Immobilier : où les prix chutent… et où ils grimpent
Troisième trimestre plutôt contrasté pour l’immobilier belge, qui a globalement connu une baisse de régime. Côté prix, les maisons se sont nettement appréciées en Flandre, à l’inverse de Bruxelles. Les appartements, quant à eux, ont vu leur facture gonfler en Wallonie.
L'indice de l'activité immobilière au troisième trimestre de 2010 connaît sa première régression significative depuis la reprise au printemps 2009, indique mardi leBaromètre des notaires de la Fédération royale du notariat belge.
Le recul au troisième trimestre est de 5,7 % par rapport au deuxième trimestre. «L'influence provient de juillet, qui a été calme, indique le baromètre. C'est habituellement le cas. Toutefois, septembre n'a pas connu sa traditionnelle relance. Ce pourrait être lié à l'augmentation du prix du marché.»
Aucune région n'échappe à la baisse d'activité : - 4,8 % en Wallonie, - 5,8 % en Flandre et - 8,2 % à Bruxelles par rapport au deuxième trimestre. Le marché bruxellois étant plus restreint, la moindre évolution engendre des variations plus importantes. Les provinces, quant à elles, affichent toutes une diminution de l'activité immobilière par rapport au deuxième trimestre. La plus forte régression est observée en Flandre-Orientale (- 8,9 %).
Prix des maisons
Le prix des maisons vendues au troisième trimestre affiche une progression au niveau national de 1,1 % par rapport au précédent trimestre, pointe encore la fédération. Cette progression est dopée par l’évolution enregistrée en Flandre (+ 2,5 %) où le prix moyen passe de 212.382 à 217.781 euros. En Wallonie, les prix se sont légèrement tassés, avec un prix moyen de 147.291 euros, contre 148.719 au trimestre précédent. Bruxelles connaît, en revanche, une diminution de 6,4 % du prix moyen des maisons d’habitation, de 352.705 à 329.996 euros.
La tendance à la hausse constatée au cours du deuxième trimestre se confirme avec le maintien de prix plus élevés durant le troisième trimestre. Bruxelles, qui avait enregistré la plus forte augmentation, recule certes de 6,4 % par rapport au deuxième trimestre, mais reste plus de 15 % au-dessus du prix moyen du premier trimestre 2010.
Le Brabant wallon est la province affichant la plus forte évolution des prix : - 12,5 %. Ce recul consiste plus en une régularisation car c’était la province qui enregistrait au trimestre précédent la plus forte augmentation de prix (+ 32,4 %), expliquent les notaires. Les autres provinces affichent des prix relativement stables par rapport au trimestre précédent.
Prix des appartements
Le prix moyen des appartements a légèrement diminué au cours du troisième trimestre, passant de 191.622 à 189.758 euros, soit un recul de 1 %. On constate cette diminution en Flandre et à Bruxelles avec, dans les deux régions, une baisse de 1,7 % du prix moyen, à 193.345 euros en Flandre et 199.287 euros à Bruxelles. La Wallonie voit, à l’inverse, le prix moyen de ses appartements augmenter de 5,2 %.
Cette augmentation dans le sud du pays est due aux progressions enregistrées dans le Brabant wallon (+ 11,7 %) et à Liège (+ 7 %), précise la fédération, alors qu’on note un recul des prix de 0,8 % à 2,6 % dans les autres provinces wallonnes. Dans le nord du pays, seule la Flandre-Orientale voit le prix moyen de ses appartements progresser (+ 2,3 %). En dehors de cette province, on assiste à des diminutions allant de - 1 % à - 3,3 %.
En Wallonie, le Luxembourg dénote avec une évolution négative de 7,4 % par rapport au trimestre précédent, au courant duquel nous avions pourtant assisté à une progression de 9,9 %.
On constate que sur l’ensemble de l’année 2010, le prix moyen des appartements en province du Luxembourg tend à se stabiliser. Les fluctuations trimestrielles doivent être relativisées car ce marché y reste plus étroit.
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