mercredi 25 avril 2012

Beagle Boys & dime stocks



Posté le 24 avril 2012 par Stéphane Wuille

Bourse: l’arnaque au robot de deux ados

MarlJe suis toujours étonné en observant l’ingéniosité que certains peuvent déployer pour dérober à distance le bien d’autrui. Pour ce genre de personnages qui savent exploiter avec persuasion la cupidité et la naïveté de l’épargnant lambda, la Bourse représente un terrain aux possibilités infinies.

Comme la nouvelle affaire mise à jour par la SEC, le gendarme de la Bourse américaine, vient de le démontrer l’âge et l’expérience ne sont pas indispensables pour escroquer ses semblables. On peut emprunter la voie de la criminalité en col blanc dès l’adolescence. Le voleur n’attend pas le nombre des années….

Alexandre et Thomas Hunter, des jumeaux britanniques ont entamé leur carrière dès l’âge de 16 ans. Ils ont élaboré un système permettant de manipuler le cours des « penny stocks », ces actions dont le cours est inférieur à un dollar et dont le marché est étroit.

Marl, le robot bidon

Via deux sites internet, ils vantaient les mérites de Marl un « robot », -entendez par là un programme de trading informatique- censé identifier des titres sur le point de s’envoler en Bourse.  Supposé procéder à 1,98 millions de calculs à la seconde Marl était présenté comme le fruit d’un certain Michael Cohen à l’origine du programme de trading « Global Alpha » de Goldman Sachs. Faux, bien sûr.

En s’abonnant à une newsletter les investisseurs pouvaient bénéficier des tuyaux de Marl. Quelque 75.000 personnes ont souscrit un abonnement. Certains ont même acquis pour 97 dollars une version domestique du logiciel. Gain total: 1,2 million de dollars.

La promotion d'actions

Bien entendu, Marl était un programme bidon. Mais les actions qu’il recommandait aux investisseurs n’étaient pas choisies au hasard. A partir d’un autre site internet, les deux frères proposaient en effet leurs services pour assurer la publicité pour des "penny stocks" en garantissant une envolée rapide des titres. Une hausse actionnée par Marl, bien sûr, via sa kyrielle d'abonnés naïfs. Cette activité marketing leur a rapporté 1,87 million de dollars.

Non content de gagner sur ces deux tableaux, les jumeaux ont aussi acquis des titres avant qu’ils ne soient « recommandés » par Marl pour les vendre aussitôt après. Et empocher la différence. 
Pour lire plainte de la SEC cliquez ici.
Stéphane Wuille 

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