(AOF) - Les marchés européens ont fini en ordre dispersé après leur nette reprise de la veille. L'Europe du Sud s'est distinguée à la hausse, avec notamment une progression de 2,71% pour l'indice espagnol Ibex 35. Les craintes concernant la crise de la dette souveraine en Europe ont continué de s'ampondrir. Après le Portugal hier, l'Espagne et l'Italie ont réalisé leurs placements obligataires dans de bonnes conditions. Les valeurs financières ont continué d'être recherchées. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,75% à 3974,83 points. En revanche, le FTSE Eurotop 100 a cédé 0,40% à 2403,96 points.
Tesco (- 4,20% à 405,90 pence ) a affiché l'une des plus fortes baisses de l'indice britannique de référence, le FTSE 100. L'heure est au bilan pour la saison des fêtes de Noël pour le secteur de la distribution et celui de Tesco n'est pas à la hauteur des attentes. Le numéro quatre mondial de la distribution derrière Wal-Mart et Carrefour a enregistré une croissance organique de 0,6% au Royaume-Uni sur la période de six semaines menant au 8 janvier. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une croissance de 1,5%.
En repli de 1,94% à 35,105 euros, Accor a été pénalisé par la cession de sa participation de 49% dans l'exploitant de casinos et d'hôtels de prestige, Groupe Lucien Barrière (GLB). Le prix de la transaction, 268 millions d'euros, est inférieur au bas de la fourchette établie dans le cadre du projet, abandonné fin septembre, d'introduction en Bourse de GLB. La participation d'Accor était alors valorisée à 282 millions au minimum. Pour autant, le groupe économise 15 millions de frais envisagés avec l'IPO et perçoit 7,35 millions d'euros de dividende de GBL.
2010 aura été une année record pour les constructeurs automobiles français. Après Renault lundi, PSA Peugeot Citroën (-0,91% à 31,885 euros) a annoncé aujourd'hui qu'il n'avait jamais vendu autant de véhicules depuis sa création il y a 200 ans. La firme sochalienne a vendu 3,6 millions de véhicules, soit une hausse de 13% grâce à sa présence à l'international. Si le marché européen a reculé de 4%, avec une stabilité du marché hexagonal, la croissance de 10% au niveau mondial a été tirée par les pays émergents. Le marché Chinois a ainsi bondi de 30% et l'Amérique latine de 14%.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice des prix à la consommation est en hausse de 0,5% en décembre par rapport au mois précédent, après une augmentation de 0,1% au mois de novembre, a annoncé l'Insee. Sur un an, il croît de 1,8%. « Cette hausse des prix du mois de décembre provient à la fois de la poussée des prix des produits pétroliers et de l'augmentation saisonnière des prix des services et des produits frais », a expliqué l'institut de statistique. L'indice des prix, dit IPCH, qui permet la comparaison avec les autres pays européens, a également progressé de 0,5%. Le consensus Reuters s'élevait à +0,4%.
La Banque centrale européenne a laissé ses taux directeurs inchangés à l'issue de la réunion de son conseil de politique monétaire, comme attendu par le marché. Le taux de refinancement demeure à 1,00% ; le taux de facilité de dépôt reste à 0,25% et le taux de prêt marginal à 1,75%. Ces taux restent inchangés depuis le 7 mai 2009.
Le déficit commercial américain s'est élevé à 38,3 milliards de dollars en novembre, ce qui est inférieur au consensus Reuters de 40,5 milliards de dollars. Le déficit s'était élevé à 38,4 milliards de dollars en octobre.
L'indice des prix à la production a augmenté de 1,1% en décembre après une hausse de 0,8% en novembre. Les économistes interrogés par Reuters visaient en moyenne une progression de 0,8%.
445 000 inscriptions hebdomadaires au chômage ont été enregistrées la semaine dernière aux Etats-Unis. Le consensus Reuters s'élevait à 405 000. Le chiffre de la semaine précédente a été révisé de 409 000 à 410 000.
A la clôture, l'euro cote 1,3368 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Croissance (économique) : Augmentation durable de l'activité économique d'un pays, que l'on constate notamment par l'évolution des prix, de la production, des revenus.
Cette croissance est évaluée à partir de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB = valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays) ou à partir du produit national brut (PNB), qui tient compte des flux de revenus des facteurs économiques entre un pays et le reste du monde.
Balance courante : En comptabilité nationale, la balance courante résulte de l'épargne du secteur privé moins les investissements du secteur privé + l'excédent budgétaire (recettes fiscales moins dépenses).
Les déficits de la balance courante qui reflètent d'importants investissements dans le secteur privé pour un niveau donné d'épargne ont tendance à être acceptés par les marchés. Lorsque ces déficits sont accompagnés de déficits budgétaires importants, ils sont perçus beaucoup plus négativement.
Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC).
D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an.
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