au total, ces PME du Mittelstand occupent 60% de la population active en Allemagne.
Ces entreprises se portent généralement bien. Non seulement parce qu’elles ont un mental de fourmis, mais aussi parce qu’elles se positionnent sur des marchés de niche, pointus, délaissés par les grandes firmes. Cela leur permet d’exporter dans le monde entier, mais toujours en gardant ce bon sens allemand comme par exemple cette règle qui veut qu’un client ne représente jamais plus de 10% du chiffre d’affaire d’une entreprise. C’est avec ce genre de mental et de recettes que les Allemands peuvent aujourd’hui donner des leçons au reste de l’Europe.
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