vendredi 27 juin 2014

Generation 5





Par Thomas Varela
 
PARIS (Dow Jones)--Contrairement à l'équipe de France de football, les industriels des télécoms peinent à comprendre que les talents individuels s'expriment mieux au sein d'un collectif bien rodé.
La France a choisi une manière très personnelle de participer aux efforts européens pour élaborer les normes techniques de la future téléphonie mobile de 5ème génération, ou 5G. Alors que l'Union européenne a opté pour un partenariat avec la Corée du Sud pour ne pas être laissée sur la touche lors de l'adoption de nouveaux standards mondiaux, les industriels français ont préféré se regrouper entre eux dans le cadre du plan "Souverainteté télécoms", mis en place sous l'égide du ministère de l'Economie.
La formation d'un "Club France" réunissant des sociétés comme Orange (ORA.FR), Alcatel-Lucent (ALU.FR) et Thales (HO.FR) vise certes à s'inscrire dans le cadre des projets européens, notamment en participant aux appels d'offre pour décrocher les subventions européennes.
Cette approche nationale n'en risque pas moins de s'inscrire à contre-courant des efforts pour limiter la perte d'influence du Vieux continent face à l'émergence des puissances asiatiques. Selon Les Echos, le suédois Ericsson s'est ainsi vu écarter du consortium mis en place en France au motif qu'un élargissement à des partenaires européens n'interviendra que dans un second temps.
 
Se positionner rapidement sur la technologie du futur
 
Alors que le déploiement de la 4G sur le territoire français n'en est qu'à ses débuts, le lancement de son successeur peut sembler une perspective lointaine. Mais l'accord conclu entre l'UE et la Corée, en pointe en la matière notamment grâce à Samsung et à LG Electronics, prévoit de parvenir à un consensus mondial sur les nouvelles normes mondiales en 2015. Selon les projets présentés par le gouvernement coréen, la commercialisation de la 5G pourrait intervenir à la fin 2020, permettant par exemple aux consommateurs de télécharger un film d'une heure en haute définition en l'espace de seulement six secondes, au lieu de six minutes avec la 4G.
Le gouvernement et les entreprises coréennes ont déjà prévu de dépenser près de 1,2 milliard d'euros dans cette technologie au cours des sept prochaines années. De son côté, l'UE est prête à débourser 700 millions d'euros et table sur des investissements de 3 milliards d'euros de la part des industriels européens.
 
Changement d'époque
 
Le temps où l'Europe dominait les normes télécoms à travers la mise en place du standard GSM dans les années 1990 est clairement révolu. La course est désormais mondiale, l'équipementier chinois Huawei Technologies ayant déjà indiqué qu'il investirait un peu moins de 450 millions d'euros d'ici à 2018 dans le réseau de nouvelle génération.
Alors que les autorités européennes ont déjà pris conscience de la nécessité de conclure des partenariats pour faciliter l'adoption de normes communes à l'échelle mondiale, les entreprises françaises du secteur ont encore du travail à faire pour intégrer la dimension collective du processus.
 
-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +331 40 17 17 72; thomas.varela@wsj.com
(Frances Robinson et Min-Jeong Lee ont contribué à cet article)
 
"Le Market Blog" est le blog économique et financier du Service français de Dow Jones Newswires.






La commercialisation, en France, de la téléphonie 4G se développe depuis un an à peine. Mais le secteur est déjà tourné vers la cinquième génération. Alcatel entend ne pas manquer le train et faire de Lannion un fer de lance en la matière.
"Les téléphones mobiles changent de génération tous les dix ans, environ. La 2G, créée par Alcatel, France Télécom, Deutsch Telekom et Siemens, date des années 90. La 3G est arrivée au début des années 2000, la 4G au début des années 2010", rappelle Michel Combes, le directeur général du groupe Alcatel-Lucent, en visite ce jeudi à Lannion.
Une explosion des objets connectés
"La prochaine évolution technologie devrait apparaître vers 2020. On voit poindre à l'horizon l'explosion de produits connectés", a-t-il poursuivi. Bracelets, montres, autres objets utiles à la santé ou à l'éducation, ou bien les colis que l'on pourra suivre à la trace, les voitures qui deviennent connectées à internet, pour le divertissement ou la maintenance.... Il faudra des formes de communication nouvelles, une évolution des réseaux. Nous souhaitons, à partir de Lannion et avec le projet initié par le gouvernement, le plan souveraineté-télécoms, avec des partenaires, que Lannion soit fer de lance dans l'invention de la 5G".
Le DG d'Alcatel est venu inaugurer un nouvel équipement, le centre d'excellence SDM. Un bâtiment neuf, un peu design, dans lequel on trouve nombre de fils, de clignotants et quelques écrans débitant des informations en anglais. Il s'agit de permettre aux opérateurs téléphoniques un peu partout dans le monde, de gérer les données des mobiles, les déplacements des sources de connexions... Une trentaine de personnes y travailleront. L'investissement est de trois millions d'euros environ.
800 salariés à Lannion d'ici fin 2015 ?
Le site de Lannion, qui compte environ 750 salariés, doit passer, à la fin du plan Shift, fin 2015, à plus de 800. Ce jeudi après-midi, il doit rencontrer des salariés pour évoquer la situation du groupe et des effectifs à Lannion.



      





En télécommunications5G est la 5e génération de standards pour la téléphonie mobile, faisant suite à la 4G1.
La technique 5G pourrait permettre des débits de télécommunication mobile, de plusieurs gigabits de données par seconde, soit jusqu'à 1000 fois plus rapides qu'en 20102, susceptible de doper le cloud computing, l'intégration et l'interopérabilité d'objets communicants (dont voitures et autres véhicules sans conducteurs) et de smartgrids et autres réseaux dits intelligents, dans un environnement domotisé et une « ville intelligente », de même que l'imagerie 3D ou holographique, le datamining et la gestion du big data et du tout-internet " Internet of Everything " (expression évoquant un monde où tous les ordinateurs et périphériques pourraient communiquer entre eux) les jeux interactifs et multijoueurs complexes, la traduction automatique et assistée instantanée…

De nombreux enjeux sont identifiés ou pressentis, dont :
Enjeux économiques : De nombreux acteurs voient là un marché émergent, potentiellement riche en applications et débouchés nouveaux ; la 5G pourrait par exemple permettre de nouveaux usages numériques dans des domaines variés tels que la santé(diagnostic automatique ou distant, chirurgie et médication commandées à distance), du travail (télétravail), du déploiement d'objets communicants, de détecteurs et senseurs du e-commerce, des smartgrids, de l'intelligence artificielle, de la sécurité (téléprotection, gestion des flux de personnes, véhicules, denrées, biens et services en temps réel...), de l'éducation et de l'accès à l'information.
Enjeux éthiques : Des questions éthiques nouvelles, et des défis techniques et de soutenabilité se posent concernant la gestion et gouvernance de la bande passante (Cisco annonce d'ici 2018 une multiplication en 4 ans par 11 du trafic de données mobiles dans le monde ; par rapport à 2014 4), mais aussi concernant de possibles effets pervers du très haut débit dans les domaines de la vitesse de l'information sécurité informatique5, flux financiers, bancaires et gestion boursière, de stockage des informations qui tendront à beaucoup grandir, voire d'« épidémiologie virale » et de protection des données privées (le piratage pouvant devenir quasiment instantané). L'analyse du cycle de vie (consommation d'énergie et de métaux rares par les serveurs et réseaux).
Enjeux environnementaux : Des questions se posent encore concernant les incertitudes en termes d'effets de la multiplication du nombre et de la puissance des antennes et relais en termes de smog électromagnétique et de santé environnementale, de même pour d'éventuels effets du haut-débit sur la psyché humaine.
Un défi énergétique consiste à atteindre une meilleure efficience énergétique, voire une sobriété ou indépendance énergétique d'appareils qui auraient fait l'objet d'une écoconception permettant des économies et un recyclage intégral (économie circulaire) de ressources rares et toxiques. Ceci implique des moyens plus intelligents, propres, sûrs et sobres pour alimenter les appareils mobiles mais aussi tout le réseau Internet4
Enjeux techniques: De nombreux défis sont à relever, qui vont d'une moindre consommation, voir d'une autonomie énergétique à la gestion du big data et d'un très grand nombre d'IP.

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