7 astuces pour un comeback en bourse
Les perspectives financières ont rarement été aussi troubles à la veille d’une année nouvelle. Comment faire face à autant d’incertitudes?
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1. Flexibilité grâce aux liquidités
Veillez à toujours disposer de liquidités. En effet, l’argent au comptant est en effet une garantie de sécurité et de flexibilité. Celle-ci permet de saisir immédiatement toute opportunité se présentant. Naturellement, son pourcentage dépendra de votre profil de risque et des conditions de marché. Dans ce contexte, il y a de nombreuses raisons d’entamer l’année 2009 avec une part de liquidités supérieure à la moyenne. Même si les marchés financiers subiront encore les conséquences de la récession pendant quelques mois, les analystes estiment parallèlement que d’excellents points d’entrée se manifesteront dans le courant de l’année. Il sera alors primordial d’être prêt à agir et par conséquent, de disposer de liquidités suffisantes.Attention toutefois, les baisses de taux annoncées ou avérées par les banques centrales (0 à 0,25% côté américain!) risquent d’intensifier la pression sur les rendements. Il est donc recommandé de conserver des liquidités mais de les considérer comme un fonds de roulement destiné à profiter d’opportunités d’investissement.
2. Sécurité grâce aux comptes à terme
Une fois ouvert et peu importe l’évolution des taux à court terme, le compte à terme génère le rendement fixe promis pendant une période donnée. Si vous acceptez de renoncer à toute flexibilité, ce peut être une solution attrayante dans le contexte de baisse des taux. Sur le marché belge, de nombreux comptes à terme offrent encore un rendement attrayant. Plusieurs banques, souvent de moindre envergure, proposent toujours des rendements supérieurs à 4% sur leur compte à un an. En tenant compte du précompte mobilier de 15%, cela représente plus de 3,4% net.Les épargnants qui décident de jouer la carte des comptes à terme ont tout intérêt à se précipiter chez leur banquier. Car les rendements des nouveaux comptes risquent aussi d’être revus à la baisse en fonction de l’évolution du taux à court terme.Optez de préférence pour les comptes à terme dotés d’échéances courtes (par exemple, un an) car les comptes à long terme (5 ou 10 ans) rapportent à peine plus que les comptes à court terme. Et bloquer son argent pendant cinq, voire huit ans, à un taux à peine supérieur à l’inflation à long terme n’est sans doute pas le meilleur choix!
3. Opportunité : obligations à haut rendement
Les marchés obligataires ont également été touchés par la récession, et en particulier celui des obligations d’entreprises. Manifestement, les investisseurs jugent que le risque de faillite des entreprises est actuellement très élevé. La majorité des analystes estiment cependant que les cours des obligations d’entreprises sont retombés à des niveaux très attrayants. Les cours actuels correspondent à un "taux de défaut de paiement", soit un pourcentage d’obligations non remboursées, de 20%, mais le risque de défaut de paiement est estimé à seulement 8% pour fin 2009. Les obligations présentent une opportunité d’investissement unique pour les investisseurs qui acceptent de s’exposer à certains risques. Car l’éventualité d’une faillite ne peut être ignorée. Et de nouvelles baisses de cours sont à craindre, surtout si la situation économique devait encore se détériorer.
Si vous avez l’âme aventurière, mieux vaut opter pour les obligations affichant une notation relativement élevée (AA ou A). Ce choix implique également que vous suiviez de près votre obligation et que vous restiez attentifs à de possibles révisions des notations à la baisse.Une stratégie alternative visant à mieux diversifier les risques consiste à opter pour un panier d’obligations via un fonds de placement. C'est également une manière de déléguer le choix et le suivi des obligations à un professionnel.
4. Les actions à haut rendement
Même lorsque la situation économique est déprimante, les actions doivent figurer dans tout portefeuille financier axé sur le long terme. De nombreux observateurs soulignent les niveaux de valorisation absurdes des actions et sont même convaincus que jamais les marchés n’ont offert de tels points d’entrée. Pour autant, ne vous laissez pas aveugler par certains ratios de valorisation comme le rapport cours/bénéfice. Ces ratios sont en effet basés sur les bénéfices attendus pour l’an prochain. Et comme les perspectives économiques ont rarement été aussi troubles, il est difficile de dire si les rapports cours/bénéfice actuels reposent ou non sur un scénario trop optimiste. Soyez donc, plus que jamais, très sélectif dans le choix des actions.
Optez pour les titres capables de résister à une crise: soit les actions d’entreprises peu endettées, qui affichent des positions de trésorerie confortables et disposent de marques fortes ou d’une position dominante sur leur marché. Les entreprises qui combinent ces caractéristiques à un rendement de dividende élevé sont particulièrement intéressantes. Si vous jugez les actions individuelles trop risquées, il y a moyen d’opter pour un fonds de placement ou un tracker, qui contiennent ou suivent un large éventail d’actions. En tout cas, la présence d’actions dans votre portefeuille doit vous éviter d’avoir le sentiment, fin 2009, d’avoir manqué le train éventuel de la hausse. En fonction de votre profil de risque et de votre horizon de placement, osez investir une part de votre portefeuille dans des actions.
5. Les holdings belges sont de bonnes affaires
Deux arguments fondés incitent à privilégier les holdings belges en 2009. Tout d’abord, le holding permet de diversifier les risques sur plusieurs entreprises, un peu à l’instar d’un fonds de placement. Avec un seul holding, vous investissez en réalité dans un panier d’actions. Deuxièmement, les holdings belges se négocient aujourd’hui moyennant une décote d’une ampleur historique par rapport à leur valeur intrinsèque. Leur décote moyenne a progressé de 22% en août à 36% en décembre. Pour certains holdings, elle s’approche même des 50%. Ces niveaux n’ont jamais été atteints précédemment. Pourtant, la Banque Degroof met en garde les candidats investisseurs contre tout excès d’optimisme. Ce n’est pas parce que certains holdings affichent un niveau de valorisation attrayant qu’ils vont effectivement refaire leur retard par rapport à leur valeur intrinsèque en 2009.
6. L’or reste une sécurité
Non seulement l’or conserve sa valeur, mais il voit même son rendement augmenter en période de crise économique. Si vous êtes convaincu que la crise actuelle va encore prendre de l’ampleur en 2009 - voire déboucher sur une dépression - vous pouvez injecter une bonne dose d’or dans votre portefeuille. L’or a toujours été une valeur refuge lorsque des scénarios catastrophes sont à l’ordre du jour. Il possède des qualités de diversification non négligeables et constitue un bon complément à n’importe quel portefeuille.
Deux facteurs risquent toutefois de peser sur le cours de l’or en 2009. Le dollar d’abord. Traditionnellement, le billet vert et le métal jaune évoluent en sens opposés. Généralement, l’or s’apprécie lorsque le dollar perd de sa valeur. Or le dollar a été en net regain de forme en 2008. S’il poursuit sur sa lancée, cela pourrait avoir une influence négative sur le cours de l’or. La baisse de l’inflation est une autre mauvaise nouvelle pour l’or. Traditionnellement, plus l’inflation - critère de dépréciation monétaire - est faible, plus l’or perd de sa valeur.
7. Le parachute des options put
Bien qu’elles aient déjà été très chahutées en 2008, il n’est pas exclu que les Bourses atteignent de nouveaux planchers en 2009. Pour vous couvrir contre ce risque, il est recommandé d’intégrer une option put sur un indice boursier dans votre portefeuille. Ce put verra sa valeur augmenter à chaque baisse des Bourses. Sachez cependant que ces puts sont dotés d’une échéance et d’un prix d’exercice. Plus une option put se rapproche de son échéance, plus son cours va réagir avec intensité à chaque fluctuation de l’indice boursier. Mais le put va aussi se montrer de plus en plus volatil à mesure que l’indice se rapproche du prix d’exercice. Optez dès lors pour des puts dont l’échéance est inférieure à un an. Et veillez à ce que l’écart entre le prix d’exercice de l’option et l’indice ne dépasse pas 20%. N’oubliez pas qu’un put perd sa valeur à l’échéance si l’indice boursier baisse moins que prévu et reste supérieur au prix d’exercice.
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