vendredi 1 mars 2013

Oil & schiste



Gérard Mestrallet croit au gaz de schiste pour l'Europe

Le PDG de GDF Suez, était l'invité de BFM Business, jeudi 28 février. Pour lui, l'exploitation du gaz de schiste en Europe pourrait être un vrai facteur de compétitivité.



Y.D. 
Le 28/02/2013 à 20:27 
Mis à jour le 01/03/2013 à 7:32


Gérard Mestrallet, le patron de GDF Suez, était l'invité de BFM Business, jeudi 28 février. (BFM Business)

GDF Suez ne compte pas abandonner l’Europe. Gérard Mestrallet, son PDG, l’a répété au micro de BFM Business, jeudi 28 février. Il a d’ailleurs précisé que le groupe allait embaucher "16.000 personnes dans les trois années qui viennent", sur le vieux continent.
Néanmoins, celui-ci souffre, en plus d’une faible croissance et d’économies faites sur la consommation d’énergie, d’un déficit de compétitivité.
Pour le combler, le gaz de schiste, "un élément de transformation profonde du système gazier mondial" pourrait être une piste.
"Nous étions le premier importateur mondial de gaz liquéfié aux Etats-Unis", a expliqué Gérard Mestrallet, dans le Grand journal. "Depuis que le gaz de schiste a explosé, il n’y a plus d’importation de gaz naturel" outre-Atlantique. "Les Etats-Unis sont maintenant autosuffisants. Ils sont même devenus le premier producteur mondial de gaz naturel, passant devant les Russes."

"Il y a des créations d'emploi à la clé"

Il a ensuite développé sa réflexion: "Il y a tellement de gaz, que son prix est tombé très bas. C’est une vraie révolution, car dès lors que le gaz n’est pas cher, l’électricité qui est produite à base de gaz n’est pas chère, et les Etats-Unis sont en train de retrouver une vraie compétitivité énergétique."
Et d’avertir : "Je pense qu’en Europe, nous devrions prendre très sérieusement ce message. L’Europe cherche à être compétitive, or elle a un déficit au niveau salarial par rapport à l’Asie, et elle est en train d’avoir un handicap de compétitivité énergétique vis-à-vis des Etats-Unis. Je pense qu’au moment où on parle de transition énergétique, il faudrait parler, au sein de ce débat, de compétitivité."
D’autant que, selon le PDG, les conséquences économiques pourraient ne pas être négligeables: "On voit maintenant des industries lourdes, consommatrices d’énergie , revenir aux Etats-Unis. Donc il y a des créations d’emplois à la clé."











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