A l’époque, Barack Obama avait déjà prévenu qu’une dégradation de cette note aurait des conséquences pratiques pour chacun d'entre eux !

Qu’a-t-il dit en substance ? Que si l’Amérique perd son AAA, tous les citoyens américains paieront plus d'impôts. Pourquoi ? Parce que cela provoquera une hausse des taux d'intérêt, ce qui aura les mêmes effets qu'une hausse d'impôts sur tous les Américains. Barack Obama a même précisé que le crédit automobile et le crédit l'immobilier risquaient d’être plus chers.

La raison en est simple. Les banques prêtent en effet à leurs clients à des taux directement liés au rendement des obligations de l’Etat américain. Or, plus la note d'un pays se dégrade, plus les taux auxquels il doit emprunter augmentent. Selon certains calculs, la perte de ce triple «AAA» pourrait coûter entre 0,25 et 0,5% de hausse de taux d’intérêt aux États-Unis. Et d’autres économistes pensent que la valeur du dollar va encore s'effondrer de 2 à 5% suite à cette décision.

Mais bon, nous n’en sommes pas encore là. Et même si cette nouvelle fait la UNE de la presse mondiale, il n'est pas certain, comme l’indique Le Figaro, que les investisseurs de long terme à la recherche de placements sûrs vont fuir la dette américaine. Les Banques centrales étrangères, qui possèdent 33% de la dette américaine, ne vendront pas leurs titres, affirment la banque UBS qui a posé directement la question à ces banques centrales. Si c’est vrai, il ne devrait pas y avoir de panique généralisée sur le marché de la dette américaine.

Mais l’avertissement est clair, si la première économie du monde peut voir sa note dégradée, même si c’est très légèrement, cela pourrait aussi arriver à un pays plus petit comme la Belgique, du moins, si un gouvernement ne voit pas le jour rapidement.