Pourquoi les Américains veulent-ils s'endetter à tout prix?
mardi 02 août 2011 à 07h02
L'accord conclu in extremis prévoit de réduire le déficit américain d'au moins 2.400 milliards de dollars en 10 ans et devrait permettre à la première économie mondiale d'éviter de se retrouver en défaut de paiement. On peut donc pousser un « ouf » de soulagement, mais on peut continuer à s’interroger sur cette manie qu’ont les Américains à vouloir s’endetter à tout prix ? Le journal économique La Tribune a tenté de comprendre les raisons qui font que les Américains n’ont pas peur de s’endetter contrairement aux Européens du nord.
Première explication : l’américain moyen pousse l’esprit du capitalisme jusqu’au bout. Payer sa maison, par exemple, avec une partie en cash ou une partie d’épargne est considéré comme une hérésie aux USA car là-bas, on peut déduire de ses revenus, et sans limites, les intérêts de ses crédits immobiliers. Deuxième explication, il y a la machine marketing des organismes de crédit : comment résister aux offres de financement que ce soit pour s’offrir une voiture, des meubles ou des appareils ménagers, tout est fait pour vous pousser à la consommation, jusqu’aux cartes de crédit qui arrivent dans votre boîte aux lettres sans même avoir été sollicitées et avec un crédit déjà… pré-approuvé.
Et c’est ce qui explique qu’aux Etats-Unis, il y a plus de 600 millions de cartes de crédit en circulation, La Tribune précise que cela fait environ 4 cartes de crédit par détenteur, l’autre raison qui explique cette folie pour le crédit aux Etats-Unis, c’est le statut social, en Amérique, les individus sont en compétition pour réussir. Donc, les biens matériels sont les signes visibles de cette réussite et sont donc porteurs d’un statut social. Au fond, le crédit permet seulement d’accélérer cette mise en scène de la richesse. Autrement dit, pas question d’attendre cinq ou dix ans pour afficher ces signes extérieurs de réussite, la réussite c’est aujourd’hui et maintenant, c’est ce culte de l’instantanéité qui aujourd’hui pose problème car acheter la croissance uniquement sur la base de crédit n’est jamais bon. Au final, les ardoises finissent par devenir des tuiles.
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