5 actions bancaires à acheter
Il faudra être sélectif, et viser les groupes bien positionnés face aux grandes incertitudes qui pèsent encore sur le secteur. BNP Paribas et ING figurent parmi les vainqueurs de ce panorama sectoriel.
(mon argent) - Le secteur bancaire européen sort de deux plusieurs années noires au niveau boursier. Par rapport à leur sommet sur les 5 dernières années, les cours sont maintenant en repli de plus de 60% (en moyenne). Les reculs les plus sévères sont affichés par Dexia, Royal Bank of Scotland (RBoS) et Lloyds Bank. Ces deux derniers groupes ont toutefois réalisé la meilleure performance sur les 12 derniers mois avec des progressions de 23% pour RBoS et de 16% pour Lloyds. Dans l’ensemble, la performance des banques européennes est toutefois restée largement négative, avec un recul moyen de 11%.
Contexte difficile
Pourtant, tous les grands groupes bancaires ont passé avec succès les stress tests mis en place durant l’année écoulée, afin d’assurer les investisseurs de leur solidité financière. Le contexte plus général est toutefois resté particulièrement défavorable au secteur bancaire. Les crises grecques et irlandaises, notamment, ont jeté une ombre. L’avertissement sur les résultats de KBC (annoncée au début 2011), provoqué par des provisions plus importantes que prévu sur le portefeuille d’actifs irlandais, n’a fait que rappeler la fragilité actuelle du secteur.
Pour les années à venir, le secteur fait face à une série d'incertitudes: mise en place des nouvelles règles de solvabilité et de liquidité (les critères de Bâle III), initiatives visant à prélever des impôts exceptionnels sur les résultats du secteur financier (comme celle récemment lancée par la Commission Européenne en vue de protéger les pays en difficulté financièr)e. Dans ces conditions, il n’est pas étonnant que même les groupes bancaires sains continuent d’afficher des décotes très importantes par rapport à leurs sommets historiques.
Viser la visibilité
Le moment est-il toutefois venu de se réintéresser le secteur? Les perspectives des principaux groupes se sont stabilisées, et les rapports cours/bénéfice sont descendus vers des niveaux "normaux" au vu des perspectives futures de croissance du secteur. "Beaucoup de banques sont bon marché après les deux dernières années. Mais en général, une bonne raison explique cette faible valorisation", souligne un courtier anglo-saxon de la société Evolution Securities. Vu les niveaux généralement bas, il est peu probable que les cours se replient encore significativement dans les mois qui viennent. Plusieurs analystes tablent sur une forte progression des cours, à condition que l’actualité sur les pays d’Europe périphérique reste favorable.
Comme en 2010, il devrait toutefois y avoir un écart de performance de plus en plus marqué entre les groupes ayant des possibilités de croissance, une bonne visibilité financière, une bonne solvabilité, et disposant de dépôts importants. "Selon nous, le thème du funding (dépôts) sera le point central sur lequel les investisseurs devront se focaliser avant d’investir sur le secteur. C'est en effet ce qui permettra de faire la distinction entre les banques faibles et les banques fortes, en particulier si la BCE retire ses mesures de soutien dans le courant de l’année", souligne un analyste britannique de Deutsche Bank. La capacité à avoir un funding en excédent sera aussi déterminante pour la capacité à faire croître leur activité. Parmi les groupes préférés des analystes (plus de 60% de recommandations à l’achat), figurent les britanniques Barclays et Lloyds, les françaises BNP Paribas et Société Générale, ainsi qu’ING.
A l’inverse, les groupes les moins appréciés sont ceux qui sont fortement exposés sur les différentes problématiques sectorielles (exposition à l’Europe du Sud, impact Bâle III, plans de restructuration pilotés par la Commission Européenne, réduction du bilan et déficit de funding), ou qui souffrent d’une visibilité faible sur leurs résultats futurs. Avec plus de 25% de recommandations à la vente, on trouve Dexia, Commerzbank, Crédit Agricole, Natixis et Unicredit.
TOP 5 DES ACTIONS BANCAIRES RECOMMANDÉES À L'ACHAT
Pays | Devise | % vente | % achat | |
---|---|---|---|---|
BNP Paribas | France | EUR | 3,0% | 78,8% |
ING | Pays-Bas | EUR | 2,9% | 67,6% |
Lloyds | Royaume-Uni | GBP | 18,8% | 65,6% |
Société Générale | France | EUR | 8,8% | 64,7% |
Barclays | Royaume-Uni | GBP | 3,0% | 60,6% |
TOP 5 DES ACTIONS BANCAIRES RECOMMANDÉES À LA VENTE
Pays | Devise | % vente | % achat | |
---|---|---|---|---|
Natixis | France | EUR | 40,0% | 46,7% |
Commerzbank | Allemagne | EUR | 39,4% | 18,2% |
Dexia | Belgique | EUR | 38,9% | 27,8% |
Unicredit | Italie | EUR | 34,2% | 28,9% |
Crédit Agricole | France | EUR | 25,0% | 37,5% |
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