lundi 21 janvier 2013

Exit Carlos ? RIP Better Place ...


RENAULT : Better Place dépose le bilan

Source : AOF
27/05/2013 à 09:46 / Mis à jour le 27/05/2013 à 09:46

(AOF) - Partenaire de Renault (RNO 58.84 -0.69%) depuis quatre ans, l'entreprise israélienne Better Place a officialisé hier son dépôt de bilan. La marginalisation des ventes de voitures électriques a sonné le glas de cette société dirigée par le charismatique entrepreneur américano-israélien Shai Agassi, lequel avait l'ambition de rendre les modèles zéro émission plus attrayants pour les automobilistes en remplaçant d'une seule traite la batterie vide par une batterie chargée.
Destinée à contourner les longs temps de recharge et plutôt séduisante, l'idée n'a cependant pas convaincu, dans un marché automobile mondial sinon sinistré, à tout le moins moribond. Surtout, malgré les dispositions incitatives mises en place par certains gouvernements, les véhicules décarbonés ne suscitent qu'un engouement très relatif auprès des usagers de la route, alors que la grande majorité des experts s'accordent sur le fait qu'ils devraient demeurer dans l'ombre des voitures thermiques et hybrides a minima jusqu'à l'entame de la prochaine décennie.
Le partenariat prévoyait la livraison à Better Place de 100 000 voitures électriques Renault à l'horizon 2016. La marque au losange, qui aura investi quatre milliards d'euros dans les opus zéro émission d'ici 2015, prenant même le risque de ne pas prendre le virage de la technologie hybride, soit une stratégie unique en son genre pour un gros constructeur, avait néanmoins semblé laisser de côté ces derniers temps le concept développé par Better Place. "Cela représente une part extrêmement limitée des quatre milliards d'euros, on ne parle pas du tout d'investissements significatifs", a en outre tempéré Gilles Normand, directeur de la région Asie-Pacifique Renault. Le constructeur avait en quelque sorte pris les devants, se focalisant sur les différents systèmes de recharge "classiques" par câble.
Bien lui en a pris...

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Quatrième constructeur automobile mondial menant une stratégie de mondialisation après les acquisitions du japonais Nissan, du roumain Dacia et du coréen Samsung Motors ;
- Croissance fondée sur l'offre de véhicules à prix d'entrée très bas, avec la gamme Entry de Dacia, qui permet de gagner des parts de marché en France, et sur le gain de parts de marché hors d'Europe (50 % des ventes en Chine, au Japon, au Brésil...);
- Momentum « produits » à nouveau favorable avec plusieurs lancements : Clio IV fin 2012, renouvellement de toute la gamme Entry à partir de fin 2012, renouvellement des segments C et D à partir de 2013 ;
- Positionnement industriel en Asie, avec un doublement des capacités de production en Corée du sud ;
- Plan produit dynamique et adapté à la demande locale dans les pays émergents ;
- Entrée en Russie avec la montée programmée au capital d'Avtovaz qui contrôle 40 % d'un marché local dynamique ;
- Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.

Les points faibles de la valeur


- Encore une forte exposition à l'Europe où les ventes d'automobiles s'effondrent ;
- Image brouillée par le succès de la gamme Entry, avec un risque de cannibalisation de Renault par Dacia dans les pays matures ;
- Interrogations sur l'avenir de la position de 20 % dans le capital de Volvo, et décote implicite appliquée à la participation de 43 % dans Nissan ;
- Image de la direction ternie par le faux scandale d'espionnage industriel en 2011 et le manque de transparence sur la rémunération du président.

Comment suivre la valeur

- Image de constructeur « mass market » de moins en moins européen ;
- Avancée des extensions de capacités de production de la gamme Entry au Brésil, en Inde, au Maroc et en Russie ;
- Montée en puissance des nouveaux modèles Clio, Captur, Sandero et Zoe ;
- Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture « tout électrique » qui sera, à terme, le catalyseur de la reprise des ventes en Europe ;
- Réduction des stocks qui ont gonflé en début d'année ;
- Forte présence de l'Etat dans le capital (15,01 %), devant la filiale Nissan (participation croisée de 15 %), d'où un risque de manque d'indépendance dans la stratégie.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Les experts estiment que le marché français devrait reculer de 9% à 10% en 2013, certains d'entre eux ayant abaissé leurs prévisions de marché. Un ralentissement de la baisse du marché était attendu en mars mais elle ne s'est pas produite. Sur le premier trimestre les ventes de voitures neuves ont dégringolé de 15% en France. La chute du marché pourrait être moins marquée sur la fin de l'année grâce à une base de comparaison plus favorable. En effet, les ventes de voitures ont été faibles sur le deuxième semestre 2012. Le succès des véhicules en cours de lancement pourrait même susciter un léger rebond du marché.

DERNIERE RECOMMANDATION SUR LA VALEUR

Selon une source de marché, Morgan Stanley a confirmé sa recommandation Surpondérer et son objectif de cours de 65 euros sur Renault. Le broker estime que la décision de construire la nouvelle génération de Nissan Micra chez Renault en France est une première étape cruciale dans la coopération entre les deux groupes. Le bureau d'études souligne que cette "alliance" entre Renault et Nisan offre un potentiel de synergies de production qui était jusque-là inexploité.

CONSENSUS DES PROFESSIONNELS


D'après le consensus de marché calculé à la date du 22/05/2013, les analystes conseillent d'acheter le titre RENAULT. En effet, sur un total de 8 bureaux d'études ayant fourni des estimations, 6 sont à l'achat et 2 sont neutres. L'indice de recommandation AOF, reflétant l'avis moyen des analystes et s'étendant de -100% à +100%, est de 75%. Enfin, l'objectif de cours moyen est de 55,38 EUR. Le consensus précédent conseillait d'acheter la valeur .


Les trois détails qui tuent les bons résultats de Renault

vendredi 15 février 2013 à 10h36
Ce n'est pas parce que Renault réalise 1,7 milliard de bénéfices quand PSA affiche 5 milliards de pertes que la marque au losange est en excellente santé. Explications.
Le contraste est de plus en plus saisissant entre un PSA qui se noie et un Renault qui rayonne. Alors que le premier a publié une perte historique d'un peu plus de 5 milliards d'euros mercredi, le second a annoncé ce jeudi un bénéfice de 1,7 milliard d'euros. Financièrement, tout est là pour creuser l'écart entre les deux rivaux: PSA a déprécié pour 4,7 milliards d'actifs, Renault pour un peu plus de 600 millions, PSA avait une trésorerie opérationnelle en perte de trois milliards fin 2012, tandis que celle de Renault était positive de près de 600 millions d'euros -très au-dessus de ce que prévoyaient les analystes d'ailleurs. Enfin, la dette de PSA s'élève à 3 milliards d'euros, alors que Renault a réussi l'exploit de se désendetter entièrement.

Bref, entre les deux constructeurs automobiles c'est le jour et la nuit. Sauf si l'on regarde la division automobile de Renault, qui ne se porte en réalité pas beaucoup mieux que celle de PSA. Explications en trois points.

Les bons résultats sont essentiellement dûs à Nissan
Le groupe Renault (marques Renault, Dacia et Samsung Motors) n'est pas en si bonne santé qu'il n'y paraît. En 2012, son bénéfice d'exploitation est ressorti à 122 millions d'euros, contre 1,2 milliard un an auparavant. Dans la division auto le constructeur accuse même une légère perte opérationnelle de 25 millions d'euros, contre une marge opérationnelle positive de 330 millions en 2011. A comparer aux 1,5 milliard d'euros de pertes de PSA, cela peut sembler dérisoire. Sauf que cela signifie tout de même que Renault perd de l'argent dans ce qui est le coeur de son activité.

En réalité, l'essentiel de ses profits provient de Nissan, l'allié japonais dont Renault détient 43,4% du capital, et dont il récolte chaque année une bonne partie des bénéfices. Ainsi, sur les 1,7 milliard de profits réalisés en 2012, 1,2 sont à mettre à l'actif du groupe nippon. Auxquels on peut aussi ajouter les 924 millions de plus-values liées à la cession des derniers titres détenus dans Volvo.

On pourrait se féliciter de l'excellent partenariat conclu avec Nissan. Sauf que même sur ce point la prudence s'impose. L'an dernier, le constructeur nippon, dirigé par Carlos Ghosn, a affiché des résultats en net repli (bénéfices en chute de 35%), quand ses concurrents Toyota ou Honda ont réalisé des années exceptionnelles. La divergence des performances entre Renault et Nissan alimente par ailleurs la polémique sur la moindre implication supposée du président de l'alliance envers sa partie française.

Renault souffre de son manque de positionnement stratégique
Outre la crise du marché européen, qui a gravement touché tous les constructeurs généralistes l'an passé, Renault souffre d'un manque de positionnement de ses marques évident. En 2012, ses ventes ont chuté de 18% en Europe (-6,3% dans le monde), soit bien plus que la chute du marché européen lui-même (-8,2%). Cela s'est logiquement traduit par une baisse de son chiffre d'affaires au niveau mondial de 3,2%, à 41,3 milliards d'euros.

Une gamme vieillissante (Espace, Laguna), un abandon total du marché du haut-de-gamme (la Latitude est un dérivé de la Samsung SM5), plusieurs échecs de modèles récents (Wind)... Renault ne semble toujours pas avoir résolu sa crise identitaire (A noter que 2013 pourrait être l'année de la reconquête avec pas moins de 15 nouveaux modèles). Les petits modèles "traditionnels" comme les Twingo et Clio ne sont pas rentables, comme l'a d'ailleurs reconnu ce jeudi Carlos Ghosn.

En guise de réconfort, il y a un an le groupe pouvait se féliciter du succès -inattendu- de sa marque à bas coûts Dacia. Mais aujourd'hui, même celle-ci s'essouffle un peu. Au niveau mondial, elle affiche une hausse des ventes de 4,8%, mais en Europe, les ventes se sont effondrées de 4,3%. La Logan par exemple a chuté de 22,3% l'an dernier sur le Vieux Continent. Quant à l'électrique, sur lequel Renault a énormément misé, le groupe s'est montré curieusement très discret ces derniers temps sur le sujets. Récemment, Carlos Ghosn avouait toutefois des premiers résultats de ventes décevants.


RENAULT (RNL)

43,585 EUR Temps réel 
-0,03% | -0,02 
 21/01/2013 15:22







RENAULT : la CFDT s'interroge sur Carlos Ghosn

Source : AOF
21/01/2013 à 09:45 / Mis à jour le 21/01/2013 à 09:45



(AOF) - Le numéro un de la CFDT Laurent Berger s'est interrogé sur un éventuel conflit d'intérêt dans lequel serait impliqué le PDG de Renault (RNO 43.58 -0.05%) -Nissan, Carlos Ghosn. Le syndicaliste a estimé que le dirigeant pourrait avoir intérêt à privilégier le constructeur nippon au détriment du français. "Carlos Ghosn dirige deux entreprises en même temps, il est neuf fois plus payé par Nissan que par Renault, qui ont quand même des intérêts différents", a en effet déclaré Laurent Berger sur RTL.
"Il est quasiment inaccessible, personne ne le voit, personne ne le rencontre quasiment. Il est payé sept fois plus que le PDG de Toyota qui, lui, met son entreprise dans des situations plus performantes", a ajouté le syndicaliste.
La stratégie de Renault suscite des doutes en France après l'annonce, la semaine dernière, de la suppression de 7500 postes dans l'Hexagone d'ici 2016.
Dans une analyse récente consacrée à Renault, Frédéric Fréry, professeur de stratégie à ESCP Europe soulignait qu'aucun des objectifs officiels annoncés par Carlos Ghosn n'a été atteint. Dans ce cadre, "la capacité de résistance à l'échec stratégique de Carlos Ghosn force le respect", écrit le professeur.
Selon lui, la longévité de Carlos Ghosn à la tête du constructeur s'explique certainement par le fait qu'il a su s'imposer aux yeux des actionnaires comme le seul garant de la pérennité de l'alliance avec Nissan, devenue essentielle à la survie du groupe.

AOF - EN SAVOIR PLUS

- Positionnement en Asie (doublement des capacités de production en Corée du sud) ;
- Plan produit dynamique et adapté à la demande locale dans les pays émergents ;
- Ouverture du très dynamique marché russe avec la montée programmée au capital d'Avtovaz (40% de part de marché en Russie) ;
- Distribution directe aux actionnaires, à partir de 2014, des dividendes issus de ses diverses participations.

Les points faibles de la valeur


- Faible visibilité sur la reprise du marché européen ;
- Gamme de produits sous pression et vieillissante dans un marché européen en repli marqué ;
- Image de la direction ternie par le faux scandale d'espionnage industriel en 2011 ;
- Image brouillée par le succès de la gamme Entry, risque de cannibalisation de la marque Renault par Dacia dans les pays matures ;
- Manque d'optimisation de l'alliance avec Nissan et décote implicite appliquée aux 43% détenus dans Nissan ;
- Présence de l'Etat français au capital (15%) pouvant entraver les décisions stratégiques ;
- Incertitudes sur le succès de la stratégie dans la voiture « toute électrique ».

Comment suivre la valeur

- Image de constructeur « mass market » européen ;
- Valeur très cyclique fortement dépendante du marché européen ;
- Catalyseur boursier : bon déroulement du plan « Drive the change », mis en oeuvre initialement par Patrice Pélata, démissionné depuis ;
- Catalyseurs à long terme : succès de la stratégie dans les voitures électriques et élargissement de l'alliance Nissan-Renault.

LE SECTEUR DE LA VALEUR


Automobiles - Constructeurs

L'Acea estime que le marché européen devrait se replier de plus de 8% en 2012, à environ 12 millions de véhicules. En France, le Comité des constructeurs français d'automobiles a revu à la baisse ses prévisions pour 2012 : les ventes de voitures particulières devraient reculer de 14% et être inférieures à 1,9 million d'unités, son plus mauvais niveau depuis quinze ans. La situation ne devrait pas s'améliorer en 2013. Dans ce contexte morose, les constructeurs s'adaptent. PSA a mis en place une série de mesures pour réduire ses coûts avec la suppression de 8000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois. Opel a déjà mis plus de 11.000 salariés au chômage partiel en Allemagne, soit la moitié de ses effectifs dans le pays.

DERNIERE RECOMMANDATION SUR LA VALEUR

Selon une source de marché, CM-CIC Securities a dégradé sa recommandation sur Renault d'Accumuler à Conserver mais relevé son objectif de cours de 41 à 44 euros. Le broker pense que les attentes 2013 sont encore trop élevées. Avec moins de 10% de potentiel par rapport à son objectif de cours, le courtier a préféré abaisser sa recommandation.

CONSENSUS DES PROFESSIONNELS

D'après le consensus de marché calculé à la date du 28/11/2012, les analystes conseillent d'acheter le titre RENAULT. En effet, sur un total de 2 bureaux d'études ayant fourni des estimations, 2 sont à l'achat. L'indice de recommandation AOF, reflétant l'avis moyen des analystes et s'étendant de -100% à +100%, est de 100%. Enfin, l'objectif de cours moyen est de 48 EUR. Le consensus précédent conseillait d'acheter la valeur .

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire