Immobilier : les 2 conséquences du vieillissement sur les prix
lundi 17 octobre 2011 à 07h02
Les études sur l’immobilier sont souvent réalisées par les gens du secteur. Il est parfois intéressant, cependant, de se pencher sur les études réalisées par des économistes. L’avantage est de pouvoir ainsi lever le nez du guidon car ces études portent sur le long terme. C’est ce qu’a fait Julien Manceaux, un économiste de la banque ING.
L’idée était de voir quel sera l’impact de la démographie sur les prix de l’immobilier. La question est très intéressante si vous avez décidé d’investir dans l’immobilier parce que vous êtes dégouté de la Bourse.
Premier constat : si la population belge a augmenté de 4 % entre 2000 et 2008, le nombre de ménages a, lui, progressé de 8 % sur la même période, soit deux fois plus vite. Cela signifie que la taille des ménages a diminué, surtout en raison du vieillissement de la population.
Les études démographiques montrent que la population des «80 ans et plus» triplera d’ici 2050. Sans aller aussi loin, il est clair que le vieillissement de notre population jouera un rôle important dès 2020. A cette date déjà, les appartements seront davantage demandés et les maisons de repos devront, comme le dit Le Soir, «repousser en quelque sorte les murs» pour accueillir les 20.000 à 30.000 lits supplémentaires.
Conséquence de ce constat démographique : si l’offre de logements de plus petite taille n’augmente pas pour compenser la hausse du nombre de ménages, les prix risquent d’augmenter. Pour le moment, ce n’est le cas ni en Flandre ni en Wallonie. A Bruxelles, toutefois, la situation est plus tendue.
Un second constat démographique jouera un rôle en matière d’immobilier. Comme les gens vivent plus longtemps et en bonne santé, le capital ou le patrimoine qu’ils transmettent à leurs enfants sera de plus en plus réduit. Le fameux coup de pouce donné à la deuxième génération pour se loger risque donc de s’amoindrir lui aussi. Sans compter qu’avec l’espérance de vie qui augmente, les enfants hériteront de plus en plus tard, parfois au-delà des 60 ans. Ce qui aura, à nouveau, un impact sur l’immobilier.
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