Le 20/03/2011 à 19:06
Wall Street va vivre une semaine volatile au gré de l'actualité
Les frappes aériennes de cinq armées occidentales sur la Libye lancées samedi devraient être un facteur de volatilité supplémentaire la semaine prochaine pour Wall Street qui, comme toutes les autres places boursières, réagit essentiellement aux soubresauts de l'actualité internationale depuis quelque temps. /Photo d'archives/REUTERS/Brendan McDermid
par Angela Moon et Ryan Vlastelica
NEW YORK (Reuters) - Les frappes aériennes de cinq armées occidentales sur la Libye lancées samedi devraient être un facteur de volatilité supplémentaire la semaine prochaine pour Wall Street qui, comme toutes les autres places boursières, réagit essentiellement aux soubresauts de l'actualité internationale depuis quelque temps.
Ces dernières semaines, les Bourses mondiales ont successivement dû digérer l'intensification des troubles politiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé le Japon le 11 mars, entraînant un risque nucléaire considérable ou encore une intervention massive du G7 pour faire baisser le yen.
"C'est un marché qui ne réagit qu'aux nouvelles. Les investisseurs sont tendus, sensible à toutes les "Unes" de l'actualité", a déclaré Ryan Detrick, analyste technique chez Schaeffer.
Signe de la volatilité qui domine le marché : mercredi, le S&P 500, au bout de trois séances de baisse, avait effacé tous ses gains de l'année pour aussitôt regagner 1% jeudi.
L'indice de volatilité du CBOE, surnommé "l'indice de la peur" à Wall Street, avait bondi de près de 30% mercredi, jour où les craintes concernant le risque nucléaire au Japon avaient atteint leur pic.
Ce jour-là, cet indice avait dépassé de 60% sa moyenne mobile sur 50 jours, ce qui n'est arrivé que de rares fois au cours des 20 dernières années.
Sur l'ensemble de la semaine dernière, le VIX a augmenté de 21%. Selon des intervenants, il devrait poursuivra sa hausse cette semaine.
Selon certains, les incertitudes, qu'elles soient le fait du Japon ou du Moyen-Orient, sont encore plus grandes que lors de la crise financière de 2008 ou du "mini-krach" du 6 mai 2010.
Le Dow Jones a perdu 1,5% la semaine dernière, soit son repli hebdomadaire le plus marqué depuis le mois d'août, tandis que le S&P a cédé 1,9% et le Nasdaq 2,6%.
Outre l'actualité internationale, Wall Street pourrait réagir aux indicateurs macro-économiques au prévu, des données relatives à l'immobilier, les commandes de biens durables de février et les chiffres définitifs du produit intérieur brut (PIB) du quatrième trimestre.
Benoit Van Overstraeten pour le service français
par Angela Moon et Ryan Vlastelica
NEW YORK (Reuters) - Les frappes aériennes de cinq armées occidentales sur la Libye lancées samedi devraient être un facteur de volatilité supplémentaire la semaine prochaine pour Wall Street qui, comme toutes les autres places boursières, réagit essentiellement aux soubresauts de l'actualité internationale depuis quelque temps.
Ces dernières semaines, les Bourses mondiales ont successivement dû digérer l'intensification des troubles politiques au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé le Japon le 11 mars, entraînant un risque nucléaire considérable ou encore une intervention massive du G7 pour faire baisser le yen.
"C'est un marché qui ne réagit qu'aux nouvelles. Les investisseurs sont tendus, sensible à toutes les "Unes" de l'actualité", a déclaré Ryan Detrick, analyste technique chez Schaeffer.
Signe de la volatilité qui domine le marché : mercredi, le S&P 500, au bout de trois séances de baisse, avait effacé tous ses gains de l'année pour aussitôt regagner 1% jeudi.
L'indice de volatilité du CBOE, surnommé "l'indice de la peur" à Wall Street, avait bondi de près de 30% mercredi, jour où les craintes concernant le risque nucléaire au Japon avaient atteint leur pic.
Ce jour-là, cet indice avait dépassé de 60% sa moyenne mobile sur 50 jours, ce qui n'est arrivé que de rares fois au cours des 20 dernières années.
Sur l'ensemble de la semaine dernière, le VIX a augmenté de 21%. Selon des intervenants, il devrait poursuivra sa hausse cette semaine.
Selon certains, les incertitudes, qu'elles soient le fait du Japon ou du Moyen-Orient, sont encore plus grandes que lors de la crise financière de 2008 ou du "mini-krach" du 6 mai 2010.
Le Dow Jones a perdu 1,5% la semaine dernière, soit son repli hebdomadaire le plus marqué depuis le mois d'août, tandis que le S&P a cédé 1,9% et le Nasdaq 2,6%.
Outre l'actualité internationale, Wall Street pourrait réagir aux indicateurs macro-économiques au prévu, des données relatives à l'immobilier, les commandes de biens durables de février et les chiffres définitifs du produit intérieur brut (PIB) du quatrième trimestre.
Benoit Van Overstraeten pour le service français
Attention, les marchés restent plutôt calmes!
Malgré les tensions en Moyen-Orient en général, en Libye en particulier, les marchés boursiers demeurent relativement calmes, même si Wall Street a dévissé hier. L’indice VIX, qui mesure la nervosité des places financières, n’a pas vraiment pris de hauteur. Est-ce rassurant ou au contraire préoccupant?
(mon argent) – En résumé, l’indice VIX mesure la volatilité et partant, la nervosité des marchés boursiers. L’indice est calculé depuis 1993 par le Chicago Board Options Exchange (CBOE) sur la base de la volatilité des options négociées sur le S&P500. Généralement, une hausse de cet indicateur de stress s’accompagne d’un repli du principal indice boursier. Mais dans le sens inverse, les investisseurs peuvent également en tirer avantage.
L’indice VIX offre des opportunités de placement à trois niveaux:
- Il ressort des statistiques officielles du CBOE que l’indice VIX-index évolue dans le sens contraire à celui de l’indice S&P500 dans 90% des cas. Cette corrélation négative fait de cet instrument de placement dérivé un produit de diversification idéal pour votre portefeuille.
- L’indice VIX progressé en moyenne de 17% les jours où le S&P500 reflue de 3% ou davantage. L’indice VIX est ainsi l’une des assurances les plus efficaces contre unecorrection boursière importante. En termes de maîtrise des risques, le VIX se révèle dès lors
même plus intéressant que les options put sur des actions ou des indices. - Nous avons également constaté que s’inspirer du sentiment des investisseurs se révélait souvent néfaste pour le rendement de votre portefeuille. L’indice VIX est donc uncontre-indicateur pratique permettant de spéculer sur une orientation donnée des marchés boursiers. En d’autres termes, plus l’indice VIX est bas, plus la probabilité d’une baisse du S&P est grande.
Signaux d’alerte
Habituellement, le VIX affiche un cours de 20 à 25. Lorsqu’il atteint un sommet, par exemple au-delà de 45, le pire est généralement déjà survenu. À ce moment précis, les investisseurs sont très nerveux et se débarrassent de leurs actions, qu’il est alors possible de ramasser à bon compte, comme fin 2008 – début 2009. Lorsque le VIX a baissé par le passé en direction de 10, les Bourses et la confiance des consommateurs ont pris l’orientation inverse. Mais la probabilité que la nervosité augmente au cours de la période qui suit et que les marchés boursiers accusent un repli s’accroit alors.
Soyez vigilant
Aujourd’hui, l’indice VIX affiche 22 au compteur. On peut conclure de l’observation du graphique que la nervosité est à nouveau faible. Le dernier pic de l’indice VIX remonte au début de la crise des pays de la zone euro, en mai 2010. A l'époque, l'indice VIX affichait un cours d'environ 40. Ceci dit, dans la mesure où cet indice mesure la nervosité du principal indice boursier américain, il a poursuivi son repli ces derniers mois. Les actions des 500 principales sociétés américaines ne semblent en effet pas, jusqu’ici, souffrir d’une quelconque crise. Par ailleurs, la période 2003-2007 démontre que l'indice VIX peut continuer à diminuer durant un certain temps. Pour autant, la vigilance est de mise: une modification de la politique de taux, pour endiguer l’inflation, par exemple, pourrait attiser à nouveau la nervosité des investisseurs, tout comme l'incertitude en Libye s'est également reflétée sur les marchés ce mardi.
Aspect pratique
Une ligne de 3% de votre portefeuille dans l’indice VIX suffisait pour maintenir votre rendement à niveau pendant la crise financière, comme il ressort de l’étude scientifique " VIX Futures and Options – A Case Study of Portfolio Diversification During the 2008 Financial Crisis " réalisée par Edward Szado, CFA, de ‘Center for International Securities and Derivatives Markets (CISDM)' de l’Université du Massachusetts. Investir directement dans l’indice VIX n’est cependant pas possible. En revanche, vous pouvez tirer avantage d’une augmentation de la nervosité des marchés par l’intermédiaire d’options et de futures sur l’indice VIX. Chez nous, des turbos ont également le VIX pour sous-jacent. En outre, il existe des baromètres de la volatilité du Nasdaq et du Dow Jones. Hélas, il n’existe que peu d’indicateurs de sentiment accessibles pour les Bourses européennes.
Pour la suite, voir Wikipédia.org… |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire