vendredi 10 juin 2011

Verallia @ Saint-Gobain


Verallia rate son entrée à la Bourse de Paris




Blandine Hénault | 21/06/2011, 16:25 - 462 mots
Saint-Gobain a décidé de reporter l'introduction de sa filiale, faute d'une demande suffisante des investisseurs.
Considérée comme un test pour le marché primaire parisien, l'introduction en Bourse (IPO) de Verallia, filiale d'emballage en verre de Saint-Gobain, n'aura pas eu le succès escompté. Le groupe de matériaux de construction a décidé de retirer dans l'immédiat le projet de mise sur le marché de sa filiale.
L'offre avait été lancée le 7 juin sur 40% des actions cédées par Saint-Gobain dans une fourchette indicative de prix comprise entre 29,50 euros et 36 euros. Ce qui valorisait Verallia entre 2 milliards et 2,4 milliards d'euros. La fixation du prix définitif était attendue ce mardi avant les premières cotations sur le marché réglementé le lendemain, mercredi 22 juin.
Mais, entre temps, les déboires se sont enchaînés. Le concurrent direct de Verallia, l'américain Owens Illinois, a lancé la semaine dernière un avertissement sur ses résultats. "Ce "profit warning" a pu brouiller le message auprès des investisseurs", reconnaissait-on chez Verallia.
Dans le même temps, les conditions de marché se sont dégradées sur fond de crise grecque. Certes, la valorisation du spécialiste d'embouteillage en verre était jugée attractive par les analystes. Mais "le simple fait d'une valorisation intéressante ne suffit pas toujours à attirer les investisseurs, surtout dans un contexte où l'appétit pour les actions est faible", fait remarquer Gilles Guibout, gérant actions chez Axa IM. Lundi à la mi-journée, des sources de marché indiquaient que l'offre n'avait été souscrite qu'à 90%. Or, le carnet d'ordres devait être bouclé à 17 heures.
Dans un communiqué diffusé tard dans la soirée, Saint-Gobain met en avant les "conditions de marché très défavorables" pour expliquer sa décision. " L'offre a reçu un fort intérêt de la part des investisseurs institutionnels, tant européens que nord-américains, avec en particulier un fort soutien des institutionnels français. La demande des particuliers a également été élevée. Cependant, compte tenu de la volatilité et de la forte incertitude régnant sur les marchés, Saint-Gobain estime que les conditions ne sont pas réunies pour assurer le plein succès de l'opération", est-il indiqué.
Saint-Gobain n'est pas le premier à faire les frais d'un marché difficile. Le cas s'est présenté plusieurs fois ces derniers mois, avec Lucien Barrière et Canal Plus notamment. Depuis le début de l'année, ce sont au moins vingt projets d'introduction en Bourse en Europe, selon Bloomberg, qui ont été repoussés faute d'une demande suffisante de la part des investisseurs. La preuve que l'appétence pour les actions fait toujours débat. Les conditions d'introduction sont en ce moment particulièrement difficiles, même pour les dossiers les plus en vue comme Prada à Hong-Kong. Le spécialiste du textile a en effet dû revoir à la baisse ses prétentions.
A la Bourse de Paris ce mardi, la nouvelle n'a toutefois pas pesé sur le titre Saint-Gobain. Au contraire, l'action du groupe de matériaux de construction grimpait à la clôture de 2,8% à 42,58 euros.



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Le 07/06/2011 à 08:14 - Mis à jour le 07/06/2011 à 08:20

Saint-Gobain lance l'introduction en Bourse de Verallia

Saint-Gobain lance l'introduction en Bourse de Verallia
© Saint Gobain


(AOF) - Saint-Gobain (SGO 43.88 +0.55%) a annoncé le lancement de l'introduction en bourse minoritaire de sa filiale Verallia, numéro deux mondial de l'emballage en verre pour les boissons et les produits alimentaires, en vue de l'admission de ses actions sur le marché réglementé de NYSE Euronext à Paris. La fourchette indicative de prix de l'offre est comprise entre 29,50 euros et 36 euros par action. La taille initiale de l'offre porte sur 40% du capital et des droits de vote de Verallia, soit une taille de l'offre comprise entre 785 millions et 958 millions d'euros sur la base de la fourchette indicative de prix.
Une option de surallocation a été consentie, portant sur un maximum de 3 992 634 actions existantes, soit 15% de la taille initiale de l'offre.
L'offre est uniquement réalisée par cession d'actions existantes.
Une offre concomitante est réservée aux salariés de Verallia dans le cadre d'un Plan d'Epargne Groupe.
La clôture de l'offre est prévue le 20 juin 2011 pour l'offre à prix ouvert et pour le placement global.
La fixation du prix de l'offre est prévue le 21 juin 2011 et le début des négociations sur le marché réglementé de NYSE Euronext à Paris (compartiment A) est prévu le 22 juin 2011.
Pour Pierre-André de Chalendar, Président-Directeur Général de la Compagnie de Saint-Gobain : « L'ouverture du capital de Verallia au public est l'aboutissement du recentrage stratégique de Saint Gobain sur les marchés de l'habitat. Cette très belle société, que Saint-Gobain a développée pendant près d'un siècle, offre une opportunité d'investissement unique dans une activité stable et fortement génératrice de trésorerie. Son positionnement sur les produits à forte valeur ajoutée combiné à un développement ciblé sur les marchés émergents lui assure des perspectives de croissance propres à séduire les investisseurs qui l'accompagneront dans cette nouvelle étape de son développement. »

AOF - EN SAVOIR PLUS


Les points forts de la valeur

- Saint-Gobain, qui a longtemps donné l'impression d'un groupe multi-métiers fortement cloisonnés entre eux, a fortement évolué avec un recentrage sur les métiers de l'Habitat depuis 2007 ;
- Pierre-André de Chalendar, le PDG du groupe, souhaite que Saint-Gobain soit davantage positionné sur des produits à forte valeur ajoutée et entre lesquels des synergies peuvent être dégagées ;
- Le groupe est présent dans les matériaux innovants, notamment dans le domaine très porteur, dans les pays matures, de l'amélioration de l'efficacité énergétique des bâtiments, ce qui sécurise son avenir. Le groupe fait également du solaire un axe de développement majeur ;
- La branche Distribution Bâtiment (45% du CA) bénéficie de l'enracinement local de ses implantations, ce qui lui procure une connaissance des besoins de ses clients sans équivalent et un fort pouvoir de négociation avec ses fournisseurs ;
- Dans un contexte d'inflation des coûts, Saint-Gobain dispose d'une forte capacité à répercuter la hausse des coûts dans ses prix de vente ;
- Le groupe a été réactif face à la dégradation de son environnement en renforçant son plan de restructuration ;
- Le groupe poursuit sa politique de désendettement.

Les points faibles de la valeur


- La valeur affiche toujours une décote de plus de 10% par rapport à ses pairs malgré son rebond depuis le début de l'année ;
- La part de l'activité dans les pays émergents n'est pas encore suffisante (17% du chiffre d'affaires en 2009) ;
- Le marché s'interroge régulièrement sur les intentions de Wendel, l'actionnaire de référence ;
- L'augmentation de capital de 1,5 milliard d'euros n'avait pas été bien perçue par les investisseurs qui ont été surpris et n'ont pas apprécié la forte décote qui a été appliquée sur le cours de l'action.

Comment suivre la valeur

- Le cours de l'action est corrélé aux données macroéconomiques car Saint-Gobain exerce une activité cyclique ;
- La conjoncture du secteur du BTP, à travers notamment l'évolution des mises en chantier et des permis de construire, est à surveiller de près ;
- Saint-Gobain réalise près de la moitié de ses résultats hors zone euro et est donc sensible aux variations de change ;
- Les cours des matières premières influent sur les performances du groupe ;
- Le groupe souhaite réaliser de petites opérations dans les pays émergents, l'efficacité énergétique ou le solaire ;
- Le plan stratégique 2011-2015 et les objectifs de croissance qui y sont attachés pourraient réduire la décote du titre et entraîner une revalorisation boursière. Le groupe souhaite conquérir un statut de valeur de croissance ;
- La cession de Verallia, l'activité conditionnement de Saint-Gobain, est à l'étude. Cette opération pourrait rapporter quelque 4 milliards d'euros, selon les analystes, et ainsi permettre la poursuite du désendettement du groupe. Elle serait également un catalyseur pour la valeur : la poursuite du recentrage devrait booster la croissance organique de Saint-Gobain et lui permettre d'atteindre un niveau plus conforme à celui des sociétés du secteur ;
- Le rebond du logement en Europe sert également de catalyseur en Bourse.

LE SECTEUR DE LA VALEUR


Construction - Matériaux

Moody's a modifié les perspectives du secteur des matériaux de construction en Europe, en les portant de «négatives» à «stables». Cela souligne que les conditions de crédit du secteur ne devraient ni s'améliorer ni se détériorer dans les douze à dix-huit mois qui viennent. La demande semble s'être stabilisée à un faible niveau au quatrième trimestre 2010 et la reprise de la construction résidentielle devrait autoriser une hausse graduelle des volumes en 2011. Néanmoins, un biais négatif est toujours associé à cette perspective stable car des zones de fragilité demeurent au sein de certains pays de la zone euro, comme l'Espagne, l'Irlande et la Grèce. La reprise économique y est lente et la dette toujours élevée. L'agence considère donc que la demande restera sous pression dans ces zones de marché. Sur le segment du ciment, après un recul de 3% de la consommation française en volume en 2010, le Syndicat français de l'industrie cimentière (SFIC) prévoit une reprise molle cette année : elle ne devrait pas dépasser les 2%.

DERNIERE RECOMMANDATION SUR LA VALEUR

Deutsche Bank a relevé son objectif de cours de 48 euros à 53 euros et réitéré sa recommandation d'Achat sur Saint-Gobain. Le bureau d'études a relevé de 5% en moyenne ses estimations de bénéfice par action sur la période 2012-2017. Le broker a adopté des prévisions de croissance plus optimistes au niveau des ventes (dont les moteurs sont la reprise économique, l'innovation et les marchés émergents) et de la marge opérationnelle.

CONSENSUS DES PROFESSIONNELS

D'après le consensus de marché calculé à la date du 01/06/2011, les analystes conseillent d'acheter le titre SAINT-GOBAIN. En effet, sur un total de 9 bureaux d'études ayant fourni des estimations, 9 sont à l'achat. L'indice de recommandation AOF, reflétant l'avis moyen des analystes et s'étendant de -100% à +100%, est de 100%. Enfin, l'objectif de cours moyen est de 54,19 EUR. Le consensus précédent conseillait d'acheter la valeur .
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Saint-Gobain lance la mise en bourse de sa filiale Verallia




Saint-Gobain veut se séparer de ses activités historiques de bouteilles et de conditionnements en verre. Il a lancé l'introduction en bourse de 40% du capital de sa filiale Verallia dans une opération qui la valorise entre 2 et 2,4 milliards d'euros.


Verallia
Saint-Gobain a enclenché mardi le processus qui doit aboutir à l'indépendance de Verallia, sa filiale dans les bouteilles et pots en verre, en annonçant que 40% de son capital allait être placé en Bourse. L'antique Compagnie Royale des Glaces, fondée en 1665 par Colbert dans la forêt de Saint-Gobain (Aisne), va distendre ainsi un peu plus ses liens avec son métier d'origine, même si elle compte rester fortement présente dans le verre pour le bâtiment et les pare-brise automobiles.
Saint-Gobain, qui pourra proposer jusqu'à 46% du capital de Verallia en cas de forte demande des investisseurs, propose les actions à un prix unitaire compris entre 29,50 et 36 euros, selon un communiqué. Le numéro deux mondial du conditionnement en verre, derrière l'Américain Owens-Illinois, est ainsi valorisé entre 1,96 et 2,4 milliards d'euros pour sa capitalisation boursière.
Une augmentation de capital concomitante permettra d'émettre un maximum d'un million d'actions nouvelles réservées aux salariés dans le cadre d'un plan d'épargne d'entreprise et d'attribuer gratuitement 670.000 actions nouvelles. La clôture de l'offre est prévue le 20 juin et le prix de vente sera fixé le 21 juin.
"Nous sommes déterminés à mener ce processus à son terme", a affirmé Jérôme Fessard, directeur général de Verallia, interrogé lors d'une conférence téléphonique sur les risques que faisait courir les perturbations actuelles des marchés boursiers. Le titre Saint-Gobain a perdu mardi 0,33% à 44,11 euros sur un marché parisien en hausse de 0,22%.
Malgré la concurrence des producteurs de boîtes en aluminium et en acier (pour la bière et les boissons), en polyéthylène térephtalate PET (pour les eaux), des briques en carton (pour le lait) et des "bag-in-box" (pour le vin), Verallia croit à son avenir en misant sur le haut de gamme et les pays émergents, notamment les BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine).
Présent industriellement dans 11 pays et commercialement dans 46 avec près de 15.000 salariés, Verallia a vu son activité stagner à cause de la crise. Son chiffre d'affaires a atteint 3,55 milliards d'euros en 2010, avec 24,8 milliards de bouteilles et de pots produits, contre 3,44 milliards en 2009 et 3,55 milliards en 2008. Mais M. Fessard s'est félicité que l'activité ait augmenté de 8,3% au premier trimestre (dont 7,2% de croissance organique) par rapport au trimestre correspondant de 2010, en bénéficiant d'une base de comparaison favorable. Pour les quatre premiers mois de l'année, la croissance est de 4,8% par rapport à la même période de l'an dernier.
Verallia, qui supporte une dette proche de 1,8 milliard d'euros, prévoit un taux de croissance annuel moyen du chiffre d'affaires, hors impact des variations de change et de périmètre, compris entre 3% et 5% sur la période 2011-2013. Il envisage de distribuer environ 40% de son résultat net sous forme de dividendes. Pour cela, Verallia compte accroître ses parts de marché en Amérique Latine, avec des acquisitions de sociétés et la construction d'un nouveau four en Argentine, et s'implanter, à moyen terme, en Afrique du Sud et en Inde.
M. Fessard a également indiqué à l'AFP que Verallia était "dans la dernière ligne droite" pour l'acquisition d'Alver, le leader de l'emballage alimentaire en Algérie qui va être privatisé. Saint-Gobain, qui va encaisser entre 833 et 963,8 millions d'euros et qui s'est engagé à conserver la majorité du capital pour une durée d'au moins un an, achève ainsi son recentrage sur trois secteurs: les produits pour la construction, la distribution de matériaux de construction et les matériaux innovants.

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