Une sortie de la Grèce de la zone euro n’est pas une solution
lundi 19 septembre 2011 à 07h02
Comme la réunion des ministres des Finances de l’Europe n’a débouché sur pas grand-chose, et que sans l’aide de l’Europe, la Grèce ne peut pas s’en sortir, le premier ministre grec a donné des gages à ses partenaires en promettant de nouvelles coupes budgétaires en 2012. L'enjeu est clair : la Grèce veut démontrer qu’elle fait tout pour redresser sa situation et ainsi obtenir le versement de 8 milliards d'euros qui sont indispensables pour échapper à la faillite au mois d’octobre.
Pendant ce temps là, certains dirigeants officiels continuent à penser et parfois même à dire tout haut, que la solution pour la Grèce, c’est la sortie de l’euro. En résumé, la Grèce devrait reprendre son ancienne monnaie, la drachme et comme celle-ci serait instantanément dévaluée, la Grèce pourrait exporter plus et ainsi redresser son économie.
Beaucoup d’experts ne croient pas en cette solution. Le premier obstacle est juridique : le traité européen prévoit une sortie de l’union européenne, mais pas de la zone euro. Et si c’est le cas, cela signifie que la Grèce ne pourra plus bénéficier des aides régionales de l’Europe qui sont importantes dans son cas comme pour celui du Portugal.
Deuxième obstacle : en cas de sortie de l’euro, ce n’est pas le gouvernement grec qui décidera du taux de change de la drachme par rapport à l’euro, mais les marchés financiers. L’expérience de l’Argentine a montré que la drachme pourrait perdre trois quarts de sa valeur si pas plus. Chouette dirons certains, cela va rendre hyper-compétitifs les exportations grecques. Oui, mais cela va rendre aussi hyper chères toutes les importations, leur prix sera multiplié par 3 ou par 4, ce qui appauvrira massivement la population grecque, et les entreprises grecques seront incapables de se procurer les équipements indispensables pour faire tourner son économie. Bref, ce serait l’apocalypse. Autre argument : une sortie de l’euro ne pourra pas se faire en une nuit, et donc les déposants auraient le temps de retirer leur épargne des banques grecques. Un mouvement de panique qui s’ajouterait au désastre ambiant. Dire qu’une sortie de l’euro se fera en douceur, est une pure fiction – en réalité, ce serait le chaos financier et social. Et ça, personne n’en a envie.
Beaucoup d’experts ne croient pas en cette solution. Le premier obstacle est juridique : le traité européen prévoit une sortie de l’union européenne, mais pas de la zone euro. Et si c’est le cas, cela signifie que la Grèce ne pourra plus bénéficier des aides régionales de l’Europe qui sont importantes dans son cas comme pour celui du Portugal.
Deuxième obstacle : en cas de sortie de l’euro, ce n’est pas le gouvernement grec qui décidera du taux de change de la drachme par rapport à l’euro, mais les marchés financiers. L’expérience de l’Argentine a montré que la drachme pourrait perdre trois quarts de sa valeur si pas plus. Chouette dirons certains, cela va rendre hyper-compétitifs les exportations grecques. Oui, mais cela va rendre aussi hyper chères toutes les importations, leur prix sera multiplié par 3 ou par 4, ce qui appauvrira massivement la population grecque, et les entreprises grecques seront incapables de se procurer les équipements indispensables pour faire tourner son économie. Bref, ce serait l’apocalypse. Autre argument : une sortie de l’euro ne pourra pas se faire en une nuit, et donc les déposants auraient le temps de retirer leur épargne des banques grecques. Un mouvement de panique qui s’ajouterait au désastre ambiant. Dire qu’une sortie de l’euro se fera en douceur, est une pure fiction – en réalité, ce serait le chaos financier et social. Et ça, personne n’en a envie.
source : Amid Faljaoui
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