lundi 24 janvier 2011

Prévisions 2011 ...

"Hausse des actions de 10% en 2011"

DOSSIER: VOTRE ARGENT EN 2011

Comme 2010, l'année 2011 sera marquée par une grande volatilité. La majorité des experts de la Bourse interrogés par Mon Argent pensent que les actions surclasseront les obligations en 2011. En moyenne, les analystes tablent sur une hausse des actions de 10% en 2011.

(mon argent) - Le coup d'envoi de la nouvelle année boursière vient d'être donné et les conditions sont relativement similaires à celles qui prévalaient début 2010. Nous avons interrogé 12 experts de la Bourse afin de connaître leurs prévisions pour 2011.

"L’aversion au risque restera élevée et les incertitudes seront source de volatilité", explique Etienne de Callataÿ, de la Banque Degroof. Pour l’investisseur, cela signifie qu’en 2011, il sera particulièrement crucial de diversifier ses placements. Mais il s’agira aussi d’exploiter cette volatilité de manière judicieuse. "Chaque creux passager constituera aussi une opportunité d’investissement", explique Gert Bakelants, rédacteur en chef de L’Investisseur. "Les investisseurs doivent se préparer psychologiquement à d’éventuels accès de faiblesse, afin de les mettre à profit sans se laisser paralyser par l’angoisse du moment", poursuit Bakelants.

"Les actions surclasseront les obligations"

La majorité des analystes pense également que les actions surclasseront les obligations en 2011. "Les fondamentaux économiques des entreprises non financières attireront davantage l’attention et le manque d’alternatives soutiendra les Bourses", explique Etienne de Callataÿ. En moyenne, les analystes interrogés par Mon Argent tablent sur une hausse des actions de 10% en 2011.

Le principal facteur d’influence se situe au niveau des entreprises. "Nous nous attendons à une nouvelle croissance des bénéfices de 10 à 15%. Compte tenu du mouvement de rattrapage sur les valorisations et des taux qui restent relativement bas, on peut affirmer que la combinaison est intéressante. Les effets de flux pourraient également soutenir le marché", pressent Patrick Casselman (KBC Private Banking). Le stratégiste entend par là le mouvement des obligations vers les actions, les rachats d’actions propres ou d’éventuelles acquisitions. "Vu la situation bilantaire confortable des entreprises, des acquisitions ne sont pas impossibles", dit-il.

Large optimisme

Steven Steyaert (ING Investment Management) est également convaincu que l’optimisme prendra le dessus en 2011. "2011 a tous les ingrédients pour être une bonne année en matière d’investissements. Les risques sont certes supérieurs à la moyenne, mais vu le niveau élevé de la prime de risque sur les actions, ces risques sont actuellement bien rémunérés", affirme Steyaert.

William De Vijlder (BNP Paribas Investment Partners) évoque également le contexte macroéconomique. "Il est clair que les opportunités vont peu à peu éclipser les menaces. Les indicateurs macroéconomiques montrent que la situation s’améliore. La vigueur de la consommation est particulièrement encourageante, bien que la croissance de l’emploi soit encore faible. Le regain de dynamisme des marchés émergents après un petit creux à la moitié de l’année est également important pour cette confiance retrouvée", affirme De Vijlder.

11 placements favoris pour 2011

Cela signifie-t-il que les investisseurs doivent se jeter aveuglément sur les actions? Certainement pas. La diversification est plus que jamais la clé de tout investissement, et il est préférable de doter son portefeuille de plusieurs instruments. Vous trouverez dans le magazine "Votre argent en 2011" (samedi 8 janvier, gratuit avec L'Echo) 11 investissements qui, selon les analystes, peuvent servir de base à toute stratégie de placement.


mardi 05 octobre 2010 à 17h01

Votre argent en 2011

Dollar ou euro ? Énergies renouvelables ou or ? Comment et où placer ses économies ? Faut-il investir en bourse et quelles actions privilégier ? Que dire des obligations aujourd’hui, et surtout demain ?

En vente à partir du 17/12/10

Vif Extra Votre argent en 2011 2010-17-12

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La tortue plutôt que le lièvre
— Par Christine Laurent
Dollar ou euro ? Énergies renouvelables ou or ? Comment et où placer ses économies ? Faut-il investir en bourse et quelles actions privilégier ? Que dire des obligations aujourd’hui, et surtout demain ? Pas simple. Surtout quand les marchés sont nerveux et que ça tangue de toutes parts. Et qu’une véritable redistribution des richesses s’opère en coulisses. Fini de regarder du côté de l’Ouest, c’est en Thaïlande, en Malaisie, aux Philippines qu’émergent les nouvelles sources de profits. On parle de l’Indonésie comme d’une nouvelle Chine. De la Colombie et surtout, surtout de la Turquie à la position stratégique.
Oui, mais encore...
On sait que l’eau, l’alimentation sont bien les deux secteurs en progression ces deux prochaines années. Tout indique que l’on s’oriente vers de nouveaux modèles d’entreprises et de consommation. Avec ce Vif Extra, ce sont les clés pour mieux vous faufiler dans la jungle financière que nous avons voulu vous apporter. Ne pas se laisser aveugler par les hauts rendements agités sous notre nez (on a vu les résultats en 2008) et faire le bon choix, telle est notre ambition. En ne suivant pas le lièvre, mais bien la tortue, comme le rappelle opportunément l’économiste Geert Noels.



Pourquoi certaines personnes prennent-elles des risques financiers et d'autres pas? Pourquoi les gens sont-ils prêts à sacrifier une partie de leurs gains au bénéfice d'une autre personne? Comment expliquer que l'on soit davantage porté à laisser des pourboires à l'étranger dans des établissements où nous ne pensons jamais revenir? Comment des actions comme décider, négocier, acheter, vendre, consommer et se comparer aux autres se construisent-elles dans notre cerveau?

Toutes ces questions, et plusieurs autres, font l'objet d'un livre passionnant paru juste avant les fortes turbulences de 20081. Voici, à titre indicatif, 10 passages parmi les plus intéressants :

  1. Comme le marché des Bourses n'existe que depuis 700 ans, ce qui est très peu à l'échelle de l'univers, notre cerveau n'a pas encore eu le temps de s'adapter pleinement pour réagir toujours efficacement aux stimuli occasionnés par ce mode d'échanges.
  2. Quand on commence à perdre de l'argent, prendre des risques fait paradoxalement moins peur et l'on est souvent porté à s'exposer davantage.
  3. Le circuit de la récompense, qui traite notre relation à l'argent, est le même qui gère notre rapport à la nourriture. Lorsque ce circuit est déréglé, il peut occasionner des comportements compulsifs.
  4. Dans tout processus décisionnel, il y a une lutte constante entre la portion «animale» du cerveau qui déclenche l'impulsion d'espoir de gain rapide et la partie du cortex associée à la raison et à la confiance.
  5. Les neurones miroirs de notre cerveau sont à ce point importants qu'ils sont responsables du fait que nous nous sentons parfois poussés à adopter le comportement des autres.
  6. Nos préférences à court terme peuvent facilement entrer en conflit avec nos préférences à long terme (par exemple, dépenser par rapport à épargner).
  7. À travers la multitude de réactions possibles, le cerveau est constamment à la recherche de points d'équilibre pouvant ainsi engendrer le sentiment de satisfaction.
  8. Le regret relève du domaine des émotions. Lorsque nous comprenons que nous avons fait un mauvais choix, le regret fonctionne comme un marqueur qui laisse des traces et peut conditionner fortement nos choix futurs.
  9. Lorsque l'on sait à quoi s'attendre, par exemple pour le rendement d'un placement, cette expectative est associée à la notion de récompense. À l'inverse, le fait d'ignorer complètement ce que sera le rendement déclenche aussitôt la zone cérébrale associée aux émotions.
  10. Être convaincu que payer ses impôts équivaut à contribuer au bien commun peut solliciter les mêmes zones cérébrales que celles habituellement associées aux plaisirs de base, comme la nourriture ou le contact avec un être aimé.

Bien que le lien entre les émotions et les décisions financières ne fasse désormais plus aucun doute, les recherches dans ce domaine ne font que commencer et nous promettent encore bien des surprises.

1. Sacha Gironde, La neuroéconomie - Comment le cerveau gère mes intérêts, Éditions Plon.



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