dimanche 13 mai 2012

CDS !!! Once Again ...


JP MORGAN CHASE & CO COM USD1 (JPM)

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 11/05/2012 22:00




Le patron de JPMorgan reconnaît une "terrible" erreur après la perte de deux milliards de dollars

Créé le 13-05-2012 à 17h01 - Mis à jour à 18h01



NEW YORK (AP) — Le PDG de JPMorgan Chase, qui a dévoilé en fin de semaine une perte de trading de deux milliards de dollars (1,55 milliard d'euros), a reconnu qu'il avait "complètement tort" lorsqu'il avait balayé les inquiétudes suscitées par les activités de la banque américaine le mois dernier.
"Nous avons commis une terrible, une monstrueuse erreur", a-t-il reconnu dans un entretien diffusé lors de l'émission dominicale "Meet the Press" sur la chaîne américaine NBC. "Il n'y a pas pratiquement pas d'excuse à cela", a dit Jamie Dimon, expliquant qu'il ignorait l'étendue du problème lorsqu'il avait parlé en avril de "tempête dans un verre d'eau".
Après l'annonce jeudi par la banque de cette perte de deux milliards de dollars accumulée au cours des six dernières semaines, le titre a perdu presque 10% de sa valeur.
Jamie Dimon a affirmé que la perte venait de placements dans des produits dérivés censés justement protéger la banque des risques financiers et qu'ils n'étaient pas destinés à faire des profits.
Mais trois ans après la crise financière, ses explications n'ont pas convaincu ses détracteurs, qui voient dans ces pertes la preuve que les banques continuent de spéculer en prenant des risques inconsidérés. "Ce n'était pas une protection", a estimé le sénateur Carl Levin, président démocrate d'une sous-commission qui avait enquêté sur la crise. Pour lui, ces placements étaient au contraire "un pari énorme" sur l'évolution de l'économie.
Le PDG de JPMorgan a dit que la banque se tenait prête à répondre aux questions des instances de régulation. Il a également promis, dans un e-mail adressé aux employés de la banque et lors d'une visio-conférence avec des analystes financiers, de mener une enquête approfondie sur ce qui s'était passé et d'en tirer les leçons. Mais il a assuré que la plus grosse des Etats-Unis demeurait "très forte".
JPMorgan avait été la seule grande banque américaine à rester bénéficiaire lors de la crise financière de 2008. Fort de cette réputation de solidité, Jamie Dimon avait exprimé sa ferme opposition à un contrôle plus strict des activités des banques.
Mais depuis l'annonce de cette perte, JPMorgan Chase et ses responsables sont sous le feu des critiques. "Cela montre tout simplement qu'elles ne savent pas gérer le risque et si JPMorgan n'y arrive pas, personne ne peut y arriver", résumait vendredi Simon Johnson, ancien responsable du Fond monétaire international (FMI).
Tentant de répondre à la colère de l'opinion publique contre les dérives de Wall Street, Jamie Dimon a assuré qu'il souhaitait une société plus équitable et était prêt à payer des impôts plus élevés. Mais s'en prendre à l'ensemble du secteur est "très contre-productif", selon lui. AP

Le DG de JP Morgan Chase fait son mea culpa

Créé le 13-05-2012 à 20h42 - Mis à jour à 20h42 Réagir

Jamie Dimon, son DG, a admis que JP Morgan Chase avait très mal réagi aux avertissements lui annonçant qu'elle subissait une importante perte liée à des opérations menées par le trader français Bruno Michel Iksil.


Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase. La première banque américaine a annoncé jeudi une perte de trading de deux milliards de dollars consécutive à l'échec d'une stratégie de couverture, ce qui a contraint son médiatique patron à présenter ses excuses. /Photo prise le 3 mai 2012/REUTERS/Keith Bedford
(c) Reuters
Jamie Dimon, PDG de JPMorgan Chase. La première banque américaine a annoncé jeudi une perte de trading de deux milliards de dollars consécutive à l'échec d'une stratégie de couverture, ce qui a contraint son médiatique patron à présenter ses excuses. /Photo prise le 3 mai 2012/REUTERS/Keith Bedford (c) Reuters
Un mea culpa en bonne et due forme. Dans un entretien diffusé ce dimanche 13 mai dans l'émission "Meet the Press" sur la chaîne NBC, Jamie Dimon a reconnu que les dirigeants de la banque avaient eu "tout faux" lorsqu'en avril ils n'avaient pas réagi aux divers articles de presse évoquant la possibilité d'une perte de trading dans les dérivés.
Au début du mois dernier, Bloomberg News et le Wall Street Journal avaient révélé les difficultés de la banque d'affaires américaines. Les journalistes s'appuyaient alors sur les propos d'opérateurs sur les marchés dérivés affirmant que la JP Morgan Chase avait pris d'importantes positions qui pourraient être difficiles à dénouer. Lors d'une conférence téléphonique du 13 avril avec des analystes financiers, Jamie Dimon avait alors qualifié ces articles de "tempête dans un verre d'eau".
Jeudi 10 mai, JPMorgan Chase a reconnu avoir subi une perte de trading d'au moins 2 milliards de dollars (1,5 milliard d'euros), conséquence d'une stratégie de couverture perdante menée par un courtier français, Bruno Michel Iksil, dans les CDS. Ce dernier est surnommé "la baleine de Londres" pour ses énormes paris financiers (The London whale). Selon des analystes bancaires, cette perte de crédit risque de saper durablement la crédibilité de la banque, tout en donnant aux autorités publiques de nouveaux arguments pour durcir encore les règles du secteur bancaire.
Avant la perte de trading annoncée vendredi 11 mai, Jamie Dimon n'avait eu de cesse de dire que les nouvelles règles actuellement mises en place par gouvernement américain allaient trop loin. "Nous avons porté préjudice à nous-mêmes et à notre crédibilité. Nous devons nous attendre à en payer intégralement le prix", a déclaré Jamie Dimon, dont les propos sur NBC avaient été enregistrés vendredi. Le DG de la banque devrait s'exprimer à nouveau mardi lors de l'assemblée générale des actionnaires de JPMorgan Chase.
Le titre JPMorgan, qui avait chuté de plus de 9% vendredi, devrait encore être entouré après la décision de l'agence de notation Fitch de déclasser d'un cran, au nom de la perte de trading, la note de la banque et celle de Standard & Poor's d'abaisser sa perspective à négative.

Le trader Voldemort plombe JP Morgan de 1,5 milliard d’euros


 Victime d’énormes paris risqués qui ont mal tourné, la première banque d’affaires américaine tente de limiter ses pertes. Ce nouveau scandale relance le débat sur la nécessité de nouvelles règles de prudence.

BRUNO MAZURIER | Publié le 12.05.2012, 08h04


NEW YORK (ÉTATS-UNIS), HIER. L’action JP Morgan a perdu plus de 7% à Wall Street, conséquence de l’annonce par le PDG de la banque d’une perte de 2 Mds$ (1,5 Md€).

NEW YORK (ÉTATS-UNIS), HIER. L’action JP Morgan a perdu plus de 7% à Wall Street, conséquence de l’annonce par le PDG de la banque d’une perte de 2 Mds$ (1,5 Md€). |









Coucou le revoilà! Il y a un mois, on l’avait surnommé la Baleine de Londres, en référence aux sommes gigantesques (une centaine de milliards de dollars) qu’il avait englouties sur des produits aussi complexes que risqués. 
Aujourd’hui, le trader français de JP Morgan Bruno Michel Iksil refait surface, doté d’un nouveau surnom : Voldemort, clin d’œil, cette fois, au méchant doté de pouvoirs immenses dans la saga Harry Potter. Il faut dire que la banque américaine a perdu la bagatelle de 2 Mds$ (1,545 Mds€) au des six derniers mois, du fait de l’imprudence de son trader, un « frenchy » basé à Londres.

Le PDG de JP Morgan, Jamie Dimon, a bien pris soin, jeudi soir, d’attendre la fermeture de  avant de faire cette annonce. Il a évoqué « des pertes de courtage avant impôt de plus de 2 Mds$ », précisant même que le  d’actifs en question « pourrait coûter jusqu’à 1 Md$ de plus ». Pour éviter cette perte supplémentaire, le banquier a indiqué que son établissement allait « gérer au maximum » ce portefeuille, dont le « risque va perdurer pendant plusieurs trimestres » encore.

Comment en est-on arrivé-là? Même si son dirigeant « espère que ce problème n’en sera plus un d’ici à la fin de l’année », les positions prises par son trader étaient hyperspéculatives : en vendant à tour de bras pour quelque 100 Mds$ de « credit default swaps » (ce type de contrat d’assurance vise à protéger son acheteur contre le risque de défaillance d’un Etat ou d’une entreprise), Bruno Michel Iksil avait déstabilisé le marché en pariant sur la bonne santé financière de quelque 120 sociétés américaines. A tort. Et dans des proportions considérables : début avril, des investisseurs qualifiaient les ordres passés par Iksil comme « les plus élevés jamais vus ».

D’âpres négociations sur les nouvelles règles bancaires

Aujourd’hui, tout en annonçant une enquête interne pour déterminer les causes précises des pertes, le PDG de JP Morgan reconnaît « beaucoup d’erreurs, de manque de rigueur et de mauvais jugements ». Surprenant revirement : il y a un mois, le même qualifiait les faits de « tempête dans un verre d’eau ». Jamie Dimon fait partie des pourfendeurs d’une réglementation accrue, notamment de la fameuse règle Volcker qui vise à mieux contrôler les activités spéculatives des banques. Voilà des mois que ce texte fait l’objet d’âpres négociations, entre autorités politiques et bancaires, aux Etats-Unis. La bévue de JP Morgan devrait relancer le débat. En attendant que les uns et les autres ne s’accordent, hier, l’action JP Morgan perdait plus de 7% à Wall Street.

La banque JPMorgan alerte sur de possibles pertes chiffrées en milliards




Le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, à la Bourse de New York le 7 mai 2012 (Photo Jemal Countess/Getty Images/AFP)

Vendredi 11 mai 2012, 07h17
La banque américaine JPMorgan Chase a annoncé jeudi qu'elle avait enregistré sur les six dernières semaines une perte de 2 milliards de dollars dans le courtage, qui pourrait grossir à cause de positions risquées de dérivés de crédit, produits à l'origine de la crise de 2008.
Lors d'une conférence téléphonique surprise, le PDG Jamie Dimon a évoqué des pertes liées à des "contentieux d'environ 200 millions de dollars" et des "pertes de courtage avant impôt de plus de 2 milliards de dollars", compensées par "un milliard de dollars de gains sur les ventes de produits de couverture face à la dette".
Il a ajouté que le portefeuille d'actifs incriminé présentait encore "beaucoup de volatilité". "Nous allons le gérer au maximum" mais "il pourrait nous coûter jusqu'à un milliard de dollars ou plus" et "le risque va perdurer pendant plusieurs trimestres".
Le groupe a lancé une étude sur la façon dont ces pertes sont survenues, mais il y a eu "beaucoup d'erreurs, de manque de rigueur et de mauvais jugement", a commenté Jamie Dimon.
Cette perte est survenue parce que le groupe a voulu couvrir son exposition aux crédits, qui représente "le plus gros" risque pour le groupe financier, dont l'activité de coeur est d'émettre des prêts.
Pour cela il a acheté massivement des dérivés de crédit, des "credit default swap" (CDS), qui sont des sortes de contrats d'assurance destinés à se protéger d'un éventuel défaut de paiement d'une institution.
"En couvrant à nouveau ce portefeuille d'actifs, il y a eu une mauvaise stratégie, mal exécutée, elle est devenue plus complexe et a été mal suivie", a encore déploré M. Dimon.
Ainsi cette contre-performance serait liée au genre de produits dérivés complexes qui avaient été à l'origine de la crise financière de 2008, et visés par la "règle de Volcker", l'une des mesures phares de la réforme financière de 2010, et qui prévoyait de limiter les investissements dans les dérivés des banques.
M. Dimon s'est plusieurs fois opposé à la réforme financière et à tout durcissement de la réglementation bancaire.
"C'est malheureux, il va y avoir beaucoup de commentateurs" qui vont critiquer JPMorgan à ce sujet, "mais nous allons devoir vivre avec", s'est contenté de dire M. Dimon, interrogé à ce sujet.
Il a précisé que les opérations de courtage incriminées n'avaient pas "enfreint la règle de Volcker mais le principe de Dimon".
Le sénateur américain Carl Levin, co-auteur de la règle de Volcker dans la législation, a d'ailleurs aussitôt condamné "les pertes énormes de JP Morgan" qui sont pour lui "la dernière preuve en date que ce que les banques appellent +une couverture de risque+, c'est souvent des paris risqués que les banques d'ampleur systémiques n'ont pas à prendre".
M. Dimon a admis que ce problème avait été découvert à la suite d'un article du Wall Street Journal début avril décrivant l'étonnement de la place financière de Londres face aux positions très risquées et massives d'un courtier français de JPMorgan, Bruno Michel Iksil, dans les CDS.
Jamie Dimon avait peu après qualifié ces informations de "tempête dans un verre d'eau".
JPMorgan "espère que ce problème n'en sera plus un d'ici la fin de l'année" mais a insisté que cela dépendrait "des marchés et de nos positions".
M. Dimon a conclu en affirmant que la banque n'était "pas une activité dans laquelle on ne fait pas d'erreurs".
JPMorgan Chase avait publié le mois dernier des résultats nettement supérieurs aux attentes pour le premier trimestre, même si le bénéfice net de 5,38 milliards de dollars avait affiché un recul de 3%. Le chiffre d'affaires avait progressé quant à lui de 6% à 26,71 milliards de dollars.
L'action plongeait de 6,73% à 38 dollars dans les échanges électroniques après la clôture de la Bourse à New York.

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