Jamais ? "qu'avec les nouvelles réglementations de Bâle 3, nous nous retrouverons pas les mêmes multiples de valorisation des banques que par le passé" estime Laurent Mignon, le DG de Natixis.
Boursier.com assisté au Salon Actionaria 2010. Interrogé lors de cet événement sur un éventuel retour du cours de Bourse au niveau des 19,55 Euros de l'introduction, Laurent Mignon -le Directeur Général deNatixis- s'est montré assez sceptique... Le Directeur Général du groupe compatit au "désarroi des actionnaires sur la question du passage de 19,55 Euros à 0,8 Euro au pire moment de la crise". Le dirigeant préfère néanmoins se concentrer sur le parcours récent du titre, depuis son arrivée au sein de l'établissement financier : "La remontée du cours sur les niveaux actuels montre bien l'action menée" pense-t-il.
Laurent Mignon concède cependant : "Aujourd'hui quand je compare notre performance boursière à d'autres, elle n'est pas bonne ! Nous ne pouvons pas nous satisfaire de ce qu'elle est, mais elle est malheureusement le reflet de la crise financière qui a touché toutes les banques".
Le patron de l'établissement financier assure les actionnaires que le groupe "travaille sur le fond pour redresser durablement la valeur de la banque", mais le retour aux 19,55 Euros du cours d'introduction semble désormais très utopique, surtout avec la perspective des resserrements législatif de Bâle 3. Laurent Mignon y voit un frein à la revalorisation boursière de l'ensemble des valeurs bancaires. "Il faut tout de même être conscient qu'avec les nouvelles réglementations de Bâle 3, nous nous retrouverons pas les mêmes multiples de valorisation des banques que par le passé. Bâle 3 nous demande plus de fonds propres pour la même activité. Bâle 3 va donc peser sur la valorisation de l'ensemble du système bancaire" a stipulé le Directeur Général de Natixis.
En revanche, Laurent Mignon voit un réel potentiel de croissance dans l'établissement financier qu'il dirige... "Notre potentiel d'amélioration opérationnelle est réel. Nous sommes à l'intérieur d'un grand groupe qui représente de 20 à 25% de part de marché en France avec les Banques Populaires et les Caisses d'Epargne. Nous avons avec eux un potentiel de synergies très important". Il poursuit : "Nous travaillons à redresser les comptes. Nous avons montré une première étape. Nous allons aller plus loin. Nous y travaillons... et cela fera le succès à long terme de l'entreprise, avec des trimestres meilleurs que d'autres".
Laurent Mignon a conclu : "Mon objectif n'est pas de me focaliser sur ce qui s'est passé, mais de m'assurer que demain nous allons délivrer la valeur qui fera durablement la croissance du cours de Bourse de l'entreprise. C'est ce qui mène de mon action dans un environnement de risque plus faible. Je souhaite une croissance durable dans un environnement où le profil de risque a été profondément remodelé".
Comme toutes les valeurs bancaires, l'action Natixis a été affectée ces dernière séances pars les incertitudes pesant sur la dette souveraine irlandaise. Le titre est aujourd'hui dans sa 5e séance consécutive de baisse. En clôture de marché parisien, l'action cède 1,9% à 3,7 Euros dans un marché de 5,6 millions de titres échangés. Sur l'année, le cours de Natixis est en hausse de 5%, après un plus haut annuel de 4,9 Euros touché le 13 septembre dernier.
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