vendredi 23 septembre 2011

Adieu Proton ?


Avec Google Wallet, le paiement avec un mobile devient réalité


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Le géant de l'Internet se lance à son tour dans la course au paiement sur mobile, promis à se généraliser à l'avenir pour les micro-transactions. Son portefeuille électronique est lancé aux États-Unis.
Payer directement avec son téléphone portable, c'est désormais possible aux États-Unis avec le lancement attendu ce lundi du Google Wallet, première véritable offensive de Google dans le paiement sur mobile. Le slogan ne laisse d'ailleurs pas planer le doute sur les ambitions du géant de l'Internet : « Adieu Portefeuille. Le téléphone prend le relais ». La première phase d'exploitation de ce portefeuille électronique reste cependant limitée : un seul smartphone (le Nexus S 4G de Samsung, fonctionnant sous Android, le système d'exploitation pour mobile de Google), un seul opérateur (Sprint, le numéro 3 américain de la téléphonie mobile) et une seule banque (Citibank). Pour l'instant, Google n'a annoncé aucune date de déploiement de son « Wallet » en Europe.
Pour fonctionner, le Google Wallet repose sur le système « PayPass » de MasterCard, qui permet déjà de réaliser, via la technologie NFC (« Near Field Communication » soit connexion sans fil à courte distance), des paiements sans contacts. Plus de 300.000 commerçants dans le monde en sont équipés, dont environ la moitié aux États-Unis, comme les restaurants McDonald's et Subway ou encore les taxis new-yorkais. Le portefeuille électronique se présente sous la forme d'une application gratuite avec un accès sécurisé par un code personnalisé à quatre chiffres. L'interface propose ensuite de sélectionner le moyen de paiement : une carte de crédit Citigroup, préalablement reliée au « Wallet » et directement connectée aux comptes de l'utilisateur, ou une carte prépayée virtuelle pouvant être alimentée sur Internet, quelle que soit votre banque. Le Nexus S 4G sera d'ailleurs livré avec un crédit de 10 dollars sur cette carte totalement dématérialisée.
Sans commission
Il suffit ensuite simplement de présenter son téléphone portable à proximité (moins de 4 centimètres) d'une borne de paiement pour que la transaction soit immédiatement réalisée. Aucun code supplémentaire, aucune signature, aucune vérification d'identité ne sont nécessaires. Plus qu'un simple porte-monnaie, ne servant qu'à réaliser des transactions, le Google Wallet est un véritable portefeuille. Reçus de paiements, carte de fidélité ou encore bons de réductions peuvent y être stockés. C'est d'ailleurs tout l'intérêt pour Google : coupler son portefeuille électronique, sur lequel il ne prélève aucune commission, à son service de coupons promotionnels « Offers » pour grignoter des parts de marché sur ce segment prometteur aux Groupon et autres LivingSocial.
« Cela va rendre l'expérience d'achat plus simple et plus complète », nous confiait la semaine dernière Mario Shiliashka, en charge du projet Google Wallet chez MasterCard, lors d'une présentation à New York des dernières innovations du groupe américain. Une partie de la population est prête à franchir le pas, selon Mastercard, qui cite les 92 millions de cartes NFC déjà distribuées dans le monde. « Ces clients dépensent en moyenne 30 % de plus que les détenteurs de cartes traditionnelles, en réalisant moins d'achats en liquide », indique Mario Shiliashka. MasterCard espère ainsi accélérer le transfert vers les paiements électroniques, sur lesquels il prend une commission.
Autre acteur de poids à vouloir sa part du gateau, PayPal, la filiale d'eBay, a dévoilé la semaine dernière ses projets de système de paiement mobile sur le point de vente.
La vidéo de présentation :
Jérôme Marin - 20/09/2011, 07:51

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