jeudi 14 octobre 2010

Les investisseurs ont jeté leur dévolu sur UCB ce jeudi, le titre ayant gagné près de 6 % au sein d’un Bel20 pourtant en berne. A titre de comparaison

Les investisseurs ont jeté leur dévolu sur UCB ce jeudi, le titre ayant gagné près de 6 % au sein d’un Bel20 pourtant en berne. A titre de comparaison, l’action a enregistré en une séance une valorisation proche de sa performance sur les quinze premiers jours d’octobre (8,85 %). Parmi les causes éventuelles, une reprise du groupe belge par l'entreprise de biotech US, Amgen.

Roch Doliveux, CEO du groupe UCB.
Scénario comparable, bien que dans une moindre mesure, le titre UCB avait déjà évolué à contre-courant du Bel 20 ce lundi (+1,2% à 25,33 euros) grâce à l’annonce d’une alliance stratégique avec Synosia Therapeutics. L’entreprise suisse a accordé à UCB la licence exclusive des droits internationaux pour le développement d'un projet de neurologie, et UCB est devenu un investisseur de Synosia.

Or ce jeudi, l'action a bondi de 5,98 % à 27,82 euros, s'installant à un plus haut de 17 mois, enregistrant en une séance une valorisation proche de sa performance sur les quinze premiers jours d’octobre (9,44 %) et déjà à mi-chemin de sa bonne tenue en rythme mensuel le mois dernier (12,28 % à 25,42 euros), septembre étant pourtant réputé pour sa morosité.

A la source de cette flambée du jour, certains pointent la revue à la hausse de l'objectif de cours par AlphaValue, à 33,30 euros contre 32,60 le 7 octobre dernier. Pour d'autres, ce ne sont pas ces quelques 2,15 % d'augmentation de valeur qui expliquent, seuls, un tel positionnement. Selon Thibaud Rutsaert, analyste auprès de la Banque Degroof, " le marché se rend enfin compte de la sous-valorisation du titre. "

Fin septembre, Thibaud Rutsaert nous expliquait déjà que " les investisseurs ont relâché leur prudence excessive. Le management n’avait pas revu ses objectifs à la hausse lors de la présentation de ses excellents résultats semestriels. Ce sous-entendu, stratégique ou non, d’un second semestre moins bon avait jeté un froid. Or le risque à investir dans UCB est bien spécifique, il dépend de la qualité des molécules. "

Par ailleurs, si la société pharmaceutique n’a pas dominé l’actualité, le titre UCB a tendance à s'adonner aux rebonds techniques. " L’action avait fort souffert depuis le début de l’année, sous-performant souvent l’indice. Or, UCB a présenté des résultats semestriels pas si mauvais. Sans compter que l’entreprise possède un réel potentiel de croissance", avait-t-il ajouté.
Des considérations qui peuvent alimenter un certain regain de spéculations avant la publication des chiffres trimestriels le 19 octobre prochain.
Les analystes sont majoritairement en faveur de la conservation de la valeur. En effet, le titre engrange 12 recommandations à conserver, 9 à acheter et 6 à vendre. L'objectif de cours moyen est de 28,41 euros.

Rumeurs de reprise

Une énième lecture de l'envol d'UCB a toutefois fuité dans une salle du marché bruxellois. L'Américain Amgen désirerait investir 11 milliards de dollars dans le secteur biotechnologique, évidemment, mais pas aux Etats-Unis. Le groupe pisterait donc une cible d'acquisition en Europe. Une société du gabarit d'UCB est fortement susceptible d'apparaître au tableau de chasse. "Une spéculation sans fondement" a répliqué Antje Witte, porte-parole du groupe. Sans omettre que Financière de Tubize reste fermement accrochée à son rôle d'actionnaire de référence d'UCB...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire