Cumulez pension et salaire... sans limite!
Si certains ont envie de jouir d'une retraite bien méritée, d'autres n'envisagent pas de mettre un terme à leur activité professionnelle. La loi belge restreint cependant le montant des revenus que les pensionnés peuvent percevoir de leur travail. Solution: créer une société.
(mon argent) - Pour vous c'est clair: il n'est pas question d'arrêter de travailler une fois l'âge de la retraite atteint. Le "hic" est que si vous voulez continuer à exercer une activité rémunérée, vous ne pourrez pas gagner plus d'un certain montant. Celui-ci dépendra de votre statut - salarié ou indépendant – et du fait que vous ayez, ou non, des personnes à charge. Le problème est que si vous ne respectez pas ces limites, vous risquez de voir votre pension diminuée ou suspendue.
Vous comptez exercer une activité faiblement rémunérée ou bénévole?
Vous ne devriez pas être inquiété.
Vous voulez continuer à travailler à plein rendement?
Alors, vous risquez fort probablement de dépasser les plafonds. Solution: créer une société et passer par son intermédiaire pour facturer vos prestations et pour vous payer un salaire minimum. Si, à un moment donné, vous avez besoin d'un peu plus de liquidité, vous pourrez toujours vous verser des dividendes. Comme ceux-ci ne sont pas pris en considération pour le calcul des revenus des pensionnés, vous ne risquerez en effet pas d'excéder les plafonds. Les dividendes peuvent en outre être distribués à tout moment s'ils portent sur les bénéfices des années antérieures et pour autant évidemment que l'entreprise ne soit pas en pertes.
Quelles conséquences fiscales?
"Fiscalement, l'opération est aussi avantageuse, commente Jean Pierre Riquet, conseil fiscal. Pendant votre activité, au lieu d'être taxé à l'impôt des personnes physiques -un impôt progressif qui peut rapidement atteindre les 40 ou 50% de vos revenus-, vous serez taxé à l'impôt des sociétés, soit 33,99%. Et au moment de la liquidation, il ne faudra payer que 10% d'impôts sur les avoirs provenant de l'entreprise."
QUEL TYPE DE SOCIÉTÉ METTRE EN PLACE?
Tout dépend dans ce domaine du métier que vous exercez et des risques qui y sont liés.
- S'il y en a peu, ce qui est par exemple souvent le cas pour les coachs ou les consultants, vous pouvez envisager une Société en Commandite Simple. Plus flexible, elle ne nécessite pas de capital minimal et sa constitution peut se faire par acte sous seing privé. Les associés sont par contre solidairement responsables et ce, tant sur les biens de la société que sur les leurs.
- Si à l'inverse votre activité présente des risques, ce sera notamment le cas si vous ouvrez un commerce, il vaut mieux opter pour une société à responsabilité limitée. Sa constitution exige un acte notarié et un capital de départ, mais votre responsabilité sera limitée et vos biens propres ne pourront pas être attaqués en cas de problème. Si vous préférez cette deuxième formule, sachez que le capital de départ sera de 18600 euros et que 6200 (12400 pour les SPRL unipersonnelles) devront être libérés dès le début de l'activité.
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