lundi 7 novembre 2011

Too big to fail ...


Dans le monde des banques, il y a désormais un club très fermé, dont les membres préféreraient probablement ne pas faire partie. C’est le club des " banques systémiques ".
Selon le Conseil de stabilité financière, une instance chargée par le G20 de travailler à la régulation du secteur financier, elles ne seraient que 29 de par le monde à pouvoir se parer du titre " systémique ". Et dans cette liste, on trouve évidemment le gratin de la finance mondiale, mais surtout des banques aussi différentes qu’on peut l’être, allant de la Bank of China à BNP Paribas, en passant la Deutsche Bank ou l’américaine Citigroup. Et une banque belge, Dexia. Mais aucune banque grecque. Pourquoi ?
Mais de quoi parle-t-on exactement ? Avant l’éclatement de la crise financière, le mot " systémique " semblait réservé à la sphère des spécialistes de l’économie pure et il paraissait bien peu probable qu’il fasse un jour partie du vocabulaire courant des journalistes économiques.
Et pourtant… Depuis 2008, on sait que la banque " systémique " est l’équivalent d’une autre expression qui a fait florès à l’époque, la banque " too big to fail " : la banque trop grande pour que l’on puisse se permettre de la voir tomber en faillite, parce que les répercussions d’une telle défaillance seraient trop grave pour les épargnants, et pour l’économie en général d’un pays, voire d’un continent. En clair, une banque dont les difficultés auraient des répercussions sur l’ensemble du " système ".
Il y aurait donc, à l’heure actuelle, 29 banques de par le monde dont la taille (le fameux " too big to fail ") et/ou la complexité du bilan seraient de nature à entraîner un effet domino sur le système financier mondial s’il venait à leur arriver malheur. Où cela se corse pour les banques du club, c’est qu’en raison de leur situation particulière, elles vont être obligées, d’ici à 2019, d’augmenter progressivement leurs fonds propres, et cela au-delà des normes fixées pour les autres banques (7% du total du bilan). Voilà pourquoi elles se passeraient bien, ces 29 banques, de faire partie du club.

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