La plupart des marchés européens ont clôturé en légère baisse vendredi, après la dégradation de la note du Portugal par l'agence de notation Fitch jeudi après-midi. Plusieurs places sont toutefois fermées. En outre, Euronext et Londres ont clôturé leurs transactions plus tôt que d'habitude.
A la clôture, les indices européens ont enregistré un léger repli. A Paris, le Cac 40 a cédé 0,37%. A Bruxelles, le Bel 20 s'est contracté de 0,45% à 2.624,11 points. A Amsterdam, l'indice AEX a reculé de 0,09%.
Par contre, à Londres, à la veille d'un week-end de quatre jours, le Footsie a gagné 0,21% après avoir passé toute cette séance boursière écourtée en territoire négatif. Des dénouements de contrats à terme peuvent expliquer ce sursaut de l'indice britannique en toute fin de séance.
Le secteur financier a pesé sur la tendance. Jeudi, le Portugal avait subi une dégradation de la note que Fitch attribue à sa dette à long terme. En conséquence, les banques et compagnies d'assurances, particulièrement exposées aux obligations étatiques, ont subi des dégagements ce vendredi.
En Bourse de Bruxelles, Dexia a abandonné 0,91% à 2,71 euros, Ageas a perdu 1,08% à 1,75 euro et KBC s'est replié de 0,62% à 26,32 euros. Fitch attribue désormais une note "A+" au Portugal, ce qui correspond à une cote de 16/20, contre "AA-" (17/20) auparavant. L'agence de notation considère que le programme d'assainissement budgétaire de Lisbonne prend du temps à produire des effets et estime que les perspectives économiques du Portugal restent difficiles.
Toujours à Bruxelles, soulignons aussi la baisse de 0,58% de GDF Suez, à 28,05 euros. Le titre du groupe franco-belge a subi des prises de bénéfices après avoir gagné 3,8% au cours des quatre premières séances de cotation de la semaine. Ces quatre actions représentent un quart de la pondération du Bel 20, ce qui explique une bonne partie de la méforme de l'indice belge ce vendredi.
Les marchés boursiers étaient fermés en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Danemark, en Finlande, en Norvège, en Suède, en Suisse, en Grèce, en Autriche, en Hongrie et en Islande. La Bourse de Londres, qui sera fermée lundi et mardi prochains, a clôturé à 13h30 et Euronext (Paris, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne) a fermé ses portes à 14h. La séance a été très calme en l'absence de nombreux investisseurs basés à New York.
Aucun indicateur majeur n'a été publié ce vendredi. Et aucune publication d'entreprise cotée n'était au programme, ce qui s'est traduit par les échanges particulièrement faibles.
Asie
Après le congé observé jeudi, la Bourse de Tokyo était ouverte ce vendredi. L'indice Nikkei a terminé en baisse de 0,65% à 10.279,19 points. Le volume d'échanges est resté réduit lors de cette journée boursière intercalée entre un jour férié japonais et le week-end de Noël. A peine 1,28 milliard de titres ont été échangés sur le premier marché. Le léger recul du Nikkei s'explique par une hausse du yen face au dollar, le billet vert ayant cédé du terrain après la publication d'indicateurs économiques mitigés jeudi aux Etats-Unis. La devise américaine est passée en dessous de 83 yens.
A Hong Kong, l'indice Hang Seng s'est replié de 0,30% à 22.833,80 points. La séance était écourtée en raison de l'approche des fêtes de Noël.
Ces festivités perturbent d'ailleurs le calendrier boursier de l'ensemble des marchés dans le monde, notamment aux Etats-Unis.
Etats-Unis
Wall Street est fermée ce vendredi, veille de Noël. Jeudi, la Bourse de New York a fini en demi-teinte, au terme d'une séance peu animée avant le long week-end de Noël: le Dow Jones a gagné 0,12%, tandis que le Nasdaq a perdu 0,22%, respectivement à 11.573,49 points et à 2.665,60 points. Mercredi, les indices américains avaient atteint des sommets inédits depuis plus de deux ans. Jeudi, le Dow Jones s'est donc maintenu à son plus haut niveau depuis la fin août 2008.
Les indicateurs économiques n'ont pas eu beaucoup d'effet sur le marché, s'avérant "un peu décevants mais continuant d'indiquer une amélioration des perspectives économiques pour 2011", selon Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Les nouvelles inscriptions au chômage se sont maintenues près de leur plus bas niveau de l'année aux Etats-Unis la semaine passée, et la consommation des ménages a continué de progresser plus vite que les revenus des Américains. La confiance des ménages a progressé en décembre, selon l'indice publié par l'université du Michigan.
Côté entreprises, les commandes de biens durables ont reculé en novembre pour le deuxième mois d'affilée, sapées par une chute dans le secteur de l'aviation civile. Le marché de l'immobilier continuait toutefois d'être moribond. Les ventes de maisons individuelles neuves aux Etats-Unis ont rebondi en novembre, mais se maintenaient proches leurs plus bas niveaux historiques.
Changes et matières premières
Sur le marché des changes, l'euro reste stable à 1,3113 dollar, contre 1,3109 dollar jeudi. Plus qu'une résistance de la devise européenne, il s'agit d'un très léger accès de faiblesse du billet vert après les statistiques économiques publiées jeudi. Du côté des matières premières, l'or se traite à 1.383,73 dollars, contre 1.379,89 dollars jeudi. Et enfin, le prix du pétrole Brent s'élève à 93,77 dollars, contre 94,25 dollars jeudi.
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