mercredi 29 février 2012

Kafka, Big Brother, 1984, ...



08:27 - 29 février 2012 par Caroline Sury

Comment protéger votre e-réputation?





Ce 1er mars, Google change sa politique de confidentialité et Facebook instaure petit-à-petit sa Timeline dans vos profils. Vos données sont-elles en sécurité? Comment surfer sans laisser de traces?
À partir de jeudi, les utilisateurs des services Google (son moteur de recherche, Gmail, YouTube, Google Maps, Chrome, etc.) auront l’occasion de marquer leur accord sur ses nouvelles règles de confidentialité et conditions d’utilisation. "Elles remplaceront plus de 60 documents individuels qui régissaient les questions de confidentialité pour différents produits", explique le groupe.
But avoué de la démarche? "Nous souhaitons améliorer votre expérience des produits Google. Vous constaterez avec le temps une amélioration de la qualité des services Google utilisés, par exemple, des résultats de recherche, des annonces et d’autres contenus plus pertinents". Traduction: plus Google récolte d’infos personnelles vous concernant, mieux il pourra vous envoyer des publicités toujours plus ciblées dans l’espoir de vous faire cliquer sur ses liens sponsorisés, et par conséquent, de vous faire consommer.

Vos données sont collectées…


En effet, en adhérant aux règles de Google, vous acceptez de leur fournir toute une série de données personnelles (comme votre nom, votre e-mail, votre numéro de téléphone ou de carte de crédit) et vous leur donnez l’autorisation de les utiliser. Vous acceptez aussi de pouvoir être localisé à tout moment ou le stockage de données relatives à vos communications téléphoniques via un smartphone (l’heure d’un appel, sa durée, le numéro de l’appelant, par exemple).
Techniquement, vos données ne sont pas fournies en l’état à des entreprises commerciales. Google constitue une sorte d’intermédiaire entre vous et les sociétés qui vous considèrent comme leurs publics cibles. "Nous ne vendons, ni ne partageons jamais vos données personnelles sans votre autorisation (sauf dans des rares cas, comme les demandes d’ordre juridique)", explique Google.
Cependant, Google tient à jouer la carte de la transparence en vous permettant de vérifier et de contrôler les données fournies ainsi que leur partage via Google Dashboard. Un petit tour sur cet outil peut se révéler effrayant. Vous découvrirez à quel point votre utilisation d’Internet est tracée lorsque vous vous connectez aux services Google. Par exemple, vous pourrez retrouver avec précision l’heure et la date de chaque vidéo, photo ou site consultés par vos soins ou relire l’ensemble de vos conversations dans l’historique du service chat de Gmail.

ASTUCES: Mon Argent vous aide à paramétrer Google et ses publicités en cliquant ici.

…et votre e-biographie s’auto-écrit

De son côté, Facebook opère également de grands changements. Même si la date officielle n’est pas encore connue, les 4,5 millions d’utilisateurs belges de Facebook verront tôt ou tard leur Mur se modifier pour adopter la fameuse Timeline (ou Journal, selon sadénomination francophone).
Cette nouvelle philosophie du réseau permet une navigation chronologique et simplifiée sur les profils. Autrement dit, en un clic de souris, vos "Amis" (ou n’importe qui d’autre si votre profil est public) ont désormais tout le loisir de surfer où ils veulent dans votre vie virtuelle: Facebook a conservé en mémoire vos moindres faits et gestes depuis votre arrivée sur le réseau.
Il est par exemple possible de consulter l’ensemble de vos publications et/ou activités notifiées sur le réseau au cours d’un mois et d’une année précises. Certaines périodes de votre e-life regorgent peut-être de statuts étonnants, voire honteux à vos yeux aujourd’hui. Si la manière dont vous êtes perçu sur Internet vous importe, il est donc temps de procéder au grand nettoyage de votre passé ‘Facebookien’.
Deux solutions s’offrent à vous. La première consiste à passer en revue l’ensemble de vos publications afin de les supprimer une par une ou de limiter leur visibilité. Cette démarche est disponible à partir d’une nouvelle option liée à votre Journal: Historique Personnel. Comme l’indique Facebook, "vous pouvez désormais examiner et choisir qui peut voir ce que vous avez publié, d’aujourd’hui jusqu’à votre première utilisation de Facebook".
À moins d’avoir été relativement inactif, cette suppression vous prendra – n’ayons pas peur des mots – des heures. Si cette tâche fastidieuse vous rebute, il y a une solution plus radicale: suicidez-vous virtuellement en fermant votre compte (Paramètre du compte/Sécurité/Désactivé votre compte). "La désactivation de votre compte entrainera la désactivation de votre profil et le retrait de votre nom, de votre photo et de tout ce que vous avez publiée sur Facebook", promet le réseau. Mais comme, il est toujours possible de réactiver un compte, nous avons des doutes quant à la suppression définitive de ces données.
Et si pour tout un tas de raisons, vous ne pouvez pas vous passer de Facebook, rien ne vous empêche de vous créer un nouveau compte. Petite astuce: récupérez au préalable une copie de vos données sur Facebook (Paramètre du compte/Général/Télécharger une copie de vos données sur Facebook). Vous recevrez un dossier compressé contenant notamment le fichier friends.html. De cette façon, vous pourrez rapidement reconstituer votre réseau d’Amis en leur lançant une nouvelle invitation.
Par ailleurs, chaque nouvelle mise à jour de Facebook s’accompagne de changements au niveau de sa politique de confidentialité. Le passage à la Timeline constitue donc une nouvelle occasion de paramétrer votre compte. Cela prend un peu de temps mais cette démarche est nécessaire à la protection de vos données personnelles, de votre image et de votre réputation sur Internet.
ASTUCES: Mon Argent vous aide à effectuer les bons réglages sur votre compte Facebook en cliquant ici.

Dangers d’Internet?

En dehors d’une certaine atteinte à votre vie privée, quels dangers se cachent derrière la collecte de vos données privées? Google, Facebook et les autres conservent vos données dans leur propre nuage sécurisé, en dehors de toute maîtrise réelle de votre part. Et aucune société n’est à l’abri d’une négligence ou d’un bug. Sony en avait d’ailleurs fait les frais l’année dernière: des milliers de données personnelles avaient été volées depuis son réseau Playstation.
ASTUCES: Mon Argent vous aide à paramétrer votre navigateur Internet pour surfer de manière plus anonyme en cliquant ici.
En conclusion, outre les nombreux paramétrages de confidentialité possibles, la meilleure défense à adopter consiste à rester vigilant avant de donner la moindre information personnelle sur le web. Et surtout, "d’évaluez attentivement les conséquences éventuelles d’un contenu en termes de légalité ou de réputation avant de le poster", dixit Bitdefender, un développeur de logiciels anti-virus.

lundi 27 février 2012

EUR vs ???



Quel est le bon prix de l'euro?

Créé le 16-02-2012 à 00h00 - Mis à jour le 22-02-2012 à 09h32      Réagir

DECRYPTAGE Si l'euro remonte fortement, cela rétablira du pouvoir d'achat, et donc du PIB, mais cela tuera ce qu 'il reste d'industrie. L'évolution inverse se produira si l'euro s'affaiblit.



Billets de 100 euros et de 100 dollars Sipa
Billets de 100 euros et de 100 dollars Sipa
Où va l'euro? Où doit-il aller? Alors qu'elle s'échange ce mercredi 22 février à plus de 1,32 dollar après être descendue récemment jusqu'à 1,26 dollar, la monnaie européenne reste très faible par rapport à ce qu'elle serait sans la crise des dettes souveraines, autour de 1,50 dollar. Même en cas de très mauvaises nouvelles, par exemple en provenance de Grèce, son potentiel de baisse est très limité. Car tous les facteurs qui pouvaient l'affaiblir sont déjà présents. Depuis l'été dernier, hedge funds, trésoriers d'entreprises et de banques sont vendeurs nets d'euros, ce qui est un signe de défiance. Pourtant, nombre d'analystes se réjouissent de cette dépréciation. Un euro faible soutient l'industrie et le commerce extérieur, puisqu'en volume on exporte plus et importe moins. Mais cela réduit aussi le PIB, donc la croissance. Car il y a un effet négatif dû à la dégradation des termes de l'échange: la hausse du prix relatif des importations dégrade le pouvoir d'achat des revenus.
Ainsi, une dépréciation de 10% de l'euro améliore le commerce extérieur en volume de 0,6 point de PIB. Et réduit la demande intérieure en volume de 1,6 point de PIB par l'intermédiaire de la hausse du prix des importations. Donc, à court terme (un à deux ans), une dépréciation de 10% de la monnaie européenne réduit le PIB de la zone euro de 1 point en volume... et ne peut donc pas sauver la zone euro.
Peut-on espérer qu'à plus longue échéance, dix ans par exemple, le surcroît de production manufacturière dû à l'amélioration du commerce extérieur en volume soutienne la productivité et la croissance? Si l'on instaure une taxation des importations, les constructeurs européens relocaliseront-ils leur production? Ce n'est pas impossible, pour peu que cela soit fait à l'échelle de la zone euro. Cela a d'ailleurs l'air de fonctionner dans le Mercosur. En revanche, cela ne marchera pas si seule la France le fait, car sa croissance est trop faible: qui veut installer une usine dans l'Hexagone uniquement pour le marché national? Le seul pays qui profiterait un peu d'une dévaluation de l'euro, c'est l'Italie, qui conserve une industrie relativement importante.
Dans les années 1990, jouer sur les taux de change bénéficiait à l'industrie comme au PIB. Ce n'est plus le cas. Aujourd'hui, entre l'industrie et le PIB, il faut choisir. Si l'euro venait à remonter fortement, ce que l'on ne peut pas exclure, on rétablirait du pouvoir d'achat, et donc du PIB, mais on tuerait ce qu'il reste d'industrie, en faisant aussi, au passage, du mal au secteur des services. Et inversement. Les recettes simplistes n'existent plus.


Zhang Daqian vs Pablo




Un artiste chinois détrône Picasso

Créé le 23-02-2012 à 15h52 - Mis à jour le 24-02-2012 à 09h00

Les oeuvres de Zhang Daqian se sont vendues aux enchères pour un montant cumulé de 554,53 millions de dollars en 2011. Sur le marché des transactions, Picasso n'a lui pesé que 314 millions de dollars.


L'artiste chinois Zhang Daqian (1899-1983) est devenu numéro un au hit parade des enchères mondiales en 2011, détrônant Pablo Picasso, relégué à la quatrième place derrière le Chinois Qi Baishi et l'Américain Andy Warhol.
(c) Afp
L'artiste chinois Zhang Daqian (1899-1983) est devenu numéro un au hit parade des enchères mondiales en 2011, détrônant Pablo Picasso, relégué à la quatrième place derrière le Chinois Qi Baishi et l'Américain Andy Warhol. (c) Afp
L'artiste chinois Zhang Daqian (1899-1983) est devenu numéro un au hit parade des enchères mondiales en 2011, détrônant Pablo Picasso, relégué à la quatrième place derrière le Chinois Qi Baishi et l'Américain Andy Warhol, a annoncé jeudi 23 févrierArtprice.
"La Chine, qui a pris la première place sur le marché des enchères d'oeuvres d'art depuis 2010, a hissé en 2011 deux de ses artistes phares en tête du classement annuel des artistes" élaboré par Artprice, a indiqué Thierry Ehrmann, président-fondateur de cette société.
Pour la première fois depuis 21 ans, l'Espagnol Pablo Picasso (1881-1973) n'est pas présent sur les trois marches du podium. Numéro un en 2010, il n'arrive qu'en quatrième position en 2011.
6 Chinois dans le Top 10
Six artistes chinois figurent dans le "Top 10" établi par Artprice, société française leader des données sur le marché mondial de l'art, qui publiera lundi 27 février son bilan annuel définitif du marché de l'art.
Mondialisé, le marché de l'art est également très régionalisé. Les ventes aux enchères d'oeuvres de Zhang Daqian et de Qi Baishi se sont faites à 99% sur les places asiatiques. A l'inverse, celles d'Andy Warhol et de Pablo Picasso ont eu lieu à 99% dans le reste du monde (Etats-Unis et Europe essentiellement).
Zhang Daqian, peintre respectueux des traditions de la peinture chinoise, qui occupait la troisième place en 2010, a réalisé un produit de ventes aux enchères d'un montant cumulé de 554,53 millions de dollars en 2011 (contre 314,94 millions d'euros en 2010), avec 1.371 lots vendus.
L'artiste chinois figuratif Qi Baishi (1864-1957) conserve sa place de numéro deux, avec des ventes de 510,57 millions de dollars (contre 352,31 millions un an plus tôt) pour 1.350 lots à la vente.
Le maître du Pop Art Andy Warhol (1928-1987), qui avait déjà dammé le pion à Picasso en 2007, arrive en troisième position sur le marché des enchères, avec des ventes de 325,88 millions de dollars en 2011 (contre 313,76 millions de dollars) pour 1.624 lots.
La collection privée récente en Chine 
Pablo Picasso, qui avait supplanté l'impressionniste Claude Monet en 1997 et pris la tête du classement treize fois au cours des quatorze dernières années, se fait largement distancer en 2011. Il est même le seul artiste du Top 10 d'Artprice à voir ses ventes baisser l'an dernier. Après avoir été de 362,71 millions de dollars en 2010, elles ont reculé l'an dernier à 314,69 millions de dollars, pour 3.387 lots.
Le palmarès d'Artprice ne prend en compte que les ventes aux enchères publiques. En ventes privées, les prix des oeuvres se sont également envolés et l'art occidental reste puissant. Une version des "Joueurs de cartes" de Paul Cézanne aurait été achetée 250 millions de dollars par la famille royale du Qatar, selon le magazine Vanity Fair.
En outre, plus que le montant cumulé des ventes -qui dépend notamment du nombre de lots mis en vente-, c'est la cote de l'artiste qui compte. Celle de Picasso comme de Warhol s'est bien comportée en 2011.
La montée en puissance des artistes chinois n'en reste pas moins éclatante. "Jusqu'à une période relativement récente, il n'y avait pas officiellement de collectionneurs privés car la propriété privée était interdite par le régime communiste", rappelle Fabrice Bousteau, directeur de la rédaction du magazine Beaux Arts. Il y a donc un phénomène de rattrapage.
"A cela s'ajoute une volonté nationaliste d'acheter des artistes chinois. C'est un phénomène que l'on observe dans d'autres pays émergents comme l'Inde ou le Brésil, attachés à promouvoir leurs propres créateurs", déclare Fabrice Bousteau. En outre, "les nouveaux riches de ces pays éprouvent la nécessité de se valoriser socialement en achetant des oeuvres d'art", ajoute-t-il.

Bulle à Paris




Immobilier : les prix fous de Paris à découvrir quartier par quartier

Créé le 23-02-2012 à 13h06 - Mis à jour le 24-02-2012 à 19h34  

Marco Mosca
 

Par Marco Mosca  

DECRYPTAGE Selon la chambre des notaires de Paris-Ile-de-France, les prix ont atteint un nouveau record en 2011 dans la capitale : 8.390 euros du m2. Une moyenne qui cache de fortes disparités !


Immobilier à Paris (SIPA)
On ne cesse d'annoncer la baisse du marché immobilierparisien et pourtant, les prix n'avaient toujours pas, fin 2011, entamé une quelconque baisse. Ils ont même franchi un nouveau record, à 8.390 euros le mètre carré, selon les données collectées par la Chambre des Notaires de Paris–Ile-de-France. Les prix des appartements anciens dans Paris intra-muros ont ainsi encore augmenté en moyenne de 14,7% sur l'ensemble de l'année 2011. Si l'on prend les 9 derniers trimestres, la hausse a été de 39%, soit un gain de 2.370 euros au m² depuis le deuxième trimestre 2009. 
Dans le détail,  les prix au m² médians au quatrième trimestre des appartements anciens à Paris par arrondissement passent de 6.580 euros pour le 19e arrondissement à 13.100 euros pour le 6e arrondissement. A l'exception du 19e, tous les arrondissements ont dépassé la barre des 7.000 euros. Sept arrondissements franchissent le seuil symbolique des 10.000 euros/m² (1er, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e). Mais certains quartiers comme le 17e affichent de fortes variations. Ainsi la moyenne de ce quartier est de 8.510 euros. Mais, par exemple, dans le neuf, les prix sont nettement plus élevés. Ainsi le programme "Cardinet 17" de Vinci immobilier sur la ZAC deBatignolles  (livré fin 2014) présente des appartements de très haut standing à 17.000 euros le m². 
Un appartement neuf à plus de 28.000 euros le m2
C'est encore pire sur la rive gauche. Dans le 7e arrondissement, deuxième quartier le plus cher de la capitale (12.330 €/m²), le programme "Allée Laennec" qui se situe entre la rue de Sèvres et la rue Vaneau sur l'ancien hôpital éponyme (livré fin 2013), présente des biens qui ont été vendus entre 10.000 et 32.000 euros du m². Au total 190 à 195 lots mis en vente en juin 2010 et dont la plupart ont été vendus en deux mois. Jean Osika, commercial de la Cogedim, explique toutefois que "ce programme n'est pas représentatif du marché". Les prix hors normes concernent trois bâtiments sur jardin présentant des prestations de très haut standing. Comme cet appartement de 177 m², avec une terrasse de 38m² et double boxes, au deuxième étage sur jardin, annoncé à 5,085 millions d'euros, soit 28.103 €/m²...
Prix au m² médians au 4° trimestre 2011 des appartements anciens à Paris par arrondissement
(Source : Base BIEN - Notaires Paris-Ile de France)
Certains quartiers de Paris affichent des variations sur cinq ans de plus de 70%, comme celui des Archives (3e arrondissement, au prix médian de 11.880 €/m²), des Invalides (7e arrondissement, au prix médian de 14.710 €/m²). 
Les quartiers qui enregistre l'évolution la plus forte sur un an sont le 4e (+20%, à 11.480 euros/m²) et le 3e arrondissement (+18,8%, à 10,370 euros/m²). 
Evolution sur un an des prix au m² médians des appartements anciens à Paris par arrondissement
(Source : Base BIEN - Notaires Paris-Ile de France)

Petite Couronne
Au 4e trimestre 2011, le prix des appartements anciens en Petite Couronne atteint 4.440 € le m² (prix sousjacents aux indices Notaires-INSEE). Sur un an, la hausse est de 8,8% en moyenne, avec le plus bas en Seine-Saint-Denis (3.290 €/m², +6,3%), et le plus haut dans les Hauts-de-Seine (5.400 €/m², +10,2%). 
Prix au m² médians des appartements anciens par commune et évolution sur un an
(Source Base BIEN - Notaires Paris-Ile de France )
Concernant les prix des maisons anciennes en Petite Couronne, la moyenne s'établit au 4e trimestre 2011 à 365.900 €, soit une hausse sur un an de 7,9 %. "Comme pour les appartements, les variations trimestrielles montrent un début d'essoufflement du marché, avec des prix en recul de 1,2% comparé au 3° trimestre 2011", explique la Chambre des notaires. La baisse la plus importante est de 1,8% en Seine-Saint-Denis, suivie du Val-de-Marne avec -1,2%.
Prix médians des maisons anciennes par commune et évolution des prix sur un an (T4 2011/T4 2010)
(Source : Base BIEN - Notaires Paris-Ile de France)

Pour rassurer les potentiels acheteurs de demain, l'étude annonce une baisse des prix comprise entre 5 et 10 % selon les différents secteurs de l’Ile-de-France.  "Mais la rupture avec le long cycle haussier, que nous avons connue, ne sera durable que si la construction neuve s'accélère durablement en Ile-de-France pendant plusieurs années", prévient-elle.

Quelques briques ... mais à quel prix ?


10:23 - 26 février 2012 par Nadine Bollen

6 conseils pour le crédit de vos rêves


Un crédit hypothécaire est incontournable pour qui veut réaliser ses rêves en construisant ou en rénovant sa maison. Mais il y a crédit et crédit. Voici 6 conseils qui vous aideront à choisir la meilleure formule.
Batibouw ouvre ses portes jeudi prochain.  La grand’messe des candidats à la construction et à la rénovation renforce encore - si besoin est - l’intérêt des Belges pour tout ce qui concerne l’immobilier.  Faut-il encore souligner que les crédits hypothécaires en font partie?  D’autant plus qu’il n’est pas rare que des crédits habitation s’étalent sur 30 ans.  Pour les jeunes couples, c’est souvent la seule option s’ils veulent s’acheter une maison.
La hausse des prix de l’immobilier n’est pas la seule raison qui explique l’allongement des durées des prêts de ces dernières années.  La fiscalité joue aussi un grand rôle.  Grâce au système de " Bonus habitation " (déduction supplémentaire d’intérêts) introduit en 2005, la proportion de crédits à 30 ans a été multipliée par plus de cinq.  Immotheker indique qu’elle est passée de 7% en 2004 à 40% en 2011. Parallèlement, la proportion de crédits hypothécaires à 20 ans a littéralement fondu, passant de 40% en 2004 à 16% en 2011.  La proportion de crédits à 25 ans est restée plus ou moins stable, aux environs de 30%.
On ne s’engage pas pour 25 ou 30 ans en quelques minutes.  Le temps où on choisissait son crédit au petit bonheur la chance est heureusement derrière nous.  Il n’empêche que, pour la plupart des candidats à la construction ou à la rénovation, la recherche du crédit idéal continue à ressembler à une galère.  Ces quelques conseils vous aideront à retrouver votre chemin dans le labyrinthe des crédits.

1. Réfléchissez avant d’agir

Quelles sont vos capacités financières?  Combien pouvez-vous consacrer chaque mois au remboursement de votre emprunt?  Aujourd’hui mais aussi demain.  Si vous voulez avoir des enfants, tenez compte de la charge supplémentaire que cela impliquera pour votre budget mensuel.  Soyez aussi conscient qu’il n’est pas possible de vivre pendant 20 ou 30 ans avec un budget très serré.  Prenez une marge de sécurité confortable.
Avant de pousser la porte d’une agence bancaire, jetez un coup d’oeil aux taux d’intérêt.  Vous trouverez sur notre site un aperçu des taux d’affiche (officiels) des différentes banques.  Sur www.rodv.be (en néerlandais), vous trouverez aussi les taux accordés par les banques à d’autres candidats-emprunteurs.

2. Faites le tour

Consultez au moins trois institutions financières.  Votre banquier vaut certainement une visite, mais ne partez pas du principe qu’il vous accordera les meilleures conditions.  Ne vous limitez pas aux grandes banques.  Voyez aussi les banques de niche.  En d’autres mots : faites jouer la concurrence en votre faveur.
Cela vous fait peur? Sachez que celui qui prend la peine de négocier peut économiser plusieurs dizaines de milliers d’euros sur la durée du prêt.  Pensez aux heures de travail que vous devriez prester pour gagner cet argent, et l’envie de faire le tour des banques augmentera en proportion.

3. Ne comparez pas des pommes avec des poires

C’est plus que probablement la partie la plus difficile.  Chaque banque vient avec son offre, et il n’est pas facile de les comparer.  Par exemple, 3,5% d’intérêt pour une formule à taux variable annuellement dans la banque A n’est pas la même chose que 3,5% dans la banque B.  Tout dépendra de l’indice de référence que les deux banques prendront comme point de départ.  Vous trouverez plus d’informations sur l’indice de référence et comment il fonctionne, en cliquant sur cet article.

4. Regardez l’ensemble de l’offre

Dans le cadre de leur philosophie de “ventes croisées” et de “fidélisation de la clientèle ", les banques essaieront de vous vendre d’autres produits : un compte à vue, une assurance incendie, une assurance solde restant dû, etc.  Pour vous convaincre, elles vous feront miroiter des réductions sur votre taux en cas de souscription à un ou plusieurs de ces produits " annexes ".  Le fait est que ces produits sont souvent moins chers ailleurs.  Comparez ce surcoût à l’avantage que vous procure la réduction du taux d’emprunt.  Et ne vous limitez pas au crédit hypothécaire, faites aussi la comparaison avec l’assurance solde restant dû et l’assurance incendie.  Ici aussi, faites jouer la concurrence. Cela fera encore baisser le coût total de votre crédit.
Si, in fine, vous choisissez tout de même les produits " annexes " de votre banque, n’oubliez pas que la réduction du taux est conditionnelle.  Vous la perdrez si vous résiliez le produit en question.
N’hésitez pas à informer la banque si l’un des produits annexes ne vous intéresse pas.  Un couple aura sans doute besoin d’une assurance solde restant dû, mais pour un célibataire, cela a moins de sens.

5. N’oubliez pas l’option de remboursement anticipé

Plus la durée du prêt est longue, plus bas est le remboursement mensuel.  Mettez ce montant économisé systématiquement de côté.  Vous pourrez l’utiliser plus tard pour rembourser votre emprunt anticipativement.  Sauf si votre contrat de crédit stipule le contraire, vous avez à tout moment le droit de rembourser une partie du capital.  Dans tous les cas, vous pouvez faire un remboursement partiel au minimum une fois par an, et vous pouvez à tout moment rembourser 10% du capital restant.
La banque vous réclamera alors une sorte de dédommagement : l’indemnité de remploi.  Beaucoup pensent qu’elle équivaut à trois mois de remboursement, mais c’est faux.  Dans le cas d’un remboursement total, l’indemnité de remploi est égale à trois mois d’intérêt sur le capital encore à rembourser.  Si vous ne remboursez qu’une partie du capital, l’indemnité est calculée sur le montant du capital remboursé.  Si l’on compare avec les autres pays, l’indemnité de remploi est relativement limitée en Belgique.  C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles elle fait actuellement l’objet de discussions.

6. Faites une évaluation chaque année

Ce n’est pas une bonne idée d’oublier votre emprunt une fois qu’il est signé.  Les taux du marché évoluent en permanence.  Cela vaut parfois la peine de changer de formule pendant la durée du prêt.  Ou même de changer de banque.  Grâce au niveau relativement bas de l’indemnité de remploi que vous devez payer à votre banque, vous pouvez vous permettre de changer de crédit, en particulier si vous avez signé un contrat à taux fixe.  Examinez chaque année si cela vaut la peine de refinancer votre emprunt.