jeudi 31 mars 2011

AREVA



AREVA fournit à ses clients des solutions pour produire de l'électricité sans CO2. Le groupe possède une expertise et un savoir-faire qui font de lui un acteur de référence, dont le développement responsable s’inscrit dans une logique de progrès continu.

Numéro un mondial du nucléaire, AREVA propose aux électriciens une offre intégrée unique qui couvre toutes les étapes du cycle du combustible, la conception et la construction de réacteurs nucléaires et les services associés. Le groupe développe par ailleurs fortement ses activités dans les énergies renouvelables – éolien, solaire, bioénergies, hydrogène et stockage – pour devenir d'ici à 2012 l’un des trois leaders mondiaux de ce secteur.

En cultivant au quotidien les synergies entre ces deux grandes offres du "sans CO2" les50 000 collaborateurs d’AREVA contribuent à fournir au plus grand nombre, une énergie plus sûre, plus propre et plus économique.


AREVA A DEMANDÉ LA SUSPENSION DE SA COTATION

200ème anniversaire de la naissance de Robert BunsenAREVA ( retour à l'accueil )
(AOF) - La cotation des certificats d'investissement (CI) Areva a été suspendue à la demande la société. Lundi soir, le conseil de surveillance a approuvé le principe de la conversion des CI en actions ordinaires. Ces CI, dénués de droit de vote, représentent 4% du capital du fabricant de centrales. Lors de la signature, fin 2010, de l'accord avec le fond souverain du Koweït (KIA) concernant l'augmentation de capital de 900 millions d'euros, l'Etat français s'était engagé à "faire ses meilleurs efforts pour coter les actions d'ici la fin du premier semestre 2011".

A côté des CI, le CEA (Commissariat à l'énergie atomique), KIA, EDF et Crédit Agricole CIB détiennent des actions ordinaires.

La cotation d'Areva passera par la transformation des CI en actions ordinaires en leur attribuant un droit de vote à chacun dont le prix reste à déterminer.

Hier, le CI Areva a terminé sur un repli de 0,14% à 31,35 euros.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Présent sur toute la chaîne nucléaire, Areva est bien placé pour tirer parti du retour du nucléaire dans le monde.

- Le plan stratégique lancé en 2005 a porté ses fruits : Areva a renforcé ses positions dans l'ensemble du cycle nucléaire.

- Le groupe public (détenu à 97% par l'Etat) se répartit désormais entre les Mines d'uranium, l'Amont (enrichissement, fabrication du combustible), les Réacteurs et Services, l'Aval (traitement et recyclage des déchets nucléaires) et les Energies Renouvelables.

- Ce nouveau mode d'organisation vise à tirer « le meilleur parti du modèle intégré » d'Areva, qui consiste à associer toutes les activités de la chaîne du nucléaire, des mines d'uranium au traitement des déchets, en passant par la construction des réacteurs.

Les points faibles de la valeur

- Pour saisir les opportunités sectorielles, le groupe a besoin de considérables financements. Il doit investir près de 2,5 milliards d'euros par an en moyenne entre 2009 et 2012. Or, l'Etat, son actionnaire majoritaire, n'a pas les moyens de soutenir le développement de la société.

- Areva affiche un cash-flow opérationnel négatif. La situation financière de l'industriel est contrainte. Plusieurs mesures (cessions, augmentations de capital, émissions obligataires) visent à améliorer la situation. Mais elles tardent à se concrétiser. Seule la cession de T&D (à Alstom et Schneider) a été réalisée.

- L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé fin juin 2010 de 2 crans la note d'Areva à « BBB+ », contre « A ». L'agence estime que « la profitabilité du groupe va rester déprimée au cours des deux prochaines années ». Cette dégradation pourrait nuire au financement sur le marché obligataire.

- La construction de réacteurs n'est pas rentable. Cette activité était en perte opérationnelle, même avant les provisions du chantier finlandais. Le groupe propose des réacteurs de troisième génération appelés EPR, qui sont encore des prototypes.

- Depuis le début du chantier de l'EPR, le groupe dirigé par Anne Lauvergeon a été contraint de passer des provisions supplémentaires (et conséquentes) à de nombreuses reprises. Les analystes en attendent de nouvelles d'ici à l'achèvement du chantier. La visibilité reste donc faible sur ce dossier.

Comment suivre la valeur

- Areva peut encore être considérée comme une valeur de restructuration.

- Le dossier est éminemment politique.

- Le marché spécule régulièrement sur le départ prochain d'Anne Lauvergeon, la médiatique dirigeante d'Areva. Son mandat prend fin en juin 2011.

- Le projet d'augmentation de capital est un véritable feuilleton à rebondissement. Une première recapitalisation de 900 millions d'euros a néanmoins été bouclée en décembre 2010 avec une participation au deux tiers de KIA, le fonds souverain koweitien. Mais Areva semble envisager d'autres options pour financer ses besoins en développement comme une ouverture du capital avec mise en Bourse, solution privilégiée depuis plusieurs années par Anne Lauvergeon, l'entrée du FSI ou encore un rapprochement des actifs miniers d'Areva avec ceux d'Eramet.

- L'augmentation de la part d'EDF au capital d'Areva est souvent évoquée. Areva et EDF sont historiquement imbriquées. Areva est le premier fournisseur d'EDF et EDF son premier client. Mais leur relation n'est plus exclusive et les deux groupes sont en désaccord sur deux contrats. L'une des brouilles, dans le traitement du combustible usé, a été résolue. L'autre, l'enrichissement d'uranium, est encore en discussion.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Le deuxième acteur mondial dans le domaine de l'électricité est né. Deux ans après la fusion entre Gaz de France et Suez, GDF Suez vient de reprendre le britannique International Power. Il est ainsi propulsé du neuvième au deuxième rang des producteurs mondiaux d'électricité, derrière EDF. Il devient également le leader mondial des groupes de services aux collectivités (utilities) en tenant compte de la production de gaz. Toutefois, cette opération va accroître la dette de GDF Suez, qui va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros. Le groupe français compte donc lancer des cessions de 4 à 5 milliards d'euros.

le 29/03/2011 à 10h29

(Boursier.com) -- La catastrophe nucléaire de Fukushima n'empêche pas Areva de préparer son avenir boursier... Le groupe nucléaire public devrait ainsi déposer dans les prochains jours à l'AMF une demande de conversion de ses certificats d'investissement en véritables actions, selon la presse économique. Rappelons que les CI Areva actuellement cotés ne représentent que 4% du capital du groupe, et ne disposent pas de droits de vote, contrairement à des actions. Areva espère ainsi que la conversion sera réalisée d'ici au 30 juin...

Techniquement, cette cotation permettra aux actionnaires actuels (l'Etat, le CEA, la CDC, EDF et le fonds koweitien KIA) de céder des titres à terme s'ils le souhaitent, et ouvrira la voie à une nouvelle augmentation de capital, la deuxième après l'injection en décembre dernier de 900 Millions d'Euros par l'Etat français et un fonds koweitien, qui détient aujourd'hui 4,8% d'Areva.

C'est justement ce fonds souverain, KIA, qui a exigé en entrant au capital d'Areva, que le groupe soit coté en Bourse avant le 30 juin, afin d'offrir une porte de sortie à son investissement, qui est toutefois assorti d'un "lock-up" de 18 mois... Mais si la cotation d'Areva n'est pas réalisée avant le 30 juin, KIA dispose d'une option pour vendre ses parts à l'Etat français à un prix au moins égal à celui qu'il a déboursé, soit 600 Millions d'Euros...

Même si son calendrier semble inapproprié au vu des événements qui se déroulent actuellement au Japon, la cotation rapide des actions Areva évitera donc à l'Etat français le risque d'avoir à débourser 600 ME... De son côté, KIA devra alors conserver ses titres jusqu'en juin 2012, selon l'accord de "lock up". Une stabilité bienvenue dans le contexte actuel : en effet, il est désormais certain que le grave accident de Fukushima aura un effet négatif sur les projets nucléaires dans le monde, et bouleversera les perspectives financières des industriels du secteur, dans des proportions difficilement chiffrables à l'heure actuelle.

Ces craintes ont déjà fait plonger le cours du CI Areva de 14% depuis le 10 mars, veille du séisme et du tsunami dévastateurs au Japon... Les récents événements risquent aussi d'entraîner un report du projet de deuxième augmentation du capital d'Areva, dont le groupe a pourtant besoin pour financer ses projets. En revanche, l'accident de Fukushima pourrait paradoxalement donner un coup de pouce à Anne Lauvergeon, la patronne d'Areva, qui souhaite effectuer un troisième mandat de présidente du directoire... En effet, selon des sources proches du dossier, les candidats qui se bousculaient avant le 11 mars pour la remplacer, auraient quelque peu perdu de leur motivation depuis la catastrophe de Fukushima, relançant la candidature de l'actuelle présidente en première ligne.



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