Les 4 failles de Warren Buffett
Même si le cancer de la prostate de Warren Buffet n’est pas mortel, il fait naître de nouveaux doutes parmi les investisseurs. Ceux qui ont investi dans le holding de Buffett, Berkshire Hathaway, ont bénéficié ces dernières années d’excellents rendements, mais ils doivent tenir compte de certaines faiblesses.
Warren Buffett (81 ans) a fait savoir hier qu’il souffrait d’un cancer de la prostate. Le patron légendaire de Berkshire Hathaway - la 13e plus grande entreprise cotée au monde sur la base de sa capitalisation boursière - commencera à la mi-juillet, un traitement par radiothérapie qui devrait durer deux mois. La bonne nouvelle, d’après Buffett, c’est que ses médecins lui ont affirmé que sa maladie n’était pas mortelle. Malgré tout, pour les investisseurs, c’est un nouveau frein qui vient s’ajouter aux autres faiblesses de l’"action-Buffett". Nous analysons ici les quatre points faibles de Berkshire Hathaway.
1. Buffett = 81
Même si on fait abstraction de son cancer de la prostate, il est improbable que Warren Buffett, actuellement âgé de 81 ans, restera encore 20 ans à la tête de Berkshire Hathaway. Il a déjà un successeur: son fils Howard continuera à gérer "l’entreprise familiale" après le décès de son père. Buffett junior a donné son accord, mais à condition de pouvoir continuer à travailler dans sa ferme et à cultiver du maïs et du soja. Howie ne devra cependant pas s’occuper de la gestion du portefeuille de Berkshire Hathaway. Papa Buffett a déjà réglé la succession: Todd Coombs et Ted Weschler,des investisseurs de pure race, pourront continuer son œuvre de quête et de rachat d’entreprises sous-évaluées. La question cruciale est de savoir si les deux hommes seront capables de réitérer le palmarès de Warren Buffett.
2. Berkshire = Buffett
La succession est réglée, soit, mais Berkshire Hathaway est indissociablement liée à Warren Buffet. L’Américain est considéré comme un maître de la Bourse. Un véritable personnage culte dans le monde de l’investissement. L’assemblée annuelle des actionnaires l’illustre bien: on évoque souvent un "Woodstock du capitalisme". Buffett soigne sa réputation depuis des décennies. La question principale sera de savoir si beaucoup d’investisseurs maintiendront leur confiance en Berkshire après la disparition de Warren Buffett.
3. Action coûteuse
Fin 2011, l’action Berkshire Hathaway représentait un investissement sous-jacent de 99.860 dollars, lit-on dans les chiffres annuels de 2011. Si vous souhaitez en acheter une, vous devrez débourser 121.310 dollars. Autrement dit, la prime atteint plus de 20%.
4. Rendement faiblissant
En 47 années d’existence de Berkshire Hathaway, Warren Buffett a dépassé 39 fois le S&P500, l'indice qui regroupe les 500 plus grandes entreprises américaines. Depuis 1965, Berkshire Hathaway génère un rendement annuel de 19,8% (sur la base de la valeur comptable de l’investissement). Huit fois seulement, il n’est pas parvenu à faire mieux que l’indice. Mais quatre fois dans les huit dernières années (2003, 2004, 2009 et 2010). Manifestement, le gourou éprouve de plus en plus de difficultés à battre le marché.
Cela s’explique par l’importance croissante du capital d’investissement. Deux solutions: soit Buffett achète davantage d’entreprises et cela diluera l’influence des meilleures. Soit Berkshire Hathaway se concentre sur les grandes sociétés dont la croissance est généralement beaucoup plus lente que celle des petites. La marque de fabrique de Buffett s’en trouve compromise. Le gourou le reconnaît d’ailleurs dans ses lettres aux actionnaires: "Les années d’abondance ne reviendront pas. Le gigantesque capital d’investissement que nous gérons exclut un rendement exceptionnel."
Warren Buffett va investir 5 milliards de dollars dans Bank of America
Le fonds d'investissements Berkshire Hathaway du milliardaire américain Warren Buffett va investir 5 milliards de dollars dans Bank of America (BofA), a annoncé jeudi la banque. « Bank of America est une entreprise solide, bien gérée », a souligné l'homme d'affaires, qui acquiert 50.000 actions préférentielles émises pour l'occasion, à 100.000 dollars chacune, assorties d'un coupon annuel de 6 %.
Warren Buffett va également recevoir des «warrants» qui lui permettront à tout moment, dans les dix prochaines années, de souscrire pour 700 millions d'actions au prix de 7,14 dollars chacune. Hier à la clôture, le titre valait 6,99 dollars.
Lors de la crise financière de 2008, Warren Buffett avait aidé Goldman Sachs à hauteur de 5 milliards de dollars (avec un dividende de 10 %),rendus cette année au milliardaire.
Cette annonce a dopé le cours de Bank of America, qui a gagné jusqu'à 25,9 % dans les premiers échanges. Vers 16h30 (heure de Paris), il gagnait 17 % à 8,18 dollars.
Passe difficile
L'investissement de Warren Buffett intervient alors que BofA traverse une passe difficile. La banque, qui a vu sa capitalisation boursière quasiment divisée par deux en huit mois, a encore annoncé il y a une semaine qu'elle pourrait supprimer 10.000 emploissupplémentaires, après un premier train de 3.500 départs au troisième trimestre.
Le talon d'Achille de la banque de Charlotte en Caroline du Nord reste l'immobilier. En particulier, l'impact du rachat en 2008 du spécialiste du crédit immobilier Countrywide lui a coûté très cher. En juin, Bank of America avait annoncé voir trouvé un accord avec les investisseurs privés de produits structurés liés à l'immobilier, moyennant une provision totale de 14 milliards de dollars.
Warren Buffet investit 3,5 milliards dans Bank of America
LEMONDE.FR avec AFP | 25.08.11 | 15h56 • Mis à jour le 25.08.11 | 16h13
Le fonds d'investissements Berkshire Hathaway du milliardaire américain Warren Buffett va investir 3,5 milliards d'euros (5 milliards de dollars) dans Bank of America, a annoncé jeudi 25 août la banque. "Bank of America est une entreprise solide, bien gérée", a souligné l'homme d'affaires, qui acquiert 50 000 actions préférentielles émises pour l'occasion, à 100 000 dollars chacune, dans un communiqué.
Les actions préférentielles achetées par Berkshire Hathaway ont un intérêt annuel de 6 %. M. Buffett va aussi recevoir des warrants qui lui permettront à tout moment, dans les dix prochaines années, de souscrire pour 700 millions d'actions au prix de 7,14 dollars chacune (4,96 euros).
"Je reste confiant dans le fait que nous ayons le capital et les liquidités nécessaires pour nos activités", a commenté dans un communiqué le PDG de Bank of America, Brian Moynihan. "Mais je reconnais en même temps qu'un large investissement de Warren Buffett représente un soutien solide à notre vision et notre stratégie", a-t-il ajouté. Warren Buffett est réputé pour ses coups boursiers, fidèle à son principe que les temps difficiles représentent une opportunité pour les investisseurs. Au plus fort de la crise en 2008, le milliardaire avait investi 5 milliards de dollars dans Goldman Sachs, ce qui l'avait aidé àsurmonter une passe difficile.
L'action Bank of America a beaucoup chuté récemment, les investisseurs s'inquiétant de voir la première banque américaine en termes d'actifs devoirprocéder à une augmentation de capital. L'établissement fait aussi face à l'accumulation des procédures judiciaires liées aux prêts hypothécaires intentées à son encontre. Mais l'action Bank of America s'envolait de plus de 20 % jeudi à l'ouverture de la Bourse de New York. Vers 15 h 30, heure de Paris, le titreprenait 21,32 % à 8,48 dollars sur le New York Stock Exchange.
(Boursier.com) -- L'action Bank of America s'envole de plus de 15% à Wall Street, à 8,15$ sur le Nyse alors que le milliardaire, Warren Buffett, compte investir 5 milliards de dollars dans le conglomérat financier. Berkshire Hathaway, la société d'investissement du gourou de Wall Street, a accepté d'acheter 50.000 "actions privilégiées cumulatives" disposant d'une valeur de liquidation de 100$ par action dans le cadre d'un placement privé. Les actions privilégiées apporteront un rendement annuel de 6% et sont rachetables par la société à tout moment avec une prime de 5%. "Je suis impressionné par les capacités de génération de profits de cette franchise, et par le fait qu'ils agissent énergiquement pour mettre leurs problèmes derrière eux", affirme Warren Buffett dans un communiqué.
Berkshire Hathaway recevra également des warrants permettant l'achat de 700 millions de titres Bank of America ordinaires à un prix d'exercice de 7,142857$ par action. Les warrants peuvent être exercés en totalité ou en partie à tout moment, ou de temps en temps, pendant la période de 10 ans suivant la date de clôture de la transaction.
Jeudi 25 aout 2011, 21h35
L'investissement de cinq milliards de dollars de Warren Buffett dans Bank of America, annoncé jeudi, n'est pas la première fois que le "sage d'Omaha" vient à la rescousse d'un géant de Wall Street en difficultés: il avait apporté la même somme à Goldman Sachs en 2008.
L'investissement de cinq milliards de dollars de Warren Buffett dans Bank of America, annoncé jeudi, n'est pas la première fois que le "sage d'Omaha" vient à la rescousse d'un géant de Wall Street en difficultés: il avait apporté la même somme à Goldman Sachs en 2008.
L'homme d'affaires de 80 ans donne ainsi peut-être une nouvelle leçon sur la façon dont il a amassé la fortune lui permettant d'être aujourd'hui le troisième homme le plus riche au monde et le héros de nombreux petits investisseurs.
Le 23 septembre 2008, lors des heures les plus sombres de la crise financière, Goldman Sachs avait annoncé l'injection dans son capital de cinq milliards de dollars par la holding de Warren Buffett, Berkshire Hathaway.
Cette opération représentait alors un signe important de confiance envers l'établissement, et le système bancaire dans son ensemble.
Jusqu'à l'intervention du milliardaire, beaucoup craignaient que Goldman Sachs ne disparaisse dans la foulée de Lehman Brothers, qui avait déclaré faillite quelques jours plus tôt, entraînant des réactions en chaîne dans le monde financier.
L'opération s'est révélée aussi très rentable pour Warren Buffett, réputé pour ses coups boursiers reposant sur le principe que les temps difficiles représentent une opportunité pour les investisseurs.
Le milliardaire avait exigé de Goldman un intérêt de 10% par an sur les actions préférentielles qu'il avait alors acquis.
Goldman a remboursé Berkshire Hathaway en mars en rachetant pour au moins 5,5 milliards de dollars de titres. Au total, dividendes compris, Warren Buffett a enregistré un profit de plus de 1,6 milliard de dollars.
Le scénario semble se répéter jeudi: Warren Buffett apporte cinq milliards de dollars à Bank of America, signe de sa confiance en la direction, ce qui rassure les marchés et fait monter l'action, en hausse de 8,23% à 7,57 dollars vers 19H00 GMT à la Bourse de New York.
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Un distributeur de la Bank of America à Hollywood le 23 août 2011 (Photo Frederic J. Brown/AFP)
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"Il a réussi une très très bonne affaire", a estimé Gregori Volokhine, stratège boursier à Meeschaert Capital Markets.
Le titre de l'établissement avait perdu jusqu'à la moitié de sa valeur depuis le début de l'année avant son rebond mercredi et jeudi, plombé par les coûts liés aux problèmes hérités des prêts hypothécaires de sa filiale Countrywide et par des doutes sur la solidité du capital de la banque.
"Buffett est le chevalier blanc de BAC", le sigle sous lequel s'échangent les titres à la Bourse de New York, estiment dans une note les analystes de Nomura.
Dans une interview à la chaîne de télévision financière CNBC, le milliardaire a révélé que l'idée d'investir dans l'établissement lui était venu alors qu'il prenait un bain.
Interrogé sur les raisons qui l'avaient poussé à prendre cette décision, il a simplement déclaré que les actions "étaient beaucoup descendues".
En 2008, le milliardaire était aussi venu aux secours de General Electric, le conglomérat symbole de l'industrie américain, en y investissant trois milliards de dollars en titres préférentiels, là aussi avec un confortable intérêt de 10% par an.
M. Buffett, 80 ans, est connu pour son mode de vie frugal et simple, aux antipodes de celui des banquiers de Wall Street. Mais c'est aussi un investisseur avisé capable de voir les plus-values potentielles et de prendre une décision très rapidement.
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