samedi 5 novembre 2011

Be careful ...


La police a averti les citoyens: les cas de "shoulder surfing" sont de plus en plus nombreux. Comment éviter de devenir la victime d'un vol de carte bancaire? Quelles autres méthodes utilisent les criminels?
De plus en plus souvent, les particuliers sont victimes de voleurs qui les observent lorsqu’ils introduisent leur code personnel. Cette technique est appelée le ‘shoulder surfing’ (littéralement : surfer par-dessus l’épaule). Quelles sont les quatre autres techniques utilisées par les criminels pour dérober votre carte bancaire ou vos données bancaires ? Et que faire pour les éviter ?

1. Shoulder surfing

Le shoulder surfing consiste à se poster à côté ou derrière la victime pour observer son code personnel. Les criminels volent alors la carte de banque et tentent d’extraire ensuite un maximum d’argent en peu de temps. Les bandes organisées frappent partout, mais surtout dans et autour des grandes villes.
Près de 80% des faits de shoulder surfing ont lieu dans des self banques, le week-end et lorsque les guichets sont fermés. Les 20% restant interviennent dans des magasins, des restaurants et des supermarchés. Selon la police, cette proportion est de plus en plus grande. Cinquante-cinq pourcent des auteurs des faits sont âgés entre 15 et 25 ans.
Conseils lors des opérations en self banque
  • Ne laissez rien détourner votre attention pendant ou après l’utilisation de votre carte bancaire. 
  • N’accordez aucune attention aux personnes trop obligeantes pendant que vous retirez votre argent.
  • Introduisez toujours votre code personnel discrètement. Utilisez votre main libre pour couvrir le clavier lorsque vous tapez votre code. Assurez-vous que personne ne regarde par-dessus votre épaule.
  • N’introduisez jamais votre code secret à la demande d’un tiers.
  • Votre carte bancaire a été avalée par l’automate ou vous l’avez perdue ? Contactez Card Stop au numéro gratuit 070/344.344.

2. Malware

" Les logiciels malveillants ou malwares sont installés sur le PC de l’utilisateur, souvent pendant que le consommateur est en train de télécharger un fichier ", affirme Pamela Renders, porte-parole de la Fédération belge du secteur financier Febelfin. La fraude est rendue possible par le fait que les virus se nichent dans l’ordinateur du consommateur. Les criminels Internet essayent de détourner les données bancaires des clients pendant leurs opérations bancaires, afin de pouvoir procéder à des versements frauduleux.
Conseils pour vous protéger des malwares
  • La sécurisation de votre ordinateur est d’une importance cruciale. Installez un programme antivirus adéquat.
  • Ne signez que les opérations bancaires que vous avez-vous-même demandées. Si vous voyez apparaître un pop-up sur l’écran qui vous demande d’introduire certains codes, méfiez-vous.
  • Toute requête qui sort du commun est suspecte. Utilisez la bonne signature pour chaque ordre ou opération et pas une signature qui change de l’ordinaire.
  • En cas de doute, interrompez la transaction et contactez votre banque. Les données de contact se trouvent sur le site Internet de votre banque.
  • Contrôlez régulièrement l’état de votre compte.

3. Phishing

Le phishing est une fraude Internet qui consiste à tenter de dérober vos données confidentielles en se faisant passer pour une tierce personne de confiance. Sur Internet, cela se passe souvent par spam, où les criminels se présentent comme une organisation digne de confiance ou une entreprise connue. Ils vous invitent alors à laisser vos données personnelles sur un site Internet qui ressemble à celui de l’entreprise. Les e-mails sont souvent écrits sur un ton impérieux, parfois même menaçant, et semblent officiels et très professionnels. " En Belgique, heureusement, pour les opérations bancaires en ligne, on utilise une authentification " à deux facteurs ", de sorte que les criminels qui obtiennent les données par phishing n’ont de toute façon pas la possibilité de les utiliser. Outre le code PIN, l’opération requiert en effet un élément physique comme un digipass, un lecteur de cartes ou une carte bancaire. Avec le code PIN uniquement, les criminels ne peuvent donc absolument rien faire ", affirme Renders.
Conseils pour ne pas être victime de phishing
  • Un e-mail ou un message pop-up contenant une demande de données confidentielles est par définition un message de phishing. Ne donnez jamais vos données bancaires par e-mail.
  • Méfiez-vous des messages mal rédigés et qui contiennent des fautes d’orthographe ou grammaticales. Ou encore des messages en anglais.
  • Parfois, le courrier vous menace de représailles en cas de non-réponse à la requête. Si votre banque ou une société de cartes de crédit vous contacte, c’est pour vous donner des informations, pas pour vous en demander.
  • Le lien donné dans le message mène sur un site qui ressemble à s’y méprendre à celui de la banque mais qui n’est pas sécurisé.
  • Dans le champ expéditeur de l’e-mail peut se trouver une fausse adresse. Assurez-vous toujours que cette adresse correspond à votre banque. Si vous en doutez, contactez votre banque par la filière normale et ne répondez jamais à l’e-mail. Votre filtre spam fait parfois lui-même le tri.

4. Hacking

N’importe quel site Internet peut être victime de hackers. Si ceux-ci ont eu accès à une banque de données contenant des données de cartes de crédit, ils ont besoin d’informations complémentaires pour pouvoir s’en servir, comme le code CVC (Card Validation Code), les trois chiffres au verso de votre MasterCard.
Comment vous protéger du hacking?
  • Si vous remarquez une transaction anormale sur l’extrait de paiements de votre carte de crédit, informez-en la banque. Votre banque rembourse normalement les montants fautifs. Portez également plainte à la police.

5. Skimming

Le skimming consiste à se procurer et à copier de manière illégale vos données de carte bancaire.  Les criminels copient la bande magnétique de la carte et s’approprient le code au moment de la transaction. Ensuite, ils réalisent une copie de la carte. À l’aide du code, ils peuvent alors retirer de l’argent et payer en dehors de l’Europe. Le nombre de cas de skimming de cartes de débit sur les automates belges a augmenté de 442 en 2009 à 1.720 en 2010. " Depuis janvier 2011, 23 banques belges bloquent l’utilisation de la carte de débit en Europe. Depuis lors, le nombre de cas de skimming a considérablement diminué : de 746 cas au premier semestre 2010, nous sommes passés  à 44 cas au premier semestre 2011. ", affirme Pamela Renders, porte-parole de Febelfin.
Attention au skimming
  • Utilisez toujours un automate à l’intérieur d’une banque ou d’un magasin. Les fraudeurs peuvent plus facilement opérer à l’extérieur qu’à l’intérieur.
  • Veillez à ce que la bouche où vous introduisez votre carte ressemble à l’image sur l’écran. Elle pourrait contenir un appareil qui lit la bande magnétique de votre carte.
  • Pendant que vous introduisez votre code, placez votre main devant, de manière à ce qu’il ne puisse être lu sur une image vidéo.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire