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Industrie Métallurgique et sidérurgique
Luxembourg
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28/09/2011 15:34
ArcelorMittal va creuser pour maintenir ses profits
Le 23 septembre 2011 par Daniel Krajka
Mots clés : Métaux ferreux
Le numéro un de l’acier renforce son vaste programme de développement minier. A terme il compte développer ses ventes de minerai de fer et de charbon métallurgiques dans les marchés émergents.
A l’occasion de sa journée consacrée aux investisseurs, qui s’est déroulée le 23 septembre à Londres et à New York, ArcelorMittal a confirmé ses ambitions minières. Toutes les matières primaires consommées par le groupe et produites dans ses mines, et qui peuvent être vendues sur les marchés, seront désormais transférées aux prix dudit marché, a précisé Peter Kukielski, en charge des opérations minières du groupe, dans une présentation.
Les livraisons de cette branche durant le premier semestre 2011, 12,9 millions de tonnes (Mt) de minerai de fer et 2,4 Mt de charbon à coke, au prix du marché, représentent environ 25% de l’ebitda total du sidérurgiste, soit 1,4 milliard de dollars. Avec une marge d’ebitda d’environ 65%, la profitabilité des activités minières d’ArcelorMitttal est en ligne avec celles des grands mineurs du secteur, BHP, Fortescue, Rio Tinto, Kumba et Vale. La production des mines « captives », pour des raisons logistiques ou de qualité, continuera d’être transférée aux aciéries du groupe à un prix comprenant le coût d’extraction auquel est ajoutée une marge de profit.
Pour réaliser son ambition, le groupe va mettre en exploitation des gisements qui, selon ses propres estimations, contiennent 4,25 milliards de tonnes de minerai de fer de réserves prouvées et probables. Elles contiennent également 11,3 milliards de réserves possibles. Plus de la moitié des réserves se trouvent au Canada et aux Etats-Unis. Mais les futures sources d’approvisionnements, qui vont recevoir des milliards de dollars d’investissement, sont situées en Afrique de l’Ouest et en Asie Centrale. ArcelorMittal est également présent dans l’autre intrant de l’acier, le charbon métallurgique. Situées au Kazakhstan, dans le Kouzbass (Ukraine) et aux Etats-Unis ses réserves prouvées et probables sont de 347 Mt alors que les réserves possibles atteignent 944 Mt.
Objectif, 100 Mt
De 49 Mt en 2010, la production de minerai de fer du groupe devrait monter à 54 Mt en 2011, assez pour prendre place au pied du podium, derrière les trois grands du secteur, mais devant le sud-africain Kumba. D’ici à 2015, les vastes plans de développement au Canada (1,17 milliard de dollars d’investissement), au Brésil et au Libéria (2 milliards) devraient amener la production à 84 Mt. Et même à 100 Mt, parie le Luxembourgeois, si l’on inclut les contrats stratégiques avec Kumba et Cleveland Cliffs. Plus modeste que pour le minerai de fer, le programme de croissance du charbon à coke devrait toutefois porter sa production à 11 Mt d’ici à 2011.
L’augmentation de son autosuffisance en intrants de l’acier, provoquée par l’envol des prix, ne semble plus suffire à l’ambition d’ArcelorMittal. Notant les besoins des aciéristes chinois qui ne disposent dans leur pays que d’un minerai de fer cher et de qualité médiocre, le groupe a décidé de disputer aux grands mineurs diversifiés une partie de ce marché juteux. Il va vendre sur les marchés émergents, en chine en particulier, plusieurs millions de tonnes de minerai de fer en provenance de ses gisements d’Ukraine, du Canada, du Brésil et du Liberia. Un programme de vente qu’il compte également développer dans le charbon à coke.
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