jeudi 30 décembre 2010

Black Swan @ Saxo Banque

Saxo Banque prédit le rachat de Facebook par Apple

La firme à la pomme pourrait conclure le rachat du premier réseau social mondial l’an prochain, d’après Saxo Banque.

La firme à la pomme pourrait conclure le rachat du premier réseau social mondial l’an prochain, d’après Saxo Banque.

Crédits photo : KAREN BLEIER/AFP

Gazzane, Hayat | JDF | 28.12.2010 | Mise à jour : 15H49

D’après la banque, des pourparlers entre les deux groupes laissent envisager l’hypothèse folle d’une absorption du réseau social par la firme à la pomme l’an prochain. Une hypothèse qui s’inscrit dans le cadre des traditionnelles «prévisions chocs» de Saxo Banque.

«Parce qu’il est important que les scénarios les moins probables soient pris en compte», Saxo Banque se lance: en 2011, Apple rachètera Facebook. Dans ses«prévisions chocs» pour 2011, la banque n’hésite pas à évoquer ce scénario, certes «très peu probable» mais pas irréalisable.

«Steve Jobs a annoncé que des pourparlers avaient eu lieu entre sa société Apple et Facebook en vue d’un éventuel partenariat, mais que ceux-ci n’ont pas abouti. Selon le dirigeant de la firme à la pomme, Facebook demandait des ’conditions excessives sur lesquelles nous n’avons pas pu nous accorder’, une situation qui pourrait l’inciter à procéder au rachat pur et simple du réseau social», écrivent les analystes de Saxo Banque.

«Rumeurs folles»

Cette hypothèse ne sort pas de nulle part. Depuis la présentation des résultats trimestriels d’Apple en octobre dernier, et les propos mystérieux de Steve Jobs en conférence téléphonique, les rumeurs vont bon train outre-Atlantique. Toutes partent d’une phrase du patron de la firme à la pomme : «Nous pensons qu’il y a une ou plusieurs opportunités stratégiques dans le futur (…) et nous sommes dans une position unique pour prendre l’avantage grâce à notre cash». Depuis, les interprétations se multiplient: Facebook ferait-il parti de ces «opportunités stratégiques» ? Oui, d’après plusieurs analystes américains qui rappellent qu’Apple dispose d’environ 51 milliards de dollars de cash. Facebook, qui, toujours d’après des rumeurs, pourrait faire son entrée en Bourse l’an prochain, pèserait entre 35 et 40 milliards de dollars. Un achat à la portée d’Apple donc.

Les observateurs estiment que cette opération fait sens tant les synergies sont nombreuses. La base de donnée constituée par les 500 millions d’utilisateurs du réseau social pourrait facilement intégrer celle d’Apple. En attribuant à chaque utilisateur de Facebook un compte iTunes et FaceTime, Apple assoirait sa domination dans le secteur de la musique et du chat vidéo. Par ailleurs, l’application Facebook est déjà l’une de celles les plus utilisées par les détenteurs d’iPhone à raison de 100 millions d’utilisateurs actifs chaque mois. Enfin, argument non négligeable, Mark Zuckerberg, patron de Facebook et Steve Jobs, ont un ennemi commun à combattre : Google. D’après les rumeurs dans la Silicon Valley, les deux hommes en auraient discuté lors d’un dîner en tête à tête en octobre.

«Que faire lorsque vous voulez dominer le marché de l’électronique et des services mobiles et que vous ne disposez d’aucune présence dans les réseaux sociaux ? Vous achetez Facebook», tranche Saxo Banque. «Parfois, les rumeurs sont tellement folles qu’elles pourraient être vraies», conclut un observateur américain.


La théorie du «Black Swan»

Cet exercice, mené par Saxo Banque, est une application de la théorie du «Black Swan» (cygne noir) inspirée par le philosophe libanais Nassim Nicholas Taleb. Un événement de type «Black Swan» est caractérisé par son caractère très improbable et imprévisible, son impact très important et une probabilité qu’il se produise plus élevée que ce qui est annoncé par le consensus. Dans leur «Outrageous Predictions», les analystes de Saxo Banque énumèrent donc d’autres événements qui pourraient avoir un impact significatif sur les marchés.

Ils parient, entre autres, sur une Fed «sur la sellette au second semestre 2011, pour avoir laissé libre cours à la débâcle du marché immobilier outre-Atlantique» ; «des banques too big to fail (trop grosses pour faire faillite, NDLR) de nouveau confrontées à de graves difficultés»; un sentiment positif qui «s’évanouit en 2011» et le rendement du bon du Trésor américain à 30 ans qui «recule à 3 %» ; un indice dollar qui «progresse de 25 % et s’établit à plus de 100 à la fin du troisième trimestre 2011» un dollar australien qui «pourrait chuter de 25 % face à la livre sterling» ; un baril de brut qui «s’emballe et franchit le seuil des 100 dollars le baril début 2011. Quelques mois plus tard, il succombe à une correction brutale de 30 %» ; un gaz naturel qui «bondit de 50%»; une once d’or qui atteint «les 1800 dollars sur fond d’intensification de la guerre des devises», ou encore, un indice de référence américain S&P500 qui «s’engage sur la voie des 1 600 points, un niveau inédit depuis 2007». Verdict l’année prochaine.

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