lundi 8 novembre 2010

ALCATEL-LUCENT : LA BOURSE S'ACHARNE DE NOUVEAU SUR LE TITRE !












L'équipementier télécoms Alcatel-Lucent a réduit sa perte nette en 2010 grâce à une bonne performance au quatrième trimestre où il a dégagé "son meilleur bénéfice depuis la crise", et se dit confiant dans sa capacité à "devenir une entreprise normale".

Grâce à un chiffre d'affaires 2010 de 15,9 milliards, en hausse de 5,5% sur un an, et à un bénéfice net de 340 millions d'euros pour le quatrième trimestre, Alcatel Lucent a vu sa perte nette passer à 334 millions en 2010, contre 524 millions en 2009.

A 4,8 milliards, le chiffre d'affaires du quatrième trimestre, en hausse de 22,6% sur un an et de 19,3% par rapport au trimestre précédent, est en ligne avec les attentes des analystes de DowJones Newswires qui tablaient sur 4,6 milliards d'euros pour un profit de 347 millions.

"C'est notre meilleur bénéfice depuis la crise", a indiqué le directeur général du groupe, Ben Verwaayen, lors d'une conférence téléphonique, "ce qui est une indication claire que nous sommes sur le chemin de devenir une entreprise normale d'ici la fin 2011".

Celui-ci se dit "confiant" et s'attend à une forte accélération de la performance du groupe en 2011.

Pour l'année 2010, les revenus du mobile ont augmenté de 14,6%, sur toutes les technologies.

Alcatel Lucent estime avoir enregistré ses premiers revenus significatifs en LTE (4G) avec une croissance particulièrement forte en Amérique, ainsi que dans la région Asie Pacifique.

"Nous avons signé au quatrième trimestre des accords cadres majeurs avec des opérateurs aux Etats-Unis et en Chine", avec Verizon Wireless qui "devraient générer 4 milliards de dollars de revenus" et "trois contrats avec China Mobile, China Telecom et China Unicom représentent un total de 1,178 milliard d'euros", a-t-il précisé.



ALCATEL-LUCENT : ALPHAVALUE RÉDUIT LÉGÈREMENT SON OBJECTIF DE COURS


(AOF) - AlphaValue a ajusté à la baisse de 3 euros à 2,9 euros et réitéré sa recommandation d'Achat sur Alcatel-Lucent après la publication des résultats du troisième trimestre du groupe. Comme bonne nouvelle, le bureau d'analyses souligne que les revenus ont augmenté de 2,9% en glissement annuel (ceux d'Ericsson ont chuté de 5 %, pour comparaison) et de 6,8 % en données séquentielles, à taux de change et périmètre constants. Comme moins bonne nouvelle, il cite le résultat d'exploitation décevant qui a représenté 1,5 % des revenus.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Alcatel Lucent est le leader mondial des équipements télécoms. Leader dans l'accès haut débit, en optique (terrestre et sous-marin), en CDMA (équivalent américain du GSM), et dans le secteur de la téléphonie d'entreprise en Europe occidentale.

- Alcatel-Lucent a enfin des dirigeants appréciés par le marché. Serge Tchuruk puis Patricia Russo avaient perdu la confiance des investisseurs après de nombreux avertissements sur le chiffre d'affaires et les résultats.

- Alcatel Lucent conserve un bon potentiel d'innovation. Il propose déjà des solutions pour déployer l'internet mobile, considéré comme le nouveau relais de croissance pour les télécoms du XXIe siècle.

- Le groupe réalise environ 30% de son activité aux Etats-Unis où les opérateurs télécoms sont en phase de réinvestissement.

- L'équipementier a signé deux nouveaux contrats en Chine auprès de China Mobile et China Telecom. Le groupe est déjà le premier équipementier occidental en Chine, via sa coentreprise Alcatel-Lucent Shanghai Bell. La Chine constitue un important relais de croissance.

Les points faibles de la valeur

- Une concurrence très forte règne parmi les équipementiers télécoms. L'industrie, est entrée dans une spirale déflationniste du fait de la concurrence des équipementiers chinois. Alcatel-Lucent évolue dans des technologies que maîtriseront de mieux en mieux les pays émergents, Chine en tête, qui disposent de façon croissante de personnels qualifiés à très bas coûts. Cet élément pèse sur ses marges et menace sa capacité bénéficiaire.

- Le groupe ne cesse d'enregistrer des dépréciations d'actifs depuis sa fusion avec Lucent et, en conséquence, des pertes. C'était la seule société du CAC 40 encore lourdement déficitaire au premier semestre 2010.

- Les résultats ressortent très souvent inférieures aux attentes des analystes financiers.

- Les dirigeants ne peuvent dire quand l'entreprise pourra verser à nouveau des dividendes.

- La valeur est très volatile et reste donc réservée aux investisseurs amateurs de sensations fortes.

Comment suivre la valeur

- Hormis la conjoncture boursière, le rebond du titre dépend du rythme auquel les résultats vont s'améliorer.

- La valeur est très sensible à la parité euro/dollar ainsi qu'à la conjoncture américaine, et ce depuis la fusion entre Alcatel et Lucent. Elle a réalisé près de 30% de ses ventes aux Etats-Unis en 2009.

- Surveiller la santé des opérateurs télécoms est indispensable pour évaluer comment se porte la demande d'infrastructures auprès des équipementiers.

- L'évolution de l'industrie des composants est également primordiale. Les pénuries influent sur l'activité de l'équipementier.

- Les résultats et perspectives des concurrents directs d'Alcatel, notamment Cisco, peuvent aussi influer sur la valeur.

- Surveiller le développement en Chine, qui représente un enjeu majeur.

- L'évolution des parts de marché d'Alcatel- Lucent sur de nouveaux segments porteurs comme l'optique terrestre (via l'offre 100 G), le backhaul (via l'offre Ethernet) et l'accès dans les réseaux mobiles (efforts en 3G et 4G actuellement) est également très suivie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Equipementiers télécoms

Si les constructeurs bénéficient de l'essor de leurs ventes en volumes, ils sont pénalisés par des prix de ventes qui reculent. Ce déclin a été plus fort que prévu sur la première partie de l'année. Par conséquent, sur l'année 2010, les acteurs pourraient subir une sensible dégradation de leurs marges alors que les spécialistes considèrent qu'ils devraient tous parvenir à relancer leurs ventes après la stagnation de 2009. Les marges pourraient revenir à leur niveau de 2009. Ainsi le cabinet Gartner estime qu'au second trimestre les marges des trois premiers fabricants ont toutes lourdement chuté. La marge du leader mondial, Nokia, est tombée à 9,5%, soit 2,7 points de moins qu'un an auparavant. Celle de Samsung a atteint 7,2% contre 10,8% au deuxième trimestre 2009. Quant à la division mobile de LG, elle est même devenue déficitaire. Les baisses de prix résultent d'une concurrence exacerbée, qui incite les équipementiers à miser sur une stratégie de volumes. Or cette politique ne semble pas payante car la part de marché de LG a cédé 1,7 point au deuxième trimestre selon les données de Gartner.

Source:AOF 08.11.2010 15:07

Sanctionné la semaine dernièr après l'annonce de ses comptes trimestriels, le titre Alcatel-Lucent perd encore 3,7% et revient à 2,26 Euros ce lundi,...

Sanctionné la semaine dernière après l'annonce de ses comptes trimestriels, le titre Alcatel-Lucent perd encore 3,7% et revient à 2,26 Euros ce lundi après-midi, avec plus de 26 millions d'actions négociées sur la séance.

Le courtier Bernstein a dégradé ce matin de "performance de marché" à "sousperformance" son opinion sur le dossier, en coupant de 2 à... 1,50 Euro son objectif de cours, car la performance trimestrielle de l'équipementier l'a déçu, notamment par rapport à la concurrence. La génération de liquidités est par ailleurs jugée "médiocre" par le broker.

Pour le reste, le débat se poursuit entre les grands bureaux d'études de la place : Citi a relevé de 3,50 à 3,70 Euros sa valorisation en restant acheteur, tandis que JP Morgan, tout en demeurant positif a réduit de 3 à 2,50 Euros son objectif de cours.

Vendredi, dans un entretien accordé aux "Echos", Ben Verwaayen, le directeur général d'Alcatel-Lucent, avait tenté de renverser la vapeur en expliquant que la croissance était bien de retour sur le marché des équipements télécoms, notamment aux Etats-Unis et en Chine...

Le titre de l'équipementier avait été durement sanctionné la veille en bourse (-7,9%), suite à la publication de résultats trimestriels marqués par un repli de la marge brute par rapport au trimestre précédent. Une contraction que le dirigeant explique par le niveau atteint sur le second trimestre "grâce à des ventes de mises à jour logicielles importantes", alors qu'actuellement, les clients "sont plutôt en phase de renouvellement de matériel, qui génère des marges moins importantes". "Ce n'est qu'une phase de cycle !", avait tenté de rassurer Ben Verwaayen qui avait ajouté : le quatrième trimestre "sera très fort".

La pression devrait par ailleurs se relâcher au niveau de l'approvisionnement à l'origine des souccis de pénurie de composants : le problème "étant en train de s'estomper mois après mois, il devrait disparaitre l'année prochaine" selon le dirigeant.



Source:Boursier.com 08.11.2010 15:16


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