lundi 28 février 2011

TELECOM ITALIA



1,105 EUR
+0,45% | +0,00
28/02/2011 11:14
ISIN IT0003497168 | Actions
Fournisseurs télécommunication
Italie










TELECOM ITALIA VA POURSUIVRE LA RÉDUCTION DE SA DETTE - DG

  

MILAN (Dow Jones)--Telecom Italia SpA (TIT.MI) va poursuivre ses efforts de réduction de la dette et ne commencera à envisager de nouvelles stratégies qu'en fin d'année prochaine, a déclaré vendredi le directeur général de l'opérateur de télécommunications italien.

"L'idée est de continuer de réduire la dette", a indiqué Franco Bernabe lors d'une conférence de presse faisant suite à l'annonce des résultats annuels du groupe et de sa stratégie pour les trois prochaines années.

"D'ici à la fin de l'année prochaine nous serons en mesure de penser à d'autres stratégies", a-t-il ajouté.

Aux termes du plan 2011-2013, Telecom Italia compte augmenter son dividende de 15% par an et renforcer sa focalisation sur l'Amérique latine, tout en s'efforçant de maintenir ses marges en Italie.

L'action Telecom Italia a clôturé en progression de 5,3%, à 1,10 euro, à la Bourse de Milan.

-Sabrina Cohen, Dow Jones Newswires

(Version française Maylis Jouaret)

  

(END) Dow Jones Newswires

February 25, 2011 11:45 ET (16:45 GMT)


TELECOM ITALIA VA SE RECENTRER SUR L'AMÉRIQUE LATINE

  

MILAN (Dow Jones)--Telecom Italia SPA (TI) a dévoilé vendredi un programme sur trois ans dont l'objectif est d'augmenter le dividende de 15% par an et de se concentrer davantage sur les activités en Amérique latine, alors qu'il a des difficultés à maintenir ses marges sur son marché intérieur.

Le premier opérateur de télécommunications italien a indiqué qu'il continuerait de renforcer sa génération de flux de trésorerie en se recentrant sur les marchés stratégiques que sont l'Italie, le Brésil et l'Argentine afin de stabiliser son chiffre d'affaires.

Le groupe a ajouté qu'il comptait investir environ 4,8 milliards d'euros en 2011.

Il a en outre indiqué qu'il ferait en sorte de réduire son endettement net sur la période allant de 2011 à 2013, avec pour objectif une dette nette ajustée de 25 milliards d'euros d'ici à 2013. Telecom Italia tablait auparavant sur une dette de moins de 28 milliards d'euros en 2012.

Telecom Italia tiendra une conférence de presse téléphonique à 10h00 pour présenter ce programme.

  

-Sabrina Cohen et Giada Zampano, Dow Jones Newswires

(Version française Aurélie Henri)

  

(END) Dow Jones Newswires

February 25, 2011 03:05 ET (08:05 GMT)


TELECOM ITALIA A QUASIMENT DOUBLÉ SON BÉNÉFICE EN 2010

ROME (Dow Jones)--Telecom Italia SpA (TI, TIT.MI) a publié jeudi un bénéfice net qui a quasiment doublé sur l'exercice 2010 grâce à des gains comptables exceptionnels et à la solide performance du groupe au Brésil, qui ont compensé la faiblesse des activités en Italie.

Le plus important opérateur de télécommunications italien a notamment dégagé un gain exceptionnel de 266 millions d'euros grâce à la consolidation de sa participation dans Telecom Argentina SA (TEO, TECO2.BA) au quatrième trimestre.

Telecom Italia distribuera un dividende de 5,8 centimes d'euro par action au titre de l'exercice 2010, contre 5 centimes d'euro un an plus tôt.

En août, Telecom Italia avait conclu un accord avec Werthein Group pour accroître, de 50 à 58%, sa participation dans la société de tête qui contrôle Argentina Telecom.

L'opérateur italien cherche depuis plusieurs mois à se déployer plus largement sur le lucratif marché sud-américain alors qu'il doit faire face à un ralentissement de la demande sur son marché domestique italien plus mature. Telecom Italia a enregistré un bénéfice net en 2010 en progression de 98%, à 3,12 milliards d'euros, contre 1,58 milliard d'euros un an plus tôt.

Les analystes s'attendaient à un bénéfice net de 2,53 milliards d'euros.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 2,5% à 27,6 milliards d'euros sur la période, mais les ventes en Italie ont reculé de 7,4%.

Telecom Italia affiche une dette légèrement réduite à la fin décembre, à 32,1 milliard d'euros, contre 33 milliards d'euros à la fin septembre.

  

-Giada Zampano, Dow Jones Newswires

(Version française Jérôme Batteau)

  

(END) Dow Jones Newswires

February 24, 2011 15:36 ET (20:36 GMT)

vendredi 25 février 2011

Bruxelles (Charleroi) (CRL) Nîmes (FNI)

N'oubliez pas que vous pouvez vous enregistrer en ligne entre 15 jours et 4 heures avant l'heure prévue de départ de votre vol.

Détails relatifs au vol aller - Les horaires sont tous affichés en heure locale.

De : Bruxelles (Charleroi) (CRL) à destination de Nîmes (FNI)Prix Normal
mer., mars 09Vol8048
DépartBruxelles (Charleroi) (CRL) 14:40
ArrivéeNîmes (FNI) 16:10

Détails relatifs au vol retour - Les horaires sont tous affichés en heure locale.

De : Nîmes (FNI) à destination de Bruxelles (Charleroi) (CRL)Aucune Taxe
dim., mars 27Vol8049
DépartNîmes (FNI) 15:00
ArrivéeBruxelles (Charleroi) (CRL) 16:35

Un E-mail sera envoyé à l’adresse e-mail que vous aurez fournie lors de votre réservation en cas de changement d’horaire ou d’annulation d’itinérarire de vol.
Veuillez vérifier votre dossier de courriers indésirables car parfois les emails de confirmation d’itinéraires de voyage peuvent parfois s’incorporer dans votre dossier spam. Veuillez également mettre à jour vos configurations de filtres de spam afin que vous puissiez recevoir les emails provenant de itinerary@ryanair.com.
Si vous avez fourni une adresse e-mail erronnée, nous vous invitons à revoir les details de votre réservation en ligne ou en appellant votre centre de réservation entre 24 heures et 72 heures avant le départ. Il est de votre responsabilité d’aviser Ryanair de tout changement de coordonnées y compris adresse e-mail.

Tarifs

Bruxelles (Charleroi) (CRL) à destination de Nîmes (FNI)56,36 EUR (incl. 16,37 EUR VAT)
Nîmes (FNI) à destination de Bruxelles (Charleroi) (CRL)14,99 EUR
Frais, services et assurance voyage
2 x (1er bagage a enregistrer (15kg) )30,00 EUR
2 x (Enregistrement en ligne )12,00 EUR
Frais d’administration10,00 EUR (incl. 0,00 EUR VAT)

Total

Total Initial123,35 EUR
Montant total à payer
Y compris les frais de dossier
123,35 EUR
Montant total à rembourser0,00 EUR
Paiement 1: confirmé
Nom du détenteur de la cartejeanine bernier
Numéro de la carte VI:XXXXXXXXXXXX5102
Montant du paiement123,35 EUR
Exchange rate 1,00000
Montant payé123,35 EUR
Montant dû0,00 EUR
INFORMATIONS ATOL

jeudi 24 février 2011

PORSCHE : RETARD À L'ALLUMAGE



48,56 EUR 
-0,45% | -0,22 
 15/10/2012 14:41



La crise ?  Pas pour tout le monde ...










Porsche: hausse de 12,6% des ventes en septembre Cercle Finance (12/10/2012)
- Porsche a livré 11.888 nouvelles voitures à ses clients à l'échelle mondiale en septembre, un chiffre en hausse de 12,6% en glissement annuel. Depuis le début de l'année, le fabricant de voitures haut de gamme a vendu 104.362 véhicules, enregistrant une augmentation de 14,7%. En septembre, Porsche a brillé sur le marché chinois en enregistrant une croissance de 31,3% en glissement annuel, mais aussi aux États-Unis (+26,1%) et en Russie (+90%). Les ventes du constructeur en Allemagne ont presque égalées leur niveau de septembre 2011. Le modèle de la marque le plus demandé en septembre 2012 est le tout-terrain sportif Cayenne (6.495 exemplaires). La troisième génération du Boxster est aussi dynamique (+71,8%) et la 911 affiche elle aussi une progression de 22,2%.









LA VALEUR DU JOUR EN EUROPE - PORSCHE : RETARD À L'ALLUMAGE

(AOF) - Porsche recule de 8,24% aujourd'hui à 56,32 euros, sous-performant largement l'indice DJStoxx européen regroupant les valeurs de l'automobile, qui se replie de son côté de 2,13%. Le constructeur automobile allemand a averti hier que sa fusion avec Volkswagen serait probablement retardée en raison d'une enquête. Ce retard pourrait repousser l'absorption de Porsche par son concurrent à 2012, alors que l'opération était prévue dans le courant de l'année en cours.

L'enquête en question porte sur des manipulations de cours présumées dans lesquelles seraient impliqués deux anciens membres du conseil d'administration.

Certains analystes soulignent que les probabilités d'un succès de la fusion diminuent au fur et à mesure que le temps passe. De son côté, Porsche reste confiant dans la réussite de cette opération.

« Les procédures judiciaires se révèlent plus complexes que prévu », analyse Credit Suisse, qui reste à Surperformance sur Volkswagen et sur Porsche. « Il est très probable que la fusion aura lieu l'an prochain, lorsque les risques financiers seront plus faciles à calculer », ajoute-t-il.

Le rachat de Porsche par Volkswagen a été décidé en août 2009 : le second devait prendre 42% du premier pour 3,3 milliards d'euros.

Peu avant, c'est Porsche qui avait tenté de s'emparer de son concurrent et compatriote. En octobre 2008, lorsque ce scénario était encore envisagé, le titre Volkswagen s'était envolé à plus de 1 000 euros, propulsant le constructeur à la deuxième place mondiale en termes de capitalisation boursière. Ces mouvements boursiers suspects avaient alors attiré l'attention des régulateurs boursiers, débouchant sur une enquête.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

En France, les constructeurs s'attendent à une poursuite du recul du marché du fait des réductions successives de la prime à la casse mais aussi d'une mauvaise conjoncture générale (remontée des prix, chômage élevé et déficit public). Selon le Comité des Constructeurs Français d'Automobiles (CCFA), si le marché va connaître un ralentissement sur la seconde partie de l'année, les ventes d'automobiles neuves pourraient totaliser 2,06 millions d'unités cette année, et non plus 2 millions de véhicules comme prévu initialement. En Europe, les prochains mois s'annoncent difficiles pour le marché automobile car l'indice de confiance des ménages est clairement orienté à la baisse partout en Europe. Sur l'ensemble de l'année, la baisse devrait approcher les 10% à 13,5 millions de véhicules (lors du pic de 2007, le marché atteignait 15,57 millions de véhicules). En revanche, le marché mondial devrait s'accroître grâce notamment à l'Inde, au Brésil et à la Chine. Selon les spécialistes, le bond pourrait atteindre 20% dans ce pays.



Dirigeants

Directeur GénéralMartin Winterkorn
FinancesHans-Dieter Pötsch
Holger P. Härter


Activités

Porsche est spécialisé dans la conception, la construction et la commercialisation de véhicules de sport et de course. L'activité du groupe s'organise autour de 3 pôles :

- vente d'automobiles : marques Volkswagen, Cayenne, Porsche 911, Porsche Boxster/Cayman et Panamera ;

- prestations de services : prestations de financement des ventes, d'assurance, etc. ;

- vente de pièces de rechange et d'accessoires .



VW : Porsche a-t-il eu les yeux plus gros que le ventre ?

jeudi 07 mai 2009 à 10h29
VW : Porsche a-t-il eu les yeux plus gros que le ventre ?
VW : Porsche a-t-il eu les yeux plus gros que le ventre ?
Porsche a annoncé mercredi qu'il voulait fusionner avec Volkswagen, dont il est déjà l'actionnaire majoritaire, dans un [communiqué] publié à l'issue d'une réunion de la famille propriétaire : Les membres de celle-ci «se sont prononcés (mercredi) en faveur de la constitution d'un groupe automobile intégré. Sous une direction unique, la nouvelle structure devrait regrouper les 10 marques, ce qui permettra à toutes les marques, y compris Porsche, de garder leur existence propre.»
Un «groupe de travail commun» aux deux constructeurs sera chargé de mettre au point un projet de structure financière pour le nouvel ensemble dans les quatre semaines à venir. L'Etat régional de Basse-Saxe, actionnaire à hauteur de 20 % environ de Volkswagen et détenteur d'une minorité de blocage, ainsi que les salariés seront associés à ces discussions, poursuit Porsche.
Le constructeur de voitures de luxe est empêtré depuis plusieurs mois dans des discussions difficiles avec ses banques créditrices et souffre d'un fort endettement consécutif au rachat du premier constructeur européen, dont il détient environ 51 %. Récemment, des informations de presse avaient déjà évoqué l'hypothèse d'une fusion avec Volkswagen pour avoir accès aux très importantes liquidités de sa proie.
Lorsque Porsche a acquis VW Group, une entité beaucoup plus grande que lui, l'opération a paru ingénieuse. Entre-temps, la crise a frappé, entraînant une chute brutale des ventes de voitures. A présent, Porsche éprouve de plus en plus de difficultés à générer assez d'argent pour couvrir les intérêts de sa dette qui se chiffre en milliards.
Selon un membre du conseil de surveillance de Porsche, la situation est «grave, très grave». Cela ne semble pas perturber deux hauts dirigeants de l'entreprise, du moins tant que des caméras sont dans les environs. En présence de journalistes, Wendelin Wiedeking et Holger Härter, respectivement CEO et CFO de Porsche, semblent en effet engagés dans un concours pour celui qui aura l'air le plus optimiste - comme ce fut le cas au Salon de l'Auto de Genève, début mars. A ce moment, la petite entreprise familiale avait acquis une participation majoritaire dans Volkswagen Group, le plus grand constructeur automobile européen, et Wendelin Wiedeking déclarait fièrement : «C'est un coup dont personne ne nous aurait crus capables, nous qui n'étions que le petit motoriste de Zuffenhausen !»
Il a manifestement raison : le rachat de VW par Porsche est considéré comme le plus gros coup de l'histoire économique récente. Le constructeur de voitures de luxe et de sport basé à Zuffenhausen, un faubourg de Stuttgart, a acquis un groupe automobile dont les ventes sont 14 fois supérieures aux siennes et dont le volume de production est 60 fois plus élevé que le sien. En outre, Porsche a réussi un exploit unique au cours de la dernière année fiscale : grâce à des deals impliquant des options VW, le bénéfice de l'entreprise a dépassé ses ventes.
A en juger d'après le bénéfice, les choses vont donc extrêmement bien pour Porsche. Mais c'est un autre chiffre qui cause des soucis à Wiedeking et Härter : Porsche a une dette de 9 milliards d'euros sur les bras. L'entreprise a accumulé 6 milliards de dettes pour les seuls six premiers mois de l'année fiscale en cours, lorsqu'elle a porté sa participation dans VW à 50,8 %. De sorte que l'on s'est demandé si Porsche n'avait pas eu les yeux plus gros que le ventre en s'emparant de VW...
Comment l'entreprise pourra-t-elle payer les intérêts annuels estimés à 600 millions d'euros sur ses emprunts si ses propres ventes de voitures plongent suite à la crise économique actuelle ? Et que se passera-t-il si, l'an prochain, VW ne paie pas de dividende ou seulement un petit dividende à l'actionnaire majoritaire Porsche ? Porsche a-t-il commis avec Volkswagen la même erreur que le constructeur de pièces détachées Schaeffler lorsqu'il a acquis le fabricant de pneus Continental ?
Pendant longtemps, quasiment personne ne s'est posé ce type de questions parce qu'au cours des deux dernières années fiscales, Porsche a empoché un bénéfice de 10,5 milliards d'euros rien que sur les options VW. Ce chiffre a créé l'impression que, grâce à d'astucieuses transactions financières, le rachat de VW Group s'autofinançait quasiment.
Mais ce chiffre n'a fait qu'une brève apparition au bilan pour disparaître aussitôt. Porsche ne voulait en effet pas intégrer le produit de la spéculation boursière dans ses revenus. Aussi le CFO Härter a-t-il réinvesti l'argent dans l'achat de titres VW dont le prix a brusquement fusé. Alors que l'action VW se négociait à moins de 40 euros au début de l'opération de rachat, Porsche a été forcé par la suite de payer des prix supérieurs à 200 euros l'action !
Les gains réalisés sur les options ont disparu aussi vite qu'ils s'étaient accumulés. De plus, Porsche a dû souscrire un emprunt de 10 milliards d'euros pour continuer à acheter les titres VW. C'est à cause de cet emprunt que l'entreprise, longtemps accoutumée au succès, navigue subitement dans des eaux agitées.
La gravité de la situation est devenue apparente le 24 mars dernier. Le jour où avait été programmé le refinancement de l'emprunt de 10 milliards d'euros, une opération qui a donné lieu à une partie de poker dramatique.
Le conseil de surveillance, surtout composé de membres des familles Porsche et Piëch, propriétaires de la société, s'est réuni au centre de R&D de Porsche à Weissach, près de Stuttgart. But officiel de la réunion : discuter des résultats des six premiers mois de l'année fiscale 2008/2009. Ferdinand Piëch, Wolfgang Porsche et les autres représentants des familles attendaient surtout un message en provenance d'un hôtel de Francfort où le CFO de Porsche était occupé à renégocier le prêt de 10 milliards d'euros avec les représentants des banques.
Un an auparavant, un consortium de cinq banques, sous la conduite de Merrill Lynch, avait approuvé le prêt sans difficulté, à des conditions favorables pour Porsche et sans longues négociations. A l'époque, la crise financière n'avait pas encore poussé le système bancaire au bord du gouffre. Aujourd'hui, Merrill Lynch est une filiale de Bank of America qui ne manifeste pas un grand intérêt pour des activités de prêt en Allemagne. D'autres banques sont soit réticentes soit incapables d'accorder des prêts de l'importance de ce que requiert Porsche. Cette fois, Holger Härter s'est trouvé contraint de négocier le prêt non pas avec cinq mais avec 15 banques. Et elles ont tout fait pour que le clan Porsche-Piëch et lui restent plongés dans l'angoisse jusqu'à la dernière minute...
Les membres des familles avaient déjà discuté de divers plans d'urgence. Que se serait-il passé si les banques n'avaient pas refinancé le prêt ? Porsche aurait dû rembourser les 10 milliards d'euros. Selon un proche associé de la famille, ceci n'aurait pas exposé l'entreprise à un risque de faillite. Porsche et le clan familial possèdent des milliards d'actifs. Néanmoins, ils auraient dû lever une grande quantité de fonds dans un très bref délai. Les possibilités envisagées incluaient la vente à VW de filiales comme Porsche Engineering, Porsche Design ou Porsche Consulting, mais cette solution aurait soulevé des questions délicates sur le plan légal. Elle aurait fourni à d'autres actionnaires de VW l'occasion d'intenter des actions en justice contre de tels achats, qui auraient pu être interprétés comme un renflouement financier de l'actionnaire majoritaire Porsche.
Porsche aurait aussi pu vendre les stock-options VW qu'il possédait encore. Elles valent plusieurs milliards d'euros sur le papier parce que le prix de l'action VW est toujours élevé. Cependant, en pratique, elles ne peuvent être vendues que par petits paquets. Si Porsche avait dû monnayer un grand nombre des options, les banques auraient vendu des actions VW, ce qui aurait provoqué une chute du prix des titres VW et donc aussi de la valeur des options.
Autre option envisagée : les familles auraient pu introduire dans Porsche Automobil Holding une autre société qu'elles possèdent : le plus grand distributeur automobile d'Europe, qui a son QG à Salzbourg (Autriche) et qui se targue d'un chiffre de ventes annuel à peine inférieur à 13 milliards d'euros. Cette solution aurait certes augmenté les fonds propres de Porsche Holding mais n'aurait pas résolu ses problèmes de liquidité.
En fait, il n'y avait pas de solution simple. Les familles Porsche et Piëch étaient convaincues que les banques n'étaient pas fondamentalement opposées à l'octroi d'un nouveau prêt et que leurs tergiversations avaient seulement pour but d'obtenir le taux d'intérêt le plus élevé possible. Néanmoins, les familles ont été forcées de concéder aux banques plus qu'elles ne l'avaient voulu. Premièrement, elles ont dû satisfaire l'exigence des banques de mettre en garantie les actions VW de Porsche en échange d'un nouveau prêt. Ce n'est qu'après avoir fait cette promesse que le CFO a pu annoncer depuis Francfort que les banques avaient donné leur accord pour 8,5 milliards d'euros. Les négociations pour le milliard et demi restant ont continué jusque peu avant minuit.
Le problème n'est pas résolu pour autant. Porsche a reçu le nouveau prêt à condition qu'il en rembourse 3,3 milliards dans un délai de six mois. Holger Härter doit donc sans tarder se mettre à la recherche de nouvelles sources de financement. Cette situation n'avait apparemment pas été prévue dans le grand plan avec lequel Wiedeking et Härter avaient soigneusement préparé le rachat de VW. Deux développements ont en effet pris les dirigeants par surprise.
Primo, la crise financière a entraîné une forte baisse des ventes de voitures, réduisant le bénéfice dans l'activité de base. Résultat : Porsche dispose de moins de liquidités qu'escompté pour payer les intérêts sur ses emprunts. Secundo, les deux dirigeants de Porsche s'étaient attendus à ce que la «loi Volkswagen» soit abrogée plus rapidement. Cette loi controversée limite le pouvoir de vote des actionnaires individuels à 20 % des droits de vote, peu importe le nombre d'actions qu'ils détiennent. L'abrogation de cette loi aurait permis à Porsche d'acquérir 75 % des actions VW et de signer un accord de contrôle et de transfert de bénéfice avec VW Group, de sorte que les membres du conseil d'administration de Porsche auraient pu imposer aux membres du conseil de VW la façon de gérer leur entreprise. Plus important encore, Porsche aurait ainsi eu accès aux liquidités de VW qui s'élevaient encore à 8 milliards d'euros à la fin de l'an passé.
Porsche aurait pu utiliser l'argent de VW pour rembourser une partie de sa dette mais ce plan ne se concrétisera pas dans un proche avenir car un aspect essentiel de la loi VW restera en vigueur : même sous la forme amendée par le gouvernement fédéral allemand, elle continue à garantir à l'Etat de Basse-Saxe un droit de veto chez VW. Voici quelques semaines, la Commission européenne a fait savoir qu'elle ne poursuivrait pas - du moins pas pour l'instant - l'Allemagne devant la Cour de Justice CE bien que Berlin n'ait pas mis la nouvelle loi VW en conformité avec le droit européen. Pour Porsche, cela signifie que ses dirigeants à Stuttgart ne peuvent parvenir à aucune décision importante chez VW sans l'accord de Christian Wulff, le gouverneur de Basse-Saxe. Et s'il y a une chose que ce dernier refusera à Porsche, c'est l'accès aux liquidités de VW.
Pour le CEO de Porsche, tout ceci se traduit par une série d'expériences pénibles. Il a besoin d'argent de toute urgence pour Porsche mais ne peut mettre la main sur les milliards de VW. Il est incapable d'exercer le contrôle qu'il avait imaginé pouvoir détenir sur VW au QG de Wolfsburg. Et en fin de compte, il est aussi tributaire du bon vouloir des banques.
Wendelin Wiedeking, un homme qui avait toujours des commentaires à faire à propos des cadres de VW, des politiciens et des banquiers, est à présent forcé d'adopter une approche inhabituelle : la diplomatie. Brusquement, il se met à louer le management de VW pour «l'excellent travail qu'il réalise» et à flatter Christian Wulff, gouverneur de Basse-Saxe, en qualifiant leur coopération au sein du conseil de surveillance de VW de «très positive». Quant aux banquiers qu'il accusait autrefois d'être cupides et incompétents, s'il n'a fait aucun commentaire positif, il ne les a pas dénigrés pour autant.
Actuellement, le CFO est en négociation avec quelques banques concernant la possibilité pour Porsche d'émettre une obligation de manière à pouvoir remplir les termes de sa convention de prêt et à rembourser la tranche de 3,3 milliards d'euros. Toutefois, Porsche devrait payer un taux d'intérêt plus élevé sur l'obligation que sur son prêt actuel. La seconde option pour l'obtention de capitaux frais serait une augmentation du capital par l'émission d'actions.
Les familles Porsche et Piëch sont toujours en désaccord sur la façon de délivrer leur entreprise du piège de l'endettement dans lequel elle est tombée. Mais l'équilibre des forces entre Stuttgart et Wolfsburg s'est déjà déplacé, en faveur du CEO de VW, Martin Winterkorn. «La situation s'est inversée», dit un cadre de VW qui fait remarquer que Wiedeking sait à présent que Porsche a besoin de VW - et pas le contraire.
Actuellement, Porsche a introduit des contrôles rigoureux dans le but de réduire les coûts de 200 millions d'euros durant l'année fiscale en cours. Dans le centre R&D de Weissach, les ingénieurs de Porsche craignent d'être les plus touchés par les nouvelles restrictions. Leurs emplois sont considérés comme des dépenses dont on pourrait le plus se passer, l'argument étant que Porsche pourrait réduire ses propres dépenses en R&D en comptant davantage sur la technologie VW dans l'avenir.
Les ingénieurs de Porsche auront beau protester, il est plus que probable que les dirigeants feront la sourde oreille puisque Porsche doit réduire ses dépenses et surtout sa dette. «Cela pend au-dessus de nos têtes comme une épée de Damoclès», commente un cadre de Porsche, tout en ajoutant que toute comparaison avec Schaeffler est non seulement erronée mais aussi malveillante. Il y a du vrai dans ce qu'il dit. Ensemble, Schaeffler et Continental doivent deux fois autant que Porsche. Et les actions Continental, que Schaeffler a payées fort cher, ont perdu 75 % de leur valeur. Alors que les actions VW que Porsche a acquises pour environ 18 milliards d'euros valent à présent 35 milliards d'euros.
Dietmar Hawranek, Der Spiegel

Capitalisme

Posté le 22 février 2011 par Bruno Colmant

Le crépuscule du capitalisme ?

Crepuscule-depuis-la

Depuis l’explosion de la crise, de nombreux théoriciens s’interrogent sur son message subliminal. Tant d’angoisses sont révélées : cette crise est-elle le signe annonciateur d’une fin de cycle conjoncturel ou, au contraire, de la saturation d’un mode de pensée ? S’agit-il de l’aboutissement de la lutte des classes ou d’une friction superficielle ? De nouvelles utopies peuvent-elles être envisagées ou devons-nous nous résigner à l’immersion dans une économie marchande de plus en plus exigeante ? Est-ce l’aube ou le crépuscule d’une phase de nos civilisations ? Et puis, l’Etat surendetté est-il encore capable de jouer un rôle régulateur alors que les citoyens sont impitoyablement abandonnés à l’économie de marché.

De nombreux penseurs interpellent la financiarisation de nos communautés. Cette dernière est souvent décriée et opposée à une économie réelle, vertueuse et régulée par le travail. Mais cette distinction est une mystification. La financiarisation ne nous a pas été imposée. Nous avons choisi d’en être les bénéficiaires. Pire, nous avons été les coupables conscients de son détournement, en anticipant la consommation que permettait l’endettement collectif. C’est d’ailleurs ce qui explique que des États européens, telle la Belgique, ont accumulé un endettement global égal à près d’une année de PNB. Nous avons confisqué et mis en hypothèque une partie de la prospérité des générations suivantes.

Il faut aussi sortir de cette confusion dévastatrice entre croissance et redistribution. Cette dernière n’est possible que si la croissance est suffisante. Sans croissance, la redistribution est, au mieux, une hypothèque sur les générations futures. Il faut aussi, sans doute, accepter la réalité de l’entrée dans une économie de libre-échange. Cette dernière est infiniment plus instable que nos communautés industrielles d’après-guerre. L’économie de marché est confrontationnelle.

Désormais, la richesse et la croissance sont rationnées. Il faut composer avec cette réalité. Nous manquons tous de recul pour placer la crise dans une dimension historique, mais une chose est certaine : elle déplace les foyers de croissance.

Mais ce n’est pas tout. Après les crises, deux phénomènes s’entrecroisent. D’une part, elles ont tendance à creuser les inégalités. Mais, d’autre part, les États s’investissent du pouvoir de restructurer l’économie. Les crises suscitent donc des moments de tension sociale, crispés entre un libéralisme entrepreneur (et naturellement inégalitaire) et une socialisation redistributive (souvent excessivement égalitaire).

En résumé, il est trop tôt pour décanter intellectuellement la crise, mais le capitalisme n’est aucunement en phase terminale. Au contraire, il est en phase d’enfantement permanent, sans délivrance, comme un accouchement qui n’aboutit pas. D’ailleurs, le capitalisme constitue, par lui-même, un état inabouti et de déséquilibres permanents qui auto-entretiennent son propre mouvement.

Il faut désormais identifier les tendances avec discernement. L’économie et la morale ressortissent probablement à deux ordres différents. Il faudra concilier la nécessité d’une spontanéité économique combattive avec une correction des inégalités sociales. Le périmètre de l’Etat va se modifier. De providentiel, l’Etat devra fournir, avec incitation, une aide subsidiaire. Mais, plus fondamentalement, il faudra accepter que la crise impose une économie de marché plus exigeante.

Copiepresse vs Google ...

19:17 - 23 février 2011 par Michel Lauwers

Google plaide le "fair use" contre Copiepresse


Premières plaidoiries à la cour d'appel de Bruxelles dans l'affaire opposant le moteur de recherches américain aux éditeurs francophones belges.

Quatre ans presque jour pour jour après sa condamnation en première instance pour violation de la loi sur le droit d’auteur, Google Inc s’est retrouvé ce matin au tribunal à Bruxelles face à Copiepresse, l’organisation fédérant les éditeurs de la presse quotidienne francophone et germanophone belge.

Les avocats du moteur de recherche américain ont ouvert le feu des plaidoiries en appel. Ceux de Copiepresse ainsi que de la SAJ (société de droit d’auteur des journalistes) et d’Assucopie (société gérant les droits des auteurs de livres scolaires et scientifiques), qui s’étaient joints à la cause, suivront le 14 mars prochain.

Rétroactes

L’origine de l’affaire remonte à janvier 2006, lorsque le groupe de Mountain View lance Google News en Belgique. Constatant que des titres et extraits d’articles de leurs journaux étaient reproduits sur ce site sans autorisation de leur part, les éditeurs francophones belges avaient lancé une action en cessation contre Google. Au tribunal en février 2007, le groupe américain avait été condamné à cesser de reproduire sur Google News des contenus des éditeurs membres de Copiepresse ainsi qu’à empêcher l’accès en cache de ces contenus (archives) sur Google Search.

Jugement assorti d’une astreinte de 25.000 euros par jour de retard dans le retrait des contenus litigieux.

Depuis lors, les deux parties ont pris contact et tenté de négocier un accord, sans résultat. Copiepresse a aussi lancé, en mai 2008, une action en dommages et intérêts contre Google. Elle estime le dommage subi par les éditeurs, du fait du référencement non autorisé d’articles en 2006 et 2007, entre 32 et 49 millions d’euros.

Hier comme en 2007, les conseils de Google ont plaidé l’application du droit du pays d’origine, et notamment du principe du "fair use" en vigueur dans le droit d’outre-Atlantique et qui autorise de larges exceptions au droit d’auteur. Ils ont cité un jugement rendu en France dans l’affaire SAIF (Société des auteurs des arts visuels) contre Google qui, en première instance en 2008, avait validé l’application du droit US.

Dans le dossier Copiepresse, celui-ci s’appliquerait parce que toutes les activités en cause auraient été effectuées aux Etats-Unis. Y compris, donc, les copies d’extraits de la presse locale.

Ils ont également argué de l’utilisation, par les éditeurs belges, de fichiers "robot.txt", ces fichiers donnant une série d’informations et de commandes aux moteurs de recherche à l’œuvre sur le web: en y recourant, les éditeurs auraient tacitement donné le feu vert à Google pour en tirer des extraits.

Ses conseils ont par ailleurs évoqué le droit de citation, l’exception pour revue de presse, la liberté d’expression, sans oublier la directive européenne sur l’e-commerce. "Un jugement négatif menacerait tous les services de référencement, voire même causerait leur disparition", a dit un des avocats.

On rappellera que la problématique oppose ici deux conceptions très divergentes du droit d’auteur, l’"opt out" en vigueur aux Etats-Unis et l’"opt in" privilégié dans le droit d’auteur européen: le premier offre le retrait (de contenu) à la demande et, forcément, a posteriori tandis que le second requiert une autorisation préalable.

Avec, en arrière-fond, l’éternel débat sur la création de trafic vers les sites référencés (ou "pompés", selon les conceptions), opposée à la perte de recettes publicitaires et du contrôle du contenu par les éditeurs de presse.

Sauf rebondissement, le jugement d’appel pourrait intervenir avant l’été.